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font beaucoup plus décidées : on y diftingue clairement des coucher
ou des divifions dont les plans font encore parallèles à ceux des pré*
cédentes.
, L’Hof- § . 1833. J e ne mis que deux heures d’Ayrolo à l’Hofpice, mais deft
laüa* en ne comP*:an*: Pas fems ft11® hi’avoient pris les excurfions & les
obfervations. Je trouvai les Capucins toujours officieux & empreffés
envers les étrangers. Ils commencent à s’accoutumer à voir des étrangers
qui étudient les montagnes. Dans mon premier voyage, en i7 7 f ,
ils crurent que c’étoit chez moi une efpece de folie; Us dirent à
quelqu’un de ma connoiifance, qui paffa chez eux peu de teins après
moi, que je paroilfois d’un bon caradere, mais qu’il étoit bien malheureux
que j’cuffe une manie auffi ridicule que celle de raînaffer toutes
les pierres que je rencontrais, d’en remplir mes poches & d’en charger
des mulets..
L ’Hospice eftfitué dans une petite plaine inégale qui forme lè haut
d’un co l, dominé à l’Eft & à l’Oueft par des fommités en partie couvertes
de neiges. La moyenne-, entre huit- obfervations du baromètre ,,
dont les réfultats font affez bien dîaccord entr’eux, m’a donné.. 1065-.
toifes pour l’élévation de cet Iiofpice au-deffus de la mer. .
L a plaine où il eft fitué renferme plufieurs petits lacs, dont dèux
au midi, verlènt leurs eaux du côté de l’Italie, & font confidérés comme
les fources du Téfin;.les autres au Nord , forment les fonrces de la.
Reufs , qui va fe jeter au-deffous d’Altorf dans le. lac de Lucerne..
I » Je 5- M ais la principale fource dë cette riviere eft le lac dé
fucmdro. Lucendro, qui eft engagé dans les montagnes au Nord-Oueft des
Capucins. Comme j’étois arrivé à l’Hofpice de bonne heure, je profitai
du refte de la journée pour aller me promener au bord de ce lac ,
qui n’en eft éloigné que de trois petits quarts de lieue. Ce lac, long
& étroit, ferré entre des rochers, élevés, nuds, efcarpés, parfemés d#
D U St. G O T H A R D , Chap. X 1 y. 29
neiges éternelles, & terminé cependant par une petite plaine couverte
d’une belle verdure, préfcnte un tableau fort extraordinaire. La plaine
qui le termine s’accroît à les dépends à mefure que les torrents & les
avalanches y verfent les débris des montagnes voifines ; & puifque ce
lac exifte encore , il faut néceffairement qu’il n’y ait pas bien des milliers
■ d’années que tous ces agents travaillent à le combler.
S§En arrivant au bord du lac, on voit les montagnes qui le bordent
à l’Eft, compofées de granits veinés, divifés en tranches verticales, qui
sourent, comme les précédentes, du Nord Nord-Eft au Sud Sud-Oueft.
En s’avançant le long du promontoire qui entre dans le lac, on trouve
que ce promontoire eft compofé de roches micacées, tortueufes, avec
des glandes & des filets de quartz. Les couches de ces roches font auili
verticales, mais leur diredion eft différente de celle des autres montagnes.
Peut-être cette fituation eft-elle l’effet d’un accident local. ,
Il §. 1834- JE revins à l’Hofpice par un affez long détour pour fuivre p!ec| ^
I l pied des cimes, qui bordent au Nord-Oueft & à l’Oueft la plaine cimes à l’Ode
l’Hofpice. Ce font des granits à gros grains de feldfpath, & engéné- pj^Vpicc
ral des granits en maffe; on y voit cependant de fréquents indices de
veines, & ces veines font parallèles à des fentes verticales, que j’étois
tenté de prendre pour des joints ou des intervalles de couches ; mais cela
n’eft pas nettement prononcé, & ces fentes verticales lont fouvent
coupées par des fentes obliques; qui divifent cesjroches en maffes rhomboïdes
ou traperoïdes. I•'§. 18 3 f . J e trouvai, dans cette excurfion, beaucoup de fragments du Quar^
quartz fchifteux , dont j’ai parlé §. 1680. Ces fragments étoient ici feuillet^
libres ; là adhérents au granit, & avoient quelque reffemblance extérieure
avec l’adulaire, mais fans avoir la cryftallifation. Ils n’ont point non
plus fa fufibilité ; cependant ils font plus fufibles que le cryftal de roche
car un éclat très-mince, expofé long-tems à la flamme du chalumeau,,
formoit une goutte d’une 90™«. de ligne de diametre.