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§. I.79J. A. Les autres contiennent du mica gris, en lames fi petites,
que dans la calibre de la pierre il a un afpeél terreux ; & ce n’eft qu’a u
ioleil ou avec une forte loupe qu’on y reconnoit les lames brillantes
du mica.
D a n s ces mêmes granits le quartz eft fouvent grenu en grains lamel-
leux, très-petits, tantôt teints en couleur de rouille, tantôt blancs.
On le voit auffi à calfure vitreufe & conchoïde peu évafée. Quant au
feldfpath on Je trouve là pour l’ordinaire de l’efpece de celui que je
nomme fe c , blanchâtre translucide, lamelleux, mais non point régulièrement
cryftallifé. On ne peut en fondre que des globules de o ,
a i , à o , jo. Mais j'en ai vu aufli de celui que je nomme gras ; ici
gris ; là blanchâtre , à lames épailfes, brillantes, fufibles ào , 4?.
Les proportions de ces ingrédients Varient ; en général le mica ou la
chlorite qui le remplace en forme la très-petite partie ; & dans les uns,
c’eft le quartz ; dans les autres, c’ell le feldfpath qui domine ; les
grains font en général d’une grandeur médiocre ; je n’en ai point vu
de gros. On y voit des liions de quartz traverfés quelquefois par
des aiguilles de fchorl verd ou delphinite. On ne peut diftinguer dans
ces filons aucune falbande ; leur nature eft la même dans toute leur
épaiffeur , & ils font par-tout intimément liés (verwacbfen) avec le
granit.
Gneifs, §. 204a. A, Le gneifs le mieux caraétérifé eft celui de,l’aiguille
Noire que l’on côtoyé en allant au col du Géant : elle paraît en être
entièrement compofée. On y remarque d’abord des cryftaux de feldfpath
fec, d’un bleu grifâtre, lamelleux , brillants, translucides, qui
ont jufqu’à 10 lignes de longueur fur 9 à us de largeur, fouvent
émoulfés & même arrondis à leurs extrémités, & cela par des troncatures
répétées , & non par l’ufure de leurs angles. Ces cryftaux alon-
gés font en général parallèles ; mais cependant çà & là un peu obliques
entr’eux & aux feuillets de la pierre. Ils font feparés par des
veines
N A T U R E D E S ROCHE R S , , Chap. 1 K -
veines de mica gris de fer,.à très-petits grains, fe.mbiable à celui que
j ’ai décrit dans le §. précédent.
B. U n autre gneifs remarquable de l’arrête du col eft mélangé de
quartz blanc, grenu, à grains très-fins, en petites méfies "de trois lignes
au plus ; de feldipath d’un gris verdâtre un peu obfcur, d’un luifant
un peu gras, translucide, & d’une roche grife qui forme la plus grande
partie de la malle de cette pierre. Cette roche eft elle-même un gneifs
à grainp très-fiiis, de mie?, de quartz grenu & de feldfpath.
Ç. O n doit renfermer dans L genre de? gneifs , ou peut-être des
trap.ps fchifteux, une pierre fchiftepfe à fchiftes .droits, infépara'bles ,
extrêmement fins , ici d’un gris de perle; là d’un gris qui tire
fur le brun : fa calfure eft écailleufe, à écailles grandes & petites; ibn
éclat eft fcintillapt, & avec une forte loupe , on reconnoit que cet
éclat vient de très- petite^ lames brillantes, les un.es de quartz, les
autres de feldfpath. Entre ces particules brillantes & .blanchâtres, on
¡reconnoit des points noirâtres ¡rangés fur des lignes parallèles. La pierre
donne, avec difficulté, quelques étincelles contre l’acier, & fe lailfe
rayer en gris blanchâtre fans éclat.
Au chalumeau, le feldfpath fe fond,le quartz demeure intaél, &
les grains noirs donnent un émail noir & brillant.
§. 204 j. T rapp à pâte de palaïopetre ou pétrofilex primitif, avqc Trapp,
des grains de quartz ou de feldfpath ; les uns d’une ligne au plus ;
. les autres d’une extrême petiteile. Cette pâte eft d’un gris yprdâçre »
tirant fur je noir ; fa caffure eft comgaéte fans aucun éclat, à écaillqs
t res-fines, translucides en verd jaunâtre ; fes fragments irréguliers à
angles affez vifs, auffi translucides fur leurs fins bords, un peu plus
-que demi-durs, & fe rayant en gris.
Av chalumeau , cette pâtefe fondaviqc quelque difficulté, ^pfqrmqqt
qu un globule de o , j j ., ce qui répond au degré 169 de ^edgeyfood.
Terne //'. G g