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Granit. 5- »§55?. La plupart des granits roulés que l’on trouve iur les bords
• de l’Emme, reffemblent beaucoup à des porphyres, dont le feldfp ath ,
ordinairement rouge, formeroit la pâte.
Delphi-' §. 1954- On voit dans du quartz blanc, prefqu’opaque, des veines
nite empâ- & j es nicjs ge delphinite v e fte, à peine translucide. tec dans du *
quartz.
M ais je terminerai l’énumération des foffiles empâtes dans d’autres
blendJml' foffiles, par la defcription d’un fingulier mélange qui fe trouve em-
lée de par. pâté dans du quartz. Ce quartz elt d’un blanc jaunâtre , translucide,
ï« &'ern- à caffure écailleufe. La pierre qui s’y trouve empâtée, & quelquefois
pâtée dans en affez gros, morceaux, eft d’un noir tirant fur le gris ; fâ calibre eft
du quartz. Bf* . un peu inégale , terreufe, matte & groffiere; on y diftipgue
cependant quelques points brillants. Elle fe raye en gris blanchâtre
, & paroît un peu moins que demi-dure. Elle fe trouve là dans
le quartz, empâtée dans le fens propre de ce mot;"car elle pouffe des
ramifications qui pénétrent le quartz , & réciproquement on voit des
ramifications de quartz qui la pénétrent! Elle fe fond aifément au chalumeau
, en bouillonnant beaucoup &en formpntune fcorie d’un verd jaunâtre.
Elle fait u n e v iv e effervefcence avec l’acide nitreux, & y devient
très-fragile. Après que. l’acide en a extrait les parties calcaires libres,
elle paroît d’un noir plus foncé ; à l’aide d’une forte loupe, on y dif-
tingue des parties brillantes, les unes lamelleufes, les autres fibreufês,
qui paroiffent de hornblende ; & cette apparence eft confirmée par
leur peu de dureté & par leur fufibilité àu chalumeau. Cette pierre noire
eft donc un affemblage de petites parties de hornblende, entre lefquelles
font difféminées des parties calcaires que l’oeil ne peut pas dilcerner ,
& qui ne fe manifeftent que par l’action des acides.
Autres §. 1955. M ais d’autres cailloux de quartz, femblable à celui du §.
gt*'n,dans précédent, renferment des fragments anguleux , quoique non empâtés
«tequïrtz! avec le quartz, d’une pierre noire, qui eft comme la précédente,
compacte & demi-dure, mais qui en différé effentiellement ; elle ne
D E S D E U X E M M E S , Chap. XXI V . tbj'
fait point d’effervefccnce avec les acides, & blanchit au chalumeau,
en n’y donnant que de légers indices de fufion. Je regarde cette fubf-
tance comme un quartz , imprégné d’une argille , femblable à celle
qui forme la bafe de l’ardoife.
§. 195'd'. En revenant par une marche rétrograde des pierres çom-
pofées aux fimples, je vois dans les cailloux de l’Emme les argillolites
tendres, telles que je les ai décrites, §. 1944, paffer par nuances aux
dures, & ainfi aux jafpes & aux palaibpetfes ou petrofilex primitifs.
On le reconnoît même à leur furfàce extérieure. .Celle des variétés tendres
eft terne & rude au toucher, tandis que celle des dures, & pref-
qu’en raifon de leur dureté , eft: luifante & finon graffe, du moins
douce au toucher.
Jafp«
On arrive ainfi à des jafpes & à des palaïopetres ; ceux-là opaques
& à caffure matte ; celles-ci translucides aux bords, & à caffure plus
où moins écailleufe. Ces jafpes font, les uns d’un rouge de brique
vif, d’autres pâles, d’autres v e r d s & dans ces derniers on en voit
un, qui par un commencement de translucidité, à une cinquième de
ligne’, paroît fe rapprocher du jàfpe fanguin ou de l’héliotrope de
’W a rn e r .
Une variété de ces jafpes eft remarquable par fa forme fchifteufe
ou en couches minces, fléchies & même retournant fur elles-mêmes,
comme cela eft fi fréquent dans les fcliiftes de hornblende.
On voit enfin des cailloux compofés de fragments anguleux &
diverfement colorés de ces jafpes, réunis par du quartz & du fpath
calcaire entre-mêlés de chufite grenue.
§. 1958. D ans la olaffe des folîiles à bafe de magnéfie, je n’ai trouvé fierpen-
fur les bords des Emmes qu’une ferpentine d’un verd gris noirâtre,
tachetée de verd jaunâtre & demi-dure.
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