Idée générale
de
ces mines.
442 M O N T - R O S E,
C H A F I T R E I V.
M I N E S D ’ OR D E M A C U G N A G A.
§. 4132. L e lendemain , comme il pleuvoit, nous deftinâmes 1*
journée aux mines. Les principales font dans les environs d’un village
nommé Pefcerem, qui eft une annexe de Macugnaga, & à une lieue
au-deffous. On pafl'e par ce village en venant de Vanzon.Ainfi, ceux
qui ne voudroient voir que les mines, pourroient fe difpenfer de monter
jufqu’à Macugnaga.
L a bafe du Mont-Rofe, fur le prolongement de laquelle ces mines
.font fituées, eft généralement un granit veiné, ou unearoche feuilletée,,
compofée de quartz , de mica & de feldfpath ; les couches de cette
roche font là fréquemment horizontales, ou du moins peu inclinées.
On fait que les pierres de ce genre font fujettes à varier dans leur
dureté, comme dans les proportions de leurs ingrédients. Cette roche
eft ici tendre ; là , dure ; iGi, de quartz prefque pur ; là , fans feldfpath,
&c. j ’ai vu des mines d’or dans un granit veiné proprement dit, très-
dur & à gros grains : cependant les plus riches fe trouvent généralement
dans les variétés les moins dures & dont le grain eft plus fin.
Telle eft celle deM. T e s t o n s à Pefcerena, dans laquelle je fuis def-
cendu , & que j’ai obfervé* avec le plus de foin. Elle fe nomme Cam
del Pozaone.
L e minerai dans lequel l’or eft renfermé eft prefque par-tout une
pyrite jaune fulfnreufe. On trouve cependant aüffi de l ’or dans lies
pierres quartzeüfes cariées, fouvent remplies d’une rouille îërrugineufe,
qui paroit être le réfidu des pyrites décompoféesl .
M 1. N E S D ’ O R , Chap, IV.
L es pyrites aurifères de ces mines fe trouvent quelquefois cryftal-
lifees en cubes, mais ce font les plus pauvres; fans doute que le repos
néceffaire pour une cryftallifation régulière favorife la précipitation &
la réparation des molécules d’or. .Cependant celles qui font en grains
très-fins ne contiennent pas non plus beaucoup d’or; les plus riches
font confufément cryftalliiées fous la forme degrolfes écailles w M L
groffa. *
L a plupart des filons font dans une fituation verticale; mais ils n’af-
fcftent aucune direction particulière : ils fe croifent même quelquefois,
& c’eft ce que l’on cherche; c’eft dans ces interférions que fe
trouvent les nids ou noeuds, gruppi , dù font les plus grandes richef-
fes ( 1). On dit que le capitaine T e s t o n i étoit, il y a vingt ans
entièrement épuifé d’argent & de crédit, & alloit être forcé par-là
d’abandonner fa mine, lorfqü’il tomba fur un dèces nids dont il retira
en vingt-deux jours cent vingt-fix livres de douze onces, ou cent quatre
vingt-neuf marc d’or pur. Dès-lors., fes mines ont toujours prpf.
pépéj & il ¡a fait une fortune immeniç. :
5 - Dès que le minerai eft tiré de la mine, pn le .brifefops Je g ..
marteaupour rejetter les parties du quartz blanc, marmo, dont jl.eft tatiôa,°l*
mêlé , enfuite pn je jjroye ,à-peu-près .«jaune gij inopt le bled entre
deux imeufos de -granit .de trente-deux poucp fie fiiametre, mûlinong s ■
On le réduit ainii en iàftle groiïier ; fjs prétendent .qu’il ne .convient pas
de Je réduite en une poudre pfos,fine.;:,fos fiçjçarfis qp’iis .ont eifayés
BÇ leurrant par non plus féu-fli ;a,ufiî -bien jq,ue les moulins.
Lo.xso.uE fo mine eft.ainfi. jirpyég.Vqu fo ,mêle avec de la çhau*
éteinte à l’air dans la proportion d’une mefure & demie ¿e chaux fur
< I à Cet accTOÏVTement de -rtcheffe des en particulier l’a obfervé dans toutes les
ftlons dans leurs InterfeiSionsVft un fait mines d’or de Vorofpatack en Tranfyivanie
ttès-jéncmlement reconnu. M. Bergbaukunde, t»m. I , pag. 48.