Ts'dfpâth.
Adulaire.
Gê L I T H O L O G I E
Trcinolite commune g r i f e ..................................... , . , i a3^r
Phofphorence des T r em o lite s ..................................... 1528
Dolomie ........................... ................................
Calcaires grenues à vive effervefcence................................ ¡qjo
G y p f e ................................: ........................... .. • . | i j s i
§. 1886. L es montagnes du St. Gothard préfentent une grande
variété de feldfpath crylblliié, fous différentes formes & avec différents
degrés de tranfparence. Mais ce genre de pierre n’appartient
pas affez exclufivement à ces montagnes ponr que je doive m’y
arrêter ici. On peut confulter la cryltallographie de M. Romé de
l ’Isle, & les ouvrages de M. Pm i, de M. Besson & de M. S to r r
fur le St. Gothard.
M a i s il exifte une efpece de ce genre, qui eft vraiment propre a*
St Gothard, ou qui du moins lui a pendant long - tems exclufivement
appartenu. (1) C’eft celle qu’a découverte le P. P in i, & qu’il
à confacrée au St. Gothard en l’appellant Adulaire du nom d’Adula »
qu on dit avoir été anciennement celui de cette montagne.
L a forme régulière la plus fimple des cryftaux de l’adulaire, eft
le parallélépipède rhomboïdal; mais celle qu’ils préfentent le plu6
fréquemment, eft un prifrne quadrilatère rhomboïdal, dont les angles
aigus font de 60 degrés, & les obtus de 120. Ce prifme eft terminé
par un Commet diedre, dont les plans partent des angles
obtus du prifme, en faiiant avec les arrêtes de ces mêmes angles,
des angles de i t f degrés. Ainfi la rencontre de ces plans, forme au
Commet un angle plan de 130 degrés, & l’arrête de cet angle fe
( ï ) M le Baron, de G e r sd o k f a eu nàtre translucide, d’un chatoyant argenté,
k bonté de m’envoyer un beau morceau qui a été trouvé auprès de Carlsbad eo
d’une efpsce d AJuUire d’un biaue jau- Boiicrue.
D U ST. G O T H A R D , -CUp. X X I I . ¿f
trouve parallèle à la grande diagonale du rhombe que préfente 1»
feftion tranfverfe du prifme. Les côtés du prifme font ftriés paralle-
ment à la grande diagonale, ou fuivant la direffion de l’arrête du
fommet. Et cela prouve que le prifme eft compoië de lames parallèles
entr’elles, dirigées comme cette diagonale.
Il y a auiïï d’autres variétés que je paiïe fous filence ; la plus
remarquable & la plus rare, eft celle qui préfente des prifmcs exaëdres.
L a couleur des adulaires les plus pures eft blanche, tirant un peu
fur le verd ; les impures tirent fur le jaune, ou la couleur de rouille.
Je n’en ai jamais vu de parfaitement tranfparentes : leurs feuillets
très-minces, font à la vérité tranfparents ; mais comme ces feuillets
font fréquemment féparés, il en réfulte un enfemble qui n’eft que
translucide.
L orsque l’on regarde cette pierre, fur-tout quand elle eft polie,’
fur la tranche de fes feuillets, & dans une direction qui ne s’éloigne
pas beaucoup de celle de leurs plans, elle réfléchit une lumière chatoyante,
brillante, bleuâtre & agréable à l’oe il;-& l’on voit des cryftaux
de cette pierre, dont la feélion, déformé quarrée, lorfqu’elle eft
polie , paroît divifée par fes deux diagonales en 4 triangles, qui pré-
ientent alternativement cette lumière chatoyante lorfqu’on les confi-
dere fous différents angles. Le P . P in i avoit déjà obfervé ce phénomène;
mais M. le Baron d’ERLACH m’en a donné un morceau
de 3 pouces f dans un fens, fur f dans l’autre, où ce curieux phénomène
s’obferve de la maniéré la plus diftinite. Il paroît qu’oa
doit l’attribuer àl’interfeétion de deux cryftaux, comme dans les pierres
de croix. En effet, ces adulaires préfentent aufli une croix formée
par l’interfedion de leurs diagonales.
J e ne m’étendrai pas davantage fur les caraderes extérieurs de î’ idu-
laite. Ils ont été décrits avec beaucoup de foin par M. S t r u v e , dans
I *