Amygda«
loïdes à
pâte de palaïopetre.
A pâte
¿e pierre
magnefien-
fie.
i$o C A I L L O U X R O U L É S
qui eft un mélange de très-petits grains de hornblende noirâtre ,
lamelleufe, de feldfpath blanc, & des grains jaunes dont je tiens de
parler.'
§• 1949- De ces amygdaloïdes dont la pâte eft décidément de trapp '
on paiTe par gradations à d’autres dans la pâte delquels on reconnoit
encore quelques parties difcernables. étrangères à cette pâte, & qui par
oonféquent doivent être confidérées comme des trapps ; mais le fond
de cette pâte n’eft plus comme dans la première de l ’argille durcie ;
leur couleur eft d’un brun clair, ou d’un gris obfcur qui tire fur le
verd ; c’eft de la palaïopetre , ou du petrofilcx primitif, plus cm moins
parfait & plus ou moins dur, & toujours plus que demi-d u r, donnant
quelques étincelles contre l’acier, dans celles du moins qui ne font
pas décompofées par l’aftion des météores.
D ans ces variolites les grains ne font pas calcaires ; les plus apparents,
d’un blanc grifàtreou jaunâtre, font prefque de la même nature
que la pâte qui les lie ; c’eft du feldfpath , mais dans l’état le plus
voifin de la palaïopetre , ou du petrofilex primitif, montrant àlpeine
quelqu’ébauche de cryftallifation : car leur caiïbre n’eft ni grenue, ni
lamelleufe, ni brillante; elle eft unie,-compacle & prefqu’abiolument
matte ; feulement indique-t-elle, par fes formes planes une légère tendance
a la cadure lamelleufe du feldfpath gras ; leur dureté eft la même
que oelle de la pâte , un peu plus que demi dure.
§. i9fo. O n trouve- auffi là des amygdaloïdes ou variolites, dont
la pâte eft une pierre d’ un verd foncé à bafe de magnéfie, à calibre
matte , terreufe, à rayure grife, moins que demi-dure. Cette pâte forme
le palfage entre la cornéenne wake & la ftéatite ferrugineufe ; elle
donne au chalumeau un verre noir, qui fur le filet de fappare lé décolore
& fe diiTout avec effervefcence, Les grains font, comme dans l’ef-
pece précédente, du feldfpath gris & compacte.
D E S D E U X E M M E S , Chap. X X 1K
§. i 9ï i . T e l l e s font les principales efpeces d’amygdaloïdes o u de
variolites que l’on trouve fur les bords des deux Emmes ; car il s en
préfente beaucoup de variétés que je paffe fous filence, parce qu elles ■
ne différent de celles que j’ai décrites que par leurs couleurs, ou par
quelques rapprochements plus ou moins prononcés de quelque genre
limitrophe.
§. 1912. D e s amygdaloïdes je paffe aux porphyres, foit parce que Porphyre,
les trapps, fi voifins des porphyres , -forment fouvent, comme nous
| pavons vu, la pâte des amygdaloïdes , foit parce qu’on trouve des
porphyres qui par leurs grains arrondis reffemblent beaucoup à des
variolites.
' L e s . bords de l’Emme préfentent des porphyres à pate d argillo-
lite fortement colorée en rouge de brique, à caffure groffiere,>ter-
. reufe, demi dure ; d’autres, à pâte de feldfpath , auffi rouge de brique.
Ce feldfpath eft tantôt diftindement lamelleux, tantôt fes lames
fe confondent & préfentent la couleur écailleufe de la palaïopetre ou du
petrofilex primitif. Les grains font, les uns de feldfpath, plus ou moins
régulièrement rhomboïdaux; les autres de ftéatite verte , de forme
irrégulière ; d’autres enfin, de quartz plus ou moins tranfparent &
d’une forme arrondie, qui donnent à la pierre une apparence de variohte.
K
O n voit auffi des porphyres à pâte de trapp gris, noirâtre très-fin,
avec des cryftaux alongés prefque redangulaires de feldfpath couleur
de rofe pâle.
I U ne autre pierre qui me paroît devoir; être rapportée dans le genre t
des porphyres, quoiqu’elle n’en ait guere les apparences ordinaires, a
pour bafe un feldfpath d’un blanc mat, opaque, ici lamelleux, la plutôt
grenu. Ce feldfpath forme la plus grande partie de la maffe.
Dans cette maffe blanche font renfermés des nids de forme très-irré-
guliere d’une hornblende d’un noir qui tire fur le verd, lamelleufe,
brillante fur la face de fes lames, tendre, à rayure blanchâtre.
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