Elévation.
i
318 C O L D U G É A N T , &c.
calculés d’après leur hauteur ou leur dépreflion, relativement à la
cabane.
Mont-Blanc, hauteur . . , . ,. . 687 toifes.
diftance . . . . ,
Géant, hauteur . . . . . . .
diftance . . . . . . .
Courmayeur, dépreflion ................
diftance . . . . ,■ • 3H 2
Prieuré de Chamouni, dépreflion . 1223
diftance environ . - 5700
§. 2037. C omme un des motifs de cette entreprife étoit de vérifier
les différentes formules que l’on a employées à la mefure des hauteurs
par le baromètre, il falloit connoitre la hauteur de notre ftation, par
une opération indépendante du baromètre. Pour cet effet, comme
le col du Géant n’étoit pas vifible de Chamouui, je penfài à mefurer
trigonométriquement la hauteur d’une cime vifible, & de Chamouni &
de notre ftation. L’aiguille du Midi nous parut la plus convenable ,
comme la plus voifine des deux poftes, & celle dont la cime étoit la
plus aiguë & la plus facile à reconnoitre. Nous ne pûmes trouver, foit
au col du Géant, foit à Chamouni, que des bafes un peu petites,
d’environ 1300 pieds ; mais leur petiteffe fe trouva en partie com-
penfée par leur pofition , qui étoit la plus favorable poffible, & par
l’exaditude que nous mîmes dans toutes nos mefures. La cime de l’aiguille
du Midi fe. trou va par cette mefure élevée de 14 69 toifes au-
deffus du Prieuré de Chamouni, & de 346 au - deffus de la cabane ;
d’où il fuivoit que notre cabane étoit élevée de 122} toifes au-deffus
du Prieuré, & 'par conféquent de 1763 toifes au-deffus de la Méditerranée.
Voyez ci-deffous au §• 3049, le réfultat de la comparaifon
de ces mefures.
P L A N T E S E T A N l M A U X , &c. Chap. I / /.
C H A P I T R E I I I .
P L A N T E S E T A N I M A U X Q U E L ’ O N
T R O U NE S U R C E COL.
§■ 2038- N o u s ne pûmes découvrir fur le haut de notre arrête qu’une Plantes
feule efpece de plante parfaite ou à fleurs diftindes ; mais en revanche
cette plante formoit dans les abris de petits gazons couverts de fleurs;
ici blanches, là purpurines , extrêmement jolies. C’eft ÍArctin helvética
, ou l’androface embriquée de la Flore Françoife.
§• 3039. M ais les rochers avoient leur furface tapiifée d’une grande Lichens*
variété de lichens; j’en formai une co lled io n , dans l’efpérancequ’un
fite aufli diftingué préfenteroit plufieurs produdions peu communes;
Mais comme je fuis peu verfé dans la connoiffance de cette branche
de la botanique, je communiquai cette colledion à M. D aval , gentilhomme
Anglois, établi à Orbe en Suiffe, & amateur paflionné de
l’étude des plantes. M. D aval reconnut plufieurs efpeces de ces
lichens & jugea les autres nouvelles. Mais comme il eft auffi modefte
qu’inftruit, il ne voulut point prononcer qu’il n’eût confulté quelques
favants particulièrement verfés dans ce genre. Pour cet effet,
il envoya cette colledion à M. le Dodeur J. Ed. Smith , Préfident
de la fociété Linnéene de Londres, & propriétaire des colledions
de Linneus, qui a examiné avec foin toutes ces produdions, & a
écrit à M. D a va l qu’il avoit reconnu les efpeces fuivantes.
Lichen probofcideus, L.
, ■ . . fcaber de Hudfon.