
 
        
         
		prudence  et  la  finesse  d’un  homme  d’état,  ainsi  
 que  le  courage  rare  d’une  ame  vertueuse  qui respecte  
 par-dessus  tout  les  droits  de  fa  vérité,1  
 de  la  raison  et  de  l’humanité;  il  introduisit  la  
 réformation  dans  cette  ville  l’an  I5I9*  ( "v. IFili-,  
 hüus  et  Ccippel ).  Zurich  a  la  gloire  d’avoir  appuyé  
 de  tous  ^es  moyens  les  efforts  généreux  
 de  ce  grand  homme,  et  contribué  par  là ,  plus  
 que  Août  autre  Canton ,  à  assurer  la  liberté  de]  
 la  pensée  dans  une  bonne  partie  de  la  Suisse; 
 Industrie;  commerce;  seiencés.  À   cette  époque  
 les  citoyens  de  Zurich  déployèrent une  nouvelle  
 activité ;  Les  arts,' les  métiers  et  l’agriculture se]  
 perfectionnèrent ;  l’industrie  et  le  goût des; sciences  
 firent  íes  progrès  les  plus  rapides.  Dès  le  
 XIII.  siècle  il  existait  à  la  Vérité  dans  Zurich  
 des  fabriques  d’étoffes  de  laine  et  de  soie,  de  
 toiles  et  “de  cuir ;  mjfis  ce  né  fat  que  depuis  le  
 Commencement  de  la  réformation  que  ces  diverses  
 manufactures  s’étendirent  au  point  de  pouvoir  
 envoyer  leurs  produits  jusques  dans  les]  
 pays  les  plus  éloignés.  Les  fabriques  d’étoffes ¡  
 de  soie  de  Tours  et  de  Lyon  commencèrent  à  
 fleurir  vers  le  milièu  du  XVI.  siècle,  au  grand  
 préjudice  des  Zuricois ;  mais  l’activité  de-ces  
 derniers  leur  offrit  bientôt  un  ample  dédommagement  
 dans  les  manufactures  de  coton  qui finirent  
 par,  occqper  une  grande  partie  des  habitans  
 de  leur  territoire.  Cette  branche  d’industrie  atteignit  
 en  1790  le  plus  haut  degré  de  splendeur,  
 et  fit  de  Zurich  une  des  places  les  plus  confinercaptes  
 delà  Suisse  *).  Dès  le moyen % é  Zurich  
 ïgé  distinguent  tout  afi^si; avâfitageusement  sous  
 [ le  ràppofit  des  lumières,  autant que le  comportent  
 V’état' de'S  connoissancèS' humaines’ à  cette époque,  
 et  les-  autres  Cantons  lui  dônnoient  déjà  1 epi-  
 thète  de  S'amnte.  Mais  depuis  la  réformation  le  
 (rôtit  du  savoir  se  répandit  tellement  que  cette  
 ville  devint  l’Athènes  de  la  Suisse,  et  que  proportionä  
 gardée  fié fia  population  ( on  n’y  compte  
 guère  que  3  ou  3000  citoyens )  elle  a !  produit  
 plus de  grands  sa vans  et  d’hommes  célèbres  dans  
 les diverses branches  des  sciences qu’aucune autre  
 [yllle  moderne.  Zurich  a  singulièrement  brillé  
 sous ce rapport pendant la dernière partie du X V I I L   
 [siècle,  soit  par  la  grande  réputation  des Bodmer,  
 des  Salomon  Gefsner,  des  H i r z e l des  Ravaler,  
 des gfeanGefsner,  des Breitingmr>  fies Hattinguer,  
 des Rahpi,  etc,  sofi par  l’établissement d’un  grand  
 nombre d’institutions  utiles  dans  tous  les  genres ,  
 soit  par  lés  progrès  des  lumières et de la véritable 
 l  1  «  « / ,  / 
 culture parmi toutes les  classes de  la  société  fi 
 '*)  T .   Versuch  einer  Geschiehte  etc.  c’est-à-dire  E s s a i ,  
 sur  l'histoire  du  commerce  de  la  v ille   de  Zurich,  
 par  M.  Sçhinz.  g.  Zurich  1763.  Et   V eher  den Zn-  
 stand  etc.  c’est-à-dire  Mémoire  sur  Vètat  d e f é c o nomie  
 et  de'l'industrie  dans  le  Canton  de  Zurich, 
 par  'M.  J •.  Ce  ffirz e l.  t 
 $ *\   M e is te r ,  dans  ses  Zuricois  illustres  ( l *   Tord*  
 de  ce  Manuel  p.  269.)   fait  connoître  le  mérite  et  
 les  talèns  de  Z w in g l i ,  de  B u llin g e r ,  de Hottinge r,  
 de  W o l f ,   de  'Simien*  de  H a lle r ,  de  S tum p f,  de  
 Schwe itz er ,  de  W a s e r   ,  des  frères  Scheuchzer,  de  
 Conrad Gefsner,  etc.  -   M.  Nüscheler  a  publié  une