Amianthe.
Steatite as befti forme.
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blanc mat Lafurface de cet émail, rue à une forte lentille, paroît cryf-
tallifée; du moins eft-elle relevée par des arrêtes reclilignes qui fe
croifent fous des angles de 60 ou de 120 degrés, & forment ainli fréquemment
des ébauches d’étoiles à 6 rayons.
§. 1914. A m ia n t h e d’un blanc verdâtre , en faifceaux, qui font
prefqu’inflexibles en maffe, mais dont les filets & même les paquets
détachés font doux & flexibles. Le« filets limpies n’ont gueres que
la zoo“1® d’une ligne d’épaifleur ; & par conféquent, on ne peut point
déterminer leur forme : mais il paroît bien probable qu’elle eft prif-
matique & régulière. Au chalumeau, les filets déliés fe fondent avec
une extrême facilité ; mai* quand ils font réunis, on ne peut pas en
former une goutte qui ait plus d’un tiers de ligne de diametre. Cette
goutte eft d’un noir tirant fur le brun mat du côté qui a été expofé à
la flamme, mais brillant du côté oppofé. .
§. 1915. S t e a t i t e asbeftiforme. Cette pierre, que je tiens de M.
S t r u v e , eft d’un gris qui’ tire ici fur le jaune, là fur le verd ; elle reffem-
ble beaucoup à l’asbefte, mais fes filaments font beaucoup plus gros ,
plus tendres, plus gras au toucher, fa caffure longitudinale préfente
de groífes fibres longitudinales parallèles entr’elles, perpendiculaires a
leurs bafes, irrégulièrement prifmatiques ; ic i, droites ; là , un petl courbes
, qui ont jufqu’à j pouces de longueur ; leur éclat eft médiocre,
& même dans quelques endroits au-deffous du médiocre; car par-tout
où cet éclat paroît très-vif & prefque métallique, on peut reconnoître ,
avec certitude, que cela vient d’une couche mince de talc qui recouvre
les filets de la pierre.
L a caffure tranfverlale eft extrêmement inégale, efquilleufe, avec
un mélange de lamelles très-brillantes, mais qui font d’une autre fubf-
tancè. Cette pierre eft translucide liir fes bords, jufqu’à l’épaifleur de 4
lignes ; elle eft tendre, fe raye avec l’ongle; fa rayure eft blanchâtre,
médiocrement
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médiocrement brillante : elle tache un peu le drap en g r is , eft un
peu flexible & allez pelante. Au chalumeau , elle fefond en un globule
noir, mais qui ne furpaiïe pas une dixième de ligne.
C ’eft d o n c évidemment une efpece intermédiaire entre le ta lc , la
ftéatite & l’asbefte. . .
C es fibres longitudinales font entremêlées de colonnes prifmatiques
ftriées en long , blanches,, lamelleufes, très-brillantes, dont j’ignore la
nature : ellès font tendres , demi tranfparentes, folubles , mais à la
longue & fans efferVefcencé, dans l’acide nitreux : ellès ne décrépitent
point au chalumeau , bruniffent, mais fans fe fondre, fur le charbon ;
on ne peut les -fondre que fur la pointe de fappara en un verre brun,
brillant, non bulleux, demi tranfparent, doiït la goutte üe furpaffe
pas une dixième de ligne. Cette pierre fe trouve à Wèysler Stoude.
§. 191S. Elle repofe fur une pierre que. M. Strvve dit avoir reçu SoMfte
de M. W e r n e r lé nom de chlorite fchifleufe. Mais les échantillons ¡¿hjnpoifc
que j ’ai fous les y eu x , font évidemment une roche çohipoTée.
O n y voit des parties fchifteufes d’un gris verdâtre , fcintillant, qui
ont la forme des petités écailles de la chlorite; mais ces parties font
très-réfraftaires, & ne donnent point le verre de la chlorite. Ces mêmes
parties ne forment pas la dixième de la maffe de cette roche, où domi-
iient des parties d’une vrâléftéatife d’uii blanc verdâtre, tendre , tranf-
lucidè | parfajtertient, càraâérîféè.
On voit de plus dans cette pierre, des parties cryftallifées en petites na^ ,H*
lames droites, rhomboïdales, prefque reétahgulaires, d’un gris verdâtre,
extrêmement brillantes, d’un éclat prefque métallique , un peu plus
dures que ;la .ftéatite en : maffe ^ flftiis qui-, fe laiffent pourtant'rayer en
gris. Ces lames fe recouvrent niittuillement & forment dans la pierre des
places chatoyantes d’une’ formé irrégulière de- trois- à quatre lignes de
diametre, & d’une ou deux lignes d’épaiffeur. Vues au microfcope,
Tomt IF. N