& font barrces par des montagnes fituées fur la rive oppofée à celle»
où elles fe terminent.
Encombre- §• 2 1i8- Cependant, on ne peut pas douter que, depuis que h
blayé» d'âr ®rallC^e ™ ,2 cx'^e ^ous forme aétuelle, le Rhône ne l’ait appro-
leRhône. fondie en quelques endroits, en la débarraffant en partie des débris
dont elle a été autrefois encombrée. On en voit une preuve très-
remarquable,1 fur-tout entre Siôii & Sierre, vis-à-vis des Plâtrieres.
Ce font des monticules de formes fouvent coniques, qui ont là
jufqu’a trente ou .quarante pieds de hauteur, & que l’on voit difpetfés
dans le lit du fleuve. Ces monticules forment un effet très-fingulier
dans le beau payfage, dont on a l’alpect du haut des Plâtrieres. Ils
reffemblent aux petits crateres produits par les éruptions, latérales
de; l’Etna ou du Vefuve, à cela près , qu’ils n’ont point dç vuide au
milieu., & qu’ils, font beaucoup moins grands. Quand je les vis pour
la première fois, en tyyf , je ne pouvois comprendre ce que c’étoit,
d’autant plus que plufieurs d’entr’eux, couverts de gazon & d’ar-
buftes, ne laifloient point voir la matière dont ils étoient formés,
& .le Rhône en empéchoit. 1’aqcès. Ehfin, je parvins à qn. aborder
un, & je m'affinai que c’étoient des amas de cailloux, de gravier
& de fable, qui s’étant trouvés mieux liés entr’eux, ou défendus par
quelques gros blocs, avoient réiiftc au courant; tandis que le refte
qui rempliffoit ailleurs le fond de la vallée avoit été entraîné.
Au-deffus de Sierre, on voit de femblables amas de débris, mais
beaucoup plus Gonfidérables; il y en a fur la- rive gauche du-Rhône-
qui font adoffés à la montagne, & fur lefquels paffe le grand chemin ;
d’autres ifolés au milieu de la vallée, & qui ont cent cinquante ou
deux cents pieds d’élévation. Là,, comme ailleurs, ces. débris font
pour la plupart calcaires : on voit jaillir du milieu, de quelques - uns
de leurs amas. de. grands rochers de la même nature, dont les parties
aiguës & comme déchirées, préfentent l’idée, de ruines. Toutes ces
apparences me font foupqoniier que ce font les relies d’une montagne
qui ï’eft écroulée for place» Et çe qui païoît appuyer cette
V U E G É N É R A L E D U ? A L L A I S , a « P. 1. 31?
conje&ure, ceft que plus haut, quoique dans la même vallée, au-
deffus de Louëfch, on ne Yoit plus de ces monticules coniques. A
Tourtemagne, la vallée reprend'ion fond plat & fon afpeil ordinaire.
§. ai 19. L a nature des rochers qui bordent la vallée du Rhône., Nature des
feft très - différente dans fes différentes .parties. Le bas de la vallée r°chets.
auprès de Martigny, èft de cette pierre fchifteufe, fouvent porphyl
roïde, dont la pâte efl du p'étrofilex primitif ou palaïopetre. §.1194.
J’ai décrit des rochers de ce genre, §§. îoyi & 10^7, & je les regarde
comme des variétés du porphyr fcbiefer de W e r n e r . On en voit des
rochers à décàuvert fur l’une & l’autre rive du Rhône, entre Martigny
& Saint-Pierre; mais auprès de ces derniers, on voit des ardoifes;
ici, argilkufes, t h o n fcbiefer de W e r n e r ; là, plus ou moins .mélangées
d’éléments calcaires , puis des calpaires compaétes. ■ ■ 5
La colline fur laquelle font les ruines du château Tourbillon, près
de Sion, & d’où l’on a une fi belle vue du cours du Rhône & des
cimes glacées qui le bordent; cette colline, dis-je, eft de ce genfe
de pierre dont les couches font extrêmement tourmentées. On re trou v é ,
connue je l’ai dit plus haut, les pierres calcaires auprès dé Sierre 8c
de Louëfch.
■ E n s u i t e , à Tourtemagne, on voit des fchiftes micacés quartzeux,
en grandes dalles planés : puis entré Tourtemagne & Viége, dés
fchitfes micacés calcaires,- très - bien baraéfctifës 8c bien certainement,
primitifs, étant compoies de mica noir, brillant, & de calcaire
blanche grenue. Plus haut, l’on retrouve les fchiftes micacés qùartzeüx.
Passé B.rieg, à Natcrt & k Mdrell, régirent les grteife & les 'fchiftes
micaeés quartzeux. Je n’ai point parié des gyp§-ÿ ils fe montrent
cependant en divers endroits ; mafâ ’fouvent avec des indices de formation
nouvelle., ‘cbhifoeT'Sarrdn; Vdeim-lietfo au deffüs::de,!Mai?-
^igny; aux Plàtrièrèsv’Bù. cé génre’aè jiierfe forme où plutôt recquvr'e
«ne cblKné ’redoutée - des- xùhfodtisiqni drorit aux bains de Loüëfchj ià