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 sommet.  Il  sert  de  baromètre aux habitans des  
 contrées  voisines ;  ceux  du Simmenthal donnent  
 à la  cime  le  nom  de IVilder Andrés,  et  au revers  
 occidental  de  la  montagne  celui  de  Stalden. 
 Chemin  pour  aller  sur  la  cime.  Le  meilleur  que  
 l’on  puisse  prendre ,  part  du  village de Multim  
 du  côté  du  Sud-Est  et  mène  par  des  pâturages  
 alpestres  en 4  ou  5 heures  au sommet du Niesen.  
 Près  dii dernier  chalet,  on voit  à  gauclxe  un pic  
 fort  élevé  qu’on  nomme  la  Bettfiue;  à  droite  de  
 ce  pic  est  situé  le  sommet  du  Niesen,  Quand  
 on  s’y   rend  en  droiture  on  trouve  une  dernière  
 rampe  de  ga^on  très-roide,  d’uue  1»  de  Ion*  
 gueur  et  d’une  ascension  très-pénible;  au  lieu  
 que  l’on parvient  sans  fatigue  jusqu’en  haut de  
 la  montagne  en  prenant  à  gauche  depuis  le  
 dernier  chalet,  du  côté  de  la  Betijlue,  et  en  
 suivant  après  cela  le  bord  du  Niesen  du  côté  
 droit dans k  direction  de 1a cime.  Dans  tous les  
 cas  il  est  bon  de  prendre  un  guide  et  quelques  
 provisions de  bouche  à Mullinen.  Ce n’est  qu’au  
 moment où l’on atteint lekommet dont les rochers  
 épais  et  brisés  ont  l’appàrence  singulière  des  
 ruines  d’un  immense bâtiment ,  qu’on  découvre  
 tout-à-coup  la  grande  et  magnifique  vallée  qui  
 sépare  les  Alpes  du  mont  çfara.  La  cime  est  
 légèrement  arrondie,  et  assez  grande  pour que  
 plusieurs  personnes  puissent  s’y   asseoir  et y  
 dînçr  en  face  d’une  multitude  de  montagnes  
 neigées  et  à  l’abri  de  tout  danger,  quoique  au  
 bord  d’un  affreux  précipice. 
 Vue.  Le  voyageur  découvre  à  ses  pieds  le  
 lac  de  Thoun,  un  peu  à  gauche deux petits  lacs  
 situés  près d’Amsoldinghen,  et entre  ces  derniers  
 l’ancien  lit  de  la  Kander  qui  forme.une  longue  
 l i g n e   entièrement  couverte  d’arbres.  On  voit  
 les villes de Berne  et de Thoun,  un  grand  nombre  
 de  villages  et  de  collines,  le  lac  et  la  ville  de  
 Neuchâtel.  Le  gfura  offre  l’aspect  d’un  mur  
 immense  dans  lequel  on  reconnoit  distinctement  
 le  Hasenmatt  au-dessus  de  1Soleure,  le  Chasserai  
 entre  les  vallées  de  St.  Imier  et  de Ruz,  et  le  
 mont  de Boudri  à  l’Ouest  de  Neuchâtel.  Touffes  
 ces montagnes  sont  de  16  à 24 1.  de  distance  du  
 Niesen,  en  ligne  droite,  Au  Nord,  s’élèvent  
 celles de  l’Emmenthal  et  de  l’Entlibouch  dont  les  
 chaînes  se  terminent parle Ralligfiue  et lé Wand-  
 fiue,  montagnes  qui  offrent  des  formes  exactement  
 semblables,  et  s’abaissent  parallèlement  
 l’une à l’autre jusqu’au bord  du lac.  Elles  laissent  
 entre  elles  1a  vallée  d'Ueschi  au  bas  de  laquelle  
 on distingue  le  village  de Merlinghen,  situé  sur  
 la  rive  du  lac.  Au  Nord-Ouest  du  Ralligfiue,  
 Sigriswyi,  aussi  sur  le  rivage^  plus  haut ,  le  
 Bo'uhholderberg,  montagne  cultivée  et  le  Teitji-  
 thal;  au  Sud-Est  du Wandflue,  le  Béatenberg  et  
 la vallée de Habcheren,  qui  s’étend  au Nord  dans  
 les montagnes.  Au Nord-Est on voit le  commencement  
 du lac  de  Thoun,  Untersêen,  et  le  lac  de  
 Brientz  encaissé  entre des montagnes  escarpées;  
 plus  basleBrunig,  et autres sommités du C.d'Un-  
 terwald,  parmi  lesquelles  j’ai  cru  reconnoître  te  
 Titlisbergf  à  l’Ouest,  à  ses pieds le  Simmenthal y