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 regarde  le  Sud-Ouest,  c’est-à-dire,  du  côté  de  
 Montreux *  le  voyageur  jouit  pendant  toute  sa  
 route  des  plus  beaux points de vue.  Sur  le  sommet  
 de  la Dent que l’on  gravit depuis  les hauteurs  
 du  Col  en  une  heure  de  montée  très-roide,  ot  
 découvre tout le lac  de Genève,  le Canton dé Fctm  
 la  Savoie,  le  Bas  Valais,  les  lacs  de Neuehâtdi  
 de Morat. —  Du Col  à Montbovon,  au  Canton de  
 Fribourg,  2  lieues %.  Le  chemin  est  pierreux,  
 mauvais/solitaire,  très-monotone  et  sans  physionomie, 
   excepté dans un petit vallon  fort agréable  
 ,  arrosé  par  1 e-Hongrin;  on  y   rencontre  une  
 auberge  où  l’on  trouve  de  l'eau  excellente  et de  
 méchant vin pour  se  rafraîchir.  Le voyageur qui  
 part de Montbovon pour'passer  la Dent de  gfam&Wi  
 se ménage  une  surprise du plus  grand  effet.  Car  
 ce  n’est  qu’au  moment  où  l’on  atteint le  sommet  
 du Col  qu’au sortir  d’une contrée uniforme  et dépourvue  
 de  toute  espèce  d’intérêt,  on  apperçoii  
 tout  d*un  coup  dans  tout  son  éclat,  dans' toute  
 sa  pompe  une  des  contrées  les  plus  magnifique!  
 que  l’oeil  humain  puisse  voir.  Ceux  qui  en descendant  
 la montagne  né  veulent  point  passer pal  
 MontreUx,  peuvent  se rendre  en  droiture à fCevtI  
 en  suivant  à droite le pied du mont  Cubli;  ce chemin  
 les  mènera  au  village  de  Charmey;  et  de-la  
 par  le  château  de  Ckâtelar  à  Clarens. 
 La  montagne  de  Jaman  est entièrement composée  
 de  pierre  calcaire  dans  laquelle  on  trouve de  
 la  pierre  à  feu  brune ;  il  y  a même  des  morceaux  
 entiers de cette dernière espèce  sur le  chemin. 
 J é n i b e r g ,   montagne  du  Canton  des  Grisons. 
 :  On  v voit  un  pont  très-curieux,  quoique tout-à-  
 f fait inconnu.  ( V.  Alveneu  et  Davos ). 
 J é n a t z   (Bains  de)  dans  le Prettigau au  Canton  
 des  Grisons;  la  source  est froide>  et  donne  une  
 î eau  soufrée  fort  salutaire  dans  les  maladies  cutanées. 
  —  Les montagnes,  voisines  sont  composées  
 de  Schistes  argileux  mêlés  de  quartz. 
 I l a n ï z ,  petite ville du Canton des  Grisons,  au  
 pied  du Mundaun >  dans  la  partie  la  plus  large de  
 la vallée,  connue sous le nom  de la  Grôube>  entre  
 le Rhin-dntêrieur  et  la  rivière  du Glenner  qui  sort  
 de la vallée  de  LbUgnetz  et  s’avance  du  côté  du  
 Sud ;  Ilantz  est la première  des  villes  bâties  sur  
 le  Rhin,  mais  c’est  un  endroit  très-chétif.  L ’on  
 y  conserve-les  Archives  de  la  Ligue-supêrieute,  
 ■On  y  pêche  de  superbes  truites  ( Satmo  fario')  
 du  poids  de  20  à  24 liv.  Au-dessus  d’Ilantz  où  
 la  vallée  se  rétrécit  considérablement,  les  habi-  
 tans  sont  fort  sujets  au  goitre;  on  en  voit  d’énormes  
 dans  cette  contrée. 
 Chemins.'  D’ilantz  à  Truns,  4 lieues au travers  
 p une  vallee  étroite.  A  gauche  on  apperçoit  le  
 pillage  d'Ober-Sax dont  les  habitâns  parlent alle-  
 biand,  et  a  droite  le  village  et  le  château  de  
 IFaltersboürg,  agréablement situés  sur une colline. 
 Source d’asphalte.  Dans les montagnes, au-dessus  
 fde  IValtersbourg,  on  voit  une  source  d’asphalte  
 qui donne,  dit-on,  deux pintes  d’huile par heure* 
 *1 y Passe fes sentiers  par où l’on  va dans  lè Can«  
 pion  de  Glaris.  Le  plus  court  chemin  de  Truns  
 suL  toujours  les  bords  du  Rhin;  on  aionge  sa