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 Particularités  géologiques,  Non  loin  de  Morges,  
 pn  trouve  à  Monnaz  du  gypse  fibreux  dans  ur  
 banc  d’argile.  .  Sur  le  grand  chemin  et  au  bord  
 du  lac  entre  Morges  et Rolle,  surtout depuis AU  
 iamànd >  on  voit  quantité  de  blocs  de  granit,  
 ftionumens  remarquables  des  épouvantables révo-  
 lutions  qui  amenèrent  jadis  du  seiii  des  Alpes  
 jusques  dans  ces  fieux  tous  ces  débris des mon*  
 tagnes  primitives*.  ....  : ^ 
 Morghenthal.  V.  MorgenthaL  
 Moritz  ( St. J ,  bourg  de la Haute-Êngadine. —  
 Auberges:  \’ Ober-Flèghi  et  \'Unter-Flègki,  indépendamment  
 de  plusieurs  autres  logis  où  l’on est  
 à  meilleur  compte* 
 Eaux minérales.  Les  eaux minérales de St* Moritz  
 sont  les  plus  énergiques  de  la  Suisse*  D’après  
 l’analyse  de  M.  Morell,  chymiste  bernois ,  iz  
 onzes  de  ces  eaux  contiennent:  gaz  acide  carbonique  
 37^2  pouces  cubiques;  terre  calcaire,  3  
 grains;  magnésie,  %  gr*.;  sulfate  de  soude,  2  
 gr.  muriate de  soude,  i   gr. % ;  on h’y  trouve  
 pas  de  fer.  On  voit  par  cette  analyse  que  ces  
 .  eaux  contiennent  beaucoup plus de gaz acide carbonique  
 que  celles  de  Spa,  de  Scliwalbach  et  de  
 Fyrmont.  Là source  sort à  une demiflieue du! village  
 dans  une  prairie  marécageuse,  située  entre  
 les  deux  lacs  de  l’Inn  non  loin  du  pied  de  la  
 montagne  de  Rozatsch,  laquelle  est  composée  de  
 granit  et  dé  schistes*  Les  malades  sont  obligés  
 de  s’y   rendre  tous  les  jours  à  cheval  ou en voiture; 
   on  ne  trouve  près  de la source d’autre abri  
 ^  contre  les  injures  du  tems  qu’un  méchant  hangar 
 'ouverts  jusqu’ici  la  commune  de St.  Moritz à  laquelle  
 la  source  appartient,  n’a point  voulu  construite  
 une  auberge  et  des  Bains  à  côté  de  la  
 source*  Elle a  même refusé  les  offres d’un Prince  
 italien  qui,  en  mémoire  du  recouvrement  de  sa  
 santé,  voüloit  y   faire  élever  un  grand  bâtiment  
 à  ses  frais.  Ainsi  les  malades  qui  veulent  se,  
 baigner,  sont  obligés  de  faire  transporter  à  cet  
 effet  les  eaux  minérales  au  village.  Ces  mauvaises  
 dispositions  contribuent  à  rendre  dispendieux  
 le  séjour  de  ces  eaux*  Les  étrangers  qui  
 logent  dans  les  deux  auberges  que  j ’ai  nommées  
 ci-dessus  doivent  toujours  compter  sur  5  florins  
 (i2  LiV*  de  France)  de  dépense  journalière;  au  
 reste  on  y   est  bien  et  proprement  servi.  Les.  
 autres  hôtelleries  sont  moins  chères, «mais moins  
 bonnes.  —  Comme  cette  vallée  alpine  est  située  
 à  4200—4800  pieds au-dessus de  là mer,  les hôtes  
 ne  peuvent  pas  se  passer  de  vêtemens  d’hiver ;  
 car  le matin  on  y   voit  souvent  au milieu de l’été  
 les prairies et les toits  couverts  de  neige» —  Depuis  
 le  mois  de  Juin  jusqu’en  Septembre  on  y   
 ;  trouve  toujours  une  société  nombreuse,  composée  
 de  Suisses,  d’Allemands  et  surtout  d’italiens  
 ;  ces  derniers  font  grand  cas  det  ces  eaux  
 qu’ils connoissent sous le nom d’ctqua forte d'Agna-  
 dina.  Quand on  exporte  ces  admirables  eaux minérales, 
   elles perdent la plus  grande  partie de l'air  
 fixe  qu’elles  contiennent ;  j ’attribue  uniquement  
 cette détérioration à la négligence incroyable avec  
 laquelle  on  remplit  et  on  bouche  les  bouteilles  *} 
 *)  Pendant  l’été de  j’envoyai  ASt, M oritz plusieurs