fes Mémoires pour fervir à l'HiJloire Naturelle de la Suffi, T. I ,
pas- z*9 ,fe<IComparai
fon de
l ’adulaire
tvec la
pierre de
Lune.
■ Q u a n t - à fon analyfe, M- M o r e l l l’avoit publiée dans ces mêmes
mémoires, pag. 237, & il avoit cru trouver M de gypfe dans fa
compofition. MaisM. 'W e s t t r u m b , quia répété & vérifié cette analyfe
avec le plus grand foin, paroit fondé à foupçonner quelqu’erreur
dans cette analyfe.
h a trouvé fur 100 grains, d’adulaire blanche, d’adulaire jaune.
Silice . . 62 . e?
Argille . 18 • « * 19
Magnéfie 6 * « 1
Calce . 6 . 6
Baryte vitriolée • 2 * » *
Fer I 4
Eau . 2 0 * r
Perte . . , • 5 • * 2
Somme . . . 100 10»
|
La blahche, expofée à la flamme du chalumeau, fe change en un verre
fans couleur & qui feroit parfaitement tranfparent, fans les bulie*
dont il, eft parfemé. La bulle qu’il forme eft de a , 67 de ligne.
§. 1888 L a demi tranfparence de l’adulaire & la lumière chatoyante
bleuâtre qu’elle répand, quand on la regarde fous un certain
angle ,. l’affimilent à une pierre précieufe comme fous le nom-de pierre
de Lune. Par cette raifon M. "Werner a donné à l’adulaire le nom
de dlondftein. Mais pourquoi envier à un inventeur le plailir de donner
un nom à l’objet qu’il découvre, fur-tout quand ce nom a d'ailleurs,
autant de convenance..
D U S t. G O T H A R D , €%ap. X X I I . 69
I l faut cependant avouer que les caraderes 'extérieurs de la pierre
de Lune, telle que M. W er n ir l’a décrite dans fes notes fur la
minéralogie de Cronftedt, pag. 13 1 , la rapprochent beaucoup de
l’adulaire.
§. r8 ij. L ’a u u l a ir e a auffi beaucoup de rapports avec une efpece
de feldlpath connue fous le nom de pierre de Labrador. Mais celle-ci,
outre qu’elle donne des couleurs plus vives & plus variées ,.a aulfi plus
de latitude dans le jeu de fes couleurs. En effet, elle montre fes couleurs
avec plus de facilité, & n’exige pas tant de précifion dans l’angle
fous lequel on regarde fes lames. Elle paroît auffi.un peu plus dure.
Au chalumeau, elle fe fond même plus aifément que l’adulaire, en un
verre bu lieux, dont on peut former une goutte de f de ligne ou o , 75
de diametre.
\
§ . 1890. La pierre ch a to yan te , ou oeil de c h a t , à laquelle on a
auffi affimilé l’adulaire , & que l ’on a suffi voulu placer dansée genre
des feldlpath , eft beaucoup moins fulîble ; je n’ai pu en former
des gouttes que ©, 0*7. Je fuis donc entièrement de l’avis de
M. W e r n e r , qui a très-bien obfervé & décrit cette p ie r re , Minera--
legie de Cronftedt, p ag. 129 , & qui en fait un genre diftinct. J’ai
facrifié un allez beau morceau de cette pierre pour obferverfa calibre ,
' & je me fuis affuré de la jufteffe de l ’obfervation de ce favant miné--
ralogifte ; fon tilfu n’eft point lamelleux comme celui du feldfpath, fa
caffure eft compacte & approche fouvent du conchoïde ; & j’ai vu auffi
comme M. W erher , les fibres au reflet defqucls il attribue le cha-
toyement de cette pierre.
$. 1891. I l exifte encore une pierre dont le jeu a de l’analogie avec
celui de l’oeil de chat ; mais qui au lieu de produire une feule ligne
ou raye lumineufe, comme l’oeil de chat, préfente une étoile mobile
à 6 rayons. M. L a f o r t e r i e a décrit ce genre de pierre fous le nom
iAftérie, & il en a donné la figure dans un petit livre intitulé : L(
Avec Ts
pierre de
Lfibr.dor.
Avee l’oeil
de chat.
Avec l’ait
téiie.