Biennê, et sur les montagnes neîgées, A Villars,
on ' trouve des pétrifications, savoir des glossc-
pètres et des térébratulitês.
Histoire. Dans les actes d’un Concile tenu en
Valais Pan- 516 il est fait “mention de Morat sous
le nom de Curtis Murattum, et dans les chroniques
du XI. siècle, sous celui de Castrum ou
Castelliirh Murtenâ. — LJàn 1034 le château fut
p r i s par le Roi Conrad Te Salique. Après l’extinction
de la maison de Zêrihghen cette ville tomba
au pouvoir dès Ducs de Savoie qui)" pendant lë '
XV. siècle, la cédèrent aux Comtes de Romont
dont la famille était une branche cadette de là leur*
Les liaisons que soutenoient ces derniers avefi
Charles le téméraire, Duc de Bourgogne, furent
cause que les Confédérés s’emparèrent de Morat»
poste important pour eux, vu qu’il n’est qu’i
quelques lieues de Berné.
La bataille de Morat. Cette ville est devenue très-
fameuse dans l’histoire par la bataille que Charles
le téméraire livra sous ses murs aux Suisses dans
l’intention de sacrifier à sa vengeance ces misérables
paysans , et de s’emparer de leurs pays et dé
leurs propriétés. Après avoir perdit contre eux
la bataille de Grandson le 3. Mars 1476 ce Prince
se retira à Nozeroi, ,où il se hâta de Se procurer
de nouvelles tentes, de l’artillerie et toutes sortes
de munitions de guerre , après quoi il rentra des
le 23* du même mois au payé de Vaiid par §foigM
et Orbe, à la. tête d’ulie armée de 70,000 hommes,
qu’il fit camper aux environs de Lausannei h®
22* de Mai , le Comte de Romont se mit en marche
avec l’avant-garde; il arriva le 27. devant Morat.
Cette ville avoit été mise dans le meilleur état
de défense par le brave et vertueux Adrien de
Boubenberg quCcommandoit la garnison, composée
de 2000 Bernois. Les passages à'Arberg, de
Laupen et de Gummenen, qui mènent, à Morat,
étaient gardés par les Suisses. Cette circonstance
ne permit pas aux Bourguignons de pousser le
siège de la place avec Vigueur, et de couper la
communication entre Morat et Berne* Le Comte
de Romont avec un corps de 15000 hommes etoife
posté du coté de Berne:de sorte que son aile droite
avançoit jusqu’au, lac près du Lüwenberg et s’éten-
doit du coté de Bourg par - dessus^Ies vignobles
à'Adora; ce corps renfiermoit dans sa ligne le hameau
& Alta villa et, quelques métairies indépendamment,
de celles qüi étoîent sur les derrières*
En avant de la colline est -situé au bord du lac le
village de Montillier à une portée de fusil de Morat.
L’aîle gauche se prolongeoit en ligúe courbe ju squ’aux
hauteurs boisées où commençek le corpâ
d’armée du Duc, Le front s ’étendoit depuis les
environs de Bourg au travers des champs,et des
vignes, tout autour de Morat par Greytg juseju’à
Faoug (Pfauen) où s’appuyoit l’aîle gauche. La
tente du Duc ôtoit placée entre Morat et Gwwolf
(Courgemont) sur une colline d’où il pouvoit vbir
toute son armée. 11 arriva lui-mêmë au camp le i r .
Juin. Le lendemain il fit sommer Boubenberg de
lui rendre la place; celui-ci lui fit répondre que
depuis qu’il avoit Thonneur d’être Commandant
de la garnison les portes de Morat avoient toujours