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E n fin , dans un fens tout à fait vafte, on donne le nom de SR
Gothard à toutes les montagne» renfermées entre le lac de Lucerne
au Nord, le Val Maggia au Midi, le Rhône à l’Oueft, & je ne fais
quelles limites à l’Eft, car il n’y-a rien qui les détermine; mais l’ac-
ception la plus reçue, & en même tems la plus raifonnable, eft celle
que fuivoit M. Ex ch aq u e t dans l’exécution de fes reliefs.
monexcur- I 8°8- A v an t mon vo ya ge de 1 , je ne crois pas qu’aucun.
fion à la naturalifte connu fût forti de la route battue du St. Gothard , & eût
Biontagn* v j f t^ aucune de fes cimes. L’étude de cette montagne étoit donc un
de Pefciu- . . . ,
ae. fujet que l’on pouvoit regarder comme neuf, i our me diriger dans
cette étude, lorfque je fus arrivé à Ayrolo, & que j’eus fait la connoiffance
du bon guide Lombardo , je le priai de me conduire lur
quelque hauteur, d’où je puife vcùr l’enfemble des montagnes du St.
Gothard , & en particulier celles de fes cimes qu’il croyoit les
. plus élevées. Il me propofa pour cet effet de me conduire fur la
pente de la chaîne au Midi d’Ayrolo. Cette chaîne fait face au—St.
Gothard, & en s’élévant au-deiïùs des bois, on peut découvrir prêt
que toutes les montagnes qui font renfermées dans fon enceinte.
loutequi t £ ce[(-e cciurfe le 2? de juillet i7 7 f > mon gutde me conduifit
y conduit. ° ' * i • r r
par un chemin praticable, prefque par-tout a mulet, jutques lur une
tête herbée, arrondie, bien dégagée, qu’il nommoit Monticcllo foprci
PAlpe di Pefciumo. Cette hauteur eft à-peu-près en face de la vallée
par laquelle on traverfe le St. Gothard.
ïïulle §. 1809. D e toutes les montagnes que je voyois delà diftindement,
ksuttfifrJe celle qui me parut la plus élevée , eft fituée a l’Oueit de ce paflage.
St. Go. Mon guide [la nommoit F un tu dellci libia. Sa cime conique etoit
tk»rd. couverte de neiges, excepté du côté du Midi, ou fa pente efearpee
ne leur permettoit pas de s’arrêter.
C e p en d an t , je reconnus très-clairement que cette ciRic, quoiqu’ele-
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E P È S € 1 V M O, âkap. X I L Vf
; iêc n’approche pas de la hauteur de celles du Mont-Blanc & du Finf-
iteraar. J’en fui étonné, car d’après la réputation du St. Gothard, &
d’après les mefures de M. M ich e e i , ( 1 ) je me ferois attendu à y
trouver quelques cimes du premier ordre. Or la pointe de la Fibia,
quoiqu’elle n’ait pas été mefurée d’une maniéré bien rigoureufe, parole
certainement, foit d’après le relief de M. E x ch a q u e t , foit d’après
quelques autres données, ne pas s’élever à plus de 1800 toifes au-
deifus de la mer. A là vérité j’ai reconnu enfuite, & M Exchaquet
a bien vu aufli, que cette montagne 11’étoit pas la plus haute de celles
que l’on peut rapporter au St. Gothard. Mais celle que je crois la
plus haute, & qui eft aufli la plus élevée de fon relief, n’a que 80
à 90 toifes dé plus que la Fibia. Il la nomme Gletfcherherg ; elle eft
fituée au Nord du pafTage de la Fourche, fur la ligne qui fépare les
terres du Vallais de celles de la vallée d’Urferen. Si donc le St.
'Gothard peut être confidéré comme la partie la plus élevée des
Alpes, s’il en fort des fleuves, qui partant delà comme d’un centre,
verfent leurs eaux dans les directions les plus oppofées, & fi cette
eonfidération lui a fait donner, par les anciens, le nom d'Alpes fumnm
ou de fommet des Alpes, c’eft plutôt par la grande hauteur de fon
plateau, ou de la bafe générale de fes cimes que parla hauteur abfo-
lue d’aucune d’entr’elles.
S- 1810. Q uoique cette découverte eût un peu diminué de mon Strudure
refpeét pour le St. Gothard, j’obfervai cependant avec attention la fè«3'*
ftruCture de celles dé fes fommités que j’avois fous les yeux-, Si envoiûn»^-
particulier celle de là Fibia. J’y reconnus diftindement ces rangées
de feuillets pyramidaux appuyés les uns contre les autres, Sc contre
la montagne principale, que j’ai décrits dans les volumes précédents,-
fflpothard, une élévation de 2750 toifes au-
deiTus de la mer. Mais j’ai fait voir, §.
5471 la fouroc des erreur», prcfqu’impoC.
fibles à é v ite r , que cet homme vraiment
ingénieux avoit conunife» dans f is msfu»
re»,.