
 
        
         
		JÎO  M  0   N"  T   -   R  O  S  E. 
 diftihgue  bien  le  Mont-Rofè  du Mortt-Cervin,  tome  I ,  p. 229  ;  mais  
 il  n’en  dit autre choie, finon  que  le Mont-Rofe  fépare  le Vallais  d’arec  
 le Val-Sefia,  &  cela même  n’eft  pas  abfolumenfexait. 
 On  avoit  lieu  d’attendre  des  connoiffances  plus  certaines  de  M.  
 B a r t o l o z z i ,  ce  favant  naturalifte  de  Florence ,  que j’ai  cité  dans  le  
 IIe. volume  in-40.  de mes  voyages,  §.  ,  874  &  9°1  :  me  d it, 
 il  y  a  quinze  ans,  qu’il  avoit  féjoumé  au  pied  du  Mont-Rofe  pour  
 l’obferver,  mais  il  n’a  point  communiqué  fes  obfervations  ,  &  elles  
 n’ont  point  été  publiées. 
 Enfin»  M.  le  Chevalier  de  R o b i l a n t   ,  membre  de  l’Académie  
 Royale  des  Sciences  de Turin ,  a publié  un petit  ouvrage  fur  l’utilité  
 des  voyages  &  des  courfes  dans fin  propre  pays  ,  in-40.  Turin,  1790;  
 Pour  joindre  l’exemple  au  précepte  ,  M.  de  R o b i l a n t   a  enrichi  ce  
 Mémoire  de  14  perfpeclives  de  différentes  montagnes  métallifères  du  
 Piémont.  Six  de  ces  vues  font  relatives  au  Mont-Rofe.  Les  deux  premières  
 donnent  très - bien l’idée  des  couches  qui  compofent  les  fom-  
 ïnités  de  cette  haute  montagne.  Deux  autres,  les  numéros  s  &  8  ,  
 repréfentent  la  montagne  qui  .renferme, la  mine  de  cuivre  d’Allagne,  
 &   les  fonderies  de  Scopel,  dont  je  parle  dans  çe  voyage,  §§.  2210  
 &  3x11.  Deux  enfin  font  relatives  à  une  mine  d’or &  d’argent,  qui  
 elt  dans une  montagne  fituée  au - deffus  d’Allagne  ,  &  qu’on  m’a  dit  
 être  en  exploitation.  Ces  vues  ne  peuvent  qu’intéreffer  les  amateurs  
 de  la Minéralogie ; mais  elles  leur font regretter que  M.  de  R o b i l a n t   
 ne  les  ait  pas  accompagnées  de  defcriptions  auxquelles  fes  connoif-  
 faoces  en  ce  genre] auroient  certainement  donné  un  très-grand  prix. 
 ,0 »  yoit  donc  combien  le  Mont-Rofe  étoit  peu  connu.  Les déifias  
 de  M.  de  Robilant,  dont .je viens  de  parler,  n’étoîent  pas  même  
 publiés dorique  j’y  allai,  &  j’ignorois  la  route qu’il  fallait  prendre,  
 'Ibrfque  j’eùs  avee mon  fils,  en  1787  , 1e  bonheur,  de1 voir  à  Turin,  
 M -   le  Comte  de  M o r o z z o   ,  qui  m’affermie  dans  le  dcfîèin  d’aller 
 vifiter 
 I N T R O D U C T I O N . .   ïît 
 vifiter  cette  célébré  montagne  ,  m’indiqua  le  village  de  Macugnaga  
 comme  le  plus  voifin  de  ion  pied,  &  me  donna  la  route  de  ce  village. 
   M.  de  M o r o z z o   avoit  lui-même  luivi  cette  route  en  allant  
 voir  les  mines  d’or  fituées  dans  le  voifinage  du  Mont-Rofe.  11  me  
 dit  même  qu’il  çroyoit  qu’en  paffant  par  un  glacier  fitué  au - deffus  
 de  Macugnaga  ,  &  dont  il avoit  vifité  la  partie  inférieure ,  onpour-  
 roit  s’élever jufques  à  la  cime  de  la  montagne. 
 N o t r e   ambition  ne  nous  a  pas  portés  fi  haut ;  nous  avons  cependant  
 gravi  fur  quelques - unes  de  ces  fommités,  &  nous  avons  
 fait  le  tour  de  fes  bafes,  comme  on  va  le  Toit  dans la  fuite de cette  
 relation. 
 Tant S