398 M o r g h e n T h a l . M o r i t z ( S t . ) ,
Particularités géologiques, Non loin de Morges,
pn trouve à Monnaz du gypse fibreux dans ur
banc d’argile. . Sur le grand chemin et au bord
du lac entre Morges et Rolle, surtout depuis AU
iamànd > on voit quantité de blocs de granit,
ftionumens remarquables des épouvantables révo-
lutions qui amenèrent jadis du seiii des Alpes
jusques dans ces fieux tous ces débris des mon*
tagnes primitives*. .... : ^
Morghenthal. V. MorgenthaL
Moritz ( St. J , bourg de la Haute-Êngadine. —
Auberges: \’ Ober-Flèghi et \'Unter-Flègki, indépendamment
de plusieurs autres logis où l’on est
à meilleur compte*
Eaux minérales. Les eaux minérales de St* Moritz
sont les plus énergiques de la Suisse* D’après
l’analyse de M. Morell, chymiste bernois , iz
onzes de ces eaux contiennent: gaz acide carbonique
37^2 pouces cubiques; terre calcaire, 3
grains; magnésie, % gr*.; sulfate de soude, 2
gr. muriate de soude, i gr. % ; on h’y trouve
pas de fer. On voit par cette analyse que ces
. eaux contiennent beaucoup plus de gaz acide carbonique
que celles de Spa, de Scliwalbach et de
Fyrmont. Là source sort à une demiflieue du! village
dans une prairie marécageuse, située entre
les deux lacs de l’Inn non loin du pied de la
montagne de Rozatsch, laquelle est composée de
granit et dé schistes* Les malades sont obligés
de s’y rendre tous les jours à cheval ou en voiture;
on ne trouve près de la source d’autre abri
^ contre les injures du tems qu’un méchant hangar
'ouverts jusqu’ici la commune de St. Moritz à laquelle
la source appartient, n’a point voulu construite
une auberge et des Bains à côté de la
source* Elle a même refusé les offres d’un Prince
italien qui, en mémoire du recouvrement de sa
santé, voüloit y faire élever un grand bâtiment
à ses frais. Ainsi les malades qui veulent se,
baigner, sont obligés de faire transporter à cet
effet les eaux minérales au village. Ces mauvaises
dispositions contribuent à rendre dispendieux
le séjour de ces eaux* Les étrangers qui
logent dans les deux auberges que j ’ai nommées
ci-dessus doivent toujours compter sur 5 florins
(i2 LiV* de France) de dépense journalière; au
reste on y est bien et proprement servi. Les.
autres hôtelleries sont moins chères, «mais moins
bonnes. — Comme cette vallée alpine est située
à 4200—4800 pieds au-dessus de là mer, les hôtes
ne peuvent pas se passer de vêtemens d’hiver ;
car le matin on y voit souvent au milieu de l’été
les prairies et les toits couverts de neige» — Depuis
le mois de Juin jusqu’en Septembre on y
; trouve toujours une société nombreuse, composée
de Suisses, d’Allemands et surtout d’italiens
; ces derniers font grand cas det ces eaux
qu’ils connoissent sous le nom d’ctqua forte d'Agna-
dina. Quand on exporte ces admirables eaux minérales,
elles perdent la plus grande partie de l'air
fixe qu’elles contiennent ; j ’attribue uniquement
cette détérioration à la négligence incroyable avec
laquelle on remplit et on bouche les bouteilles *}
*) Pendant l’été de j’envoyai ASt, M oritz plusieurs