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H. Qu’on peut afligner l’âge relatif de la formation des différents
minéraux ; que par exemple, les mines d’étain font de la plus ancienne
formation, puis celles d’uranit, de bifmuth , &c.
La plupart des queftions fuivantes fourniffent des confirmations
de cette théorie, ou des objeftions contre elle, fuivant la folution
que l’on en donne,
13«. Eft-il vrai qu’il exifte des montagnes ou des parties de mon.
tagne tellement criblées de filons contemporains, qu’elles n’auroîent pas
pu fe foutenir, fi la matière dont ils font remplis n’avoit pas été produite
en même tems que la montagne même. J’ai dit contemporains,
car fi l’on pouvoit fuppofer que les fentes remplies par ces filons ,
ont été formées fuccc Hivernent , l’objeéïion que ce fait préfenteroit
contre M. 'Werker , feroit par cela même réfolue.
130. A. Il faut répéter ici la queflion 10 du Chapitre II : comment
l’on peut concevoir que tous les métaux & toutes les matières que
l’on trouve dans un filon aient pu être diffoutes dans l’eau de la mer.
14°. Eft il vrai qu’il exifte dans le Derbyshire des filons verticaux
de mine de plomb qui font coupés à plufieurs reprifes par des couches
horizontales d’amygdaioïdes ou de toadftoue.
15°. Trouve-t-on dans le voifinagè des filons descouchesdu même
minerai qui rempliffent ces filons ,•& qui paroiffent avoir été dépolées
‘dans le même tems où les déppts de la mer rempliffoient les fentes
qu’occupent ces filons.
16°. Eft-il bien conftaté qu’il y ait certains métaux & certaines
erpeces de mine que l’on ne trouve que dans certaines elpeces de .montagnes
; & fi le fait eft vrai, cela vient il de l’âge relatif de ces miné-
rais & de ces montagnes, eu de ce que la fubftance de ces montagnes
favorife la formation ou la précipitation d’un minérai plutôt que d’un
aptre.
17°. Eft-il vrai, comme le dit M. de T rebra , que l’on trouve les
plus riches filons & les points leé plus riches d’un filon dans la ligne
verticaie qui répond aux fonds ou au rendez-vous des eaux pluviales
& jamais fur les pics & fur les crêtes les plus élevées. Et fi ce fait étoit
conftaté, ne prouveroit-il pas , que les filons font d’une origine poi-
térieure aux grandes révolutions qui ont donné à la furface de notre
globe fes formes actuelles, & que les métaux y ont'été dépofés par
les eaux météoriques.
i8°. Eft-il de même vrai que les mines les plus riches fe trouvent
dans les montagnes dont les pentes font peu rapides.
19°. Y a-t-il des exemples de filons entièrement épuifés, & qui fe
font de nouveau remplis de minérai.
20°. La produélion des métaux dépend-elle de l’influence du foleil,
du climat ? Les trouve-t-on plus fréquemment près -des faces orientales
ou méridionales des montagnes, qu’auprès des faces occidentales
ou feptentrionales-
21°. Peut-on généralifer l’obfervation faite en Sibérie, en Tranfyl-
vanie, au Mont-Rofe & ailleurs, que dans les mines d’or, les filons
font plus riches auprès de la furface que plus avant dans l’intérieur de
la montagne.
2i°. A. Eft-il généralement vrai que les filons foient plus riches dans-
leurs interfections que dans le refte de leur cours.
22°. Voit-on la pente des filons plus fouvent contraire que parallèle
à celle de la face adjacente de la montagne.
2,3°. Arrive-t-il quelquefois que 1» roche qui forme les parois dtr
filon , ( neben gejlein j foit auffi riche & même plus riche en métal que
le filon même, & s’enfuivroit-il de là, que le métal arrive au filon eu.
s’infiltrant au travers de fes parois,.