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se D E G E S T I N E M
C H A P I T R E X X I .
D E G E S T I N E N A A L T O R F.
SsVioe. §. 1S73. demi-lieue au-deffous de Geitinen, .on paffe la Reufs fuf
fiabruck. jg pQnt nojnpj| Schônebruck. On voit là des couches minces de granit
veiné, dirigées comme les précédentes. Plus loin, -à gauche, elles
font encore plus diftinétes. En général, depuis Geitinen en bas, les
couches paroiffent s’amincir.
U n quart de lieue plus bas , on voit une jolie cafcade qui defcend
dans la Reufs, par des gradins doucement & également inclines,
comme fi c’étoient des couches à peu-près horizontales; & deja auparavant
j’avois vu dans le lit de cette riviere de femblables apparences
de couches horizontales.
"Wïttin- §• 1874. A 6 min. de là, on paife à "Wattingen. Une peinture à
gsn. Cou- frefqUe j fur Ja muraille d’une maifon, repréfente les armes du Canton
ciies 'deja d’U ri, Schwitz & Underwald , & les trois conjurés qui fondèrent la
obfervées liberté Helvétique.
p a rS eH EU *
CHZER.
Vis-à-vis de cet hameau, fur la rive gauche de la Reufs, font des
couches fi évidentes qu’elles frappèrent Scheuchzer , qui furement n’e-
toit point prévenu par un efprit de fyftêuie. Wattiugm, dit-il, prope
quem ftrata montium confiant è laminis perpendiculari Jîtu erectis.
Itin. Alp. p. z i j . Gruner a fait la même remarque fur des couches
que l’on doit obferver près de Waffen; mais ici cette remarque ne
me paroit pas jufte : du moins dans ce que l’on voit en fuivant la grande
route. _
» S- *87#
A A L T 0 R F , Ckap. X X t. ^
§. iS v f. O n vient à Waffen à un quart de lieue de 'Wattingen.
Son églife, bâtie lur un rocher élevé au milieu de la vallée, lait dans
le paylàge un effet très-agréable.
DsiA', par une pente très-rapide, on vient paffer fur un pont de
fcois, un torrent qui defcend de la montagne-au couchant de la vaHée.
& l’on voit dans ce même endroit des granits en grandes mail’es, dont
les couches ne font point diltinctes.
§. 1 %?'>. A 13 min. de ce pont, l’on paffe la Reufs fur un pont
jeté entre deux rochers, fi rapprochés l’un de l’autre , qu’il femble
qu’on pourrait la franchir d’un faut. Audi cet endroit fe nomme-t-il
Ffaffen fpruug , le faut du linge. On prétend qu’avant qu’il y eut
là un pont , un moine pourfuivi avec une fille qu’il enlevoit, la
prit dans fes bras & s’échappa en franchiffant ce ‘gouffre heureufement
avec elle. Et on peut bien nommer ce vuide un gouffre , car les rochers
font excavés à une fi grande profondeur, que daris plufieurs endroits
on perd de vue la Reufs cachée par leurs faillies alternatives.
I l y a dans la montagne , à deux lieues au-deffus de ce pont, une
galerie d’où l’on a anciennement tiré des cryftaux. On peut en voir
la defeription dans les lettres d’Anbreæ, p. 141. On y trouve aufii
beaucoup de ipath calcaire.
D ’ici la vallée perd de plus en plus fon afpefl fauvage; la route
commence à traverfer de s-lorêts, mais ces forêts dérobent la vue des
ro ch e r s , & dans les endroits où on les dé couvre , leur ftructure ne
paroit point diftinéte.
§. 1877. A trois quarts de lieue au-deffous du Pfaffen fprung, je
trouvai dans un bois un affez grand rocher , ifolé& vraifemblablement
déplacé, d’une roche feuilletée très - remarquable. On la prendrait
d’abord pour un gneifs ordinaire, très-abondant eh leldfpath, d’un
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Granits itc
formes.
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ceux.