, gg M O N T - B L A N C ,
correction, pour la condenfation du mercure par le froid, ne defcen-
floit pas jufqu’à 16 pouces; M. d e Luc n’avoit pas préfumé qu’oti
pût monter affez haut pour voir le: mercure au - deffous de i8- Je
pris donc la correclion pour 29 pouces, qui fe trouva être de n , 4:
mais comme il n’y en avoit que. i6„ o„ &, il falloit diminuer cette
correélion'dans ce rapport, ce qui la réduifit à 6, 4. -C’était donc
6 , qfeiziemes de ligne à ajouter à 1 6 ,, o„ 8 , ce qui porte la hauteur
corrigée à 16,, o„ 14, 4. 1
Le nouveau baromètre, a la même heure & au même niveau,'fe
trouva à 16,, o„ 4, 7 ,, & le thermomètre de correélion pour le
baromètre à 29 pouces à — 104. , quantité qui, réduite dans îe rapport
de 25 à ï6-„ — o„ 4,, 7, donne y»; & cette femme, ajoutée
à robfervation directe, la porte à iô„ o„ 10; 22. Ce baromètre le
tenoit donc d’un quart de ligne plus bas que l?autre; & comme, pour
cette raifon, il paroiffoit moins bien purgé d’air, je préférai l’obfer-
vation du premier.
D ans le même moment, le baromètre de M. Sen e b ier , à Genevè',
étoit à 27 pouces, 3 lignes, 2 feiziemes. Mais le flfermometre de
correélion étoit à + 1 1 , qu’il faut retrancher de la hauteur obfervée,
ce qui le réduit à 27,, 2,, 7-
En ï in , comme mon vieux baromètre fe tenoit habituellement
de o „ q ,, y , 83 plus haut que celui de M.
S e n e b i e r , À faut ajouter à celui-ci cette quantité, ce
qui porte l’obfervation de M. S e n e b ie r .- , toute correélion
faite, h 27,, 2,, 10, gy. Donc, en fàifant le calcul pas
les logarithmes-, on a ,
Geneve 27,, 2,, 10, 8y — y226, 8y feiziemes, dont le
log. eft . , . . . . . . . . . . . . . .
Mont-B- o„ 14, 4 $gj 3086, 4 , , . , .. , .
Différence en. toifes . . . . . . . . .
7 1824cé
4894Î 23
2*87,878
CALCUL DE L A HAU T E U R , Chap. V, 189
L’ÉtévATiON de la cime du Mont-Blanc au-deffus du cabinet de
M. S e n e b ie r , à Genevedevrait donc être -eftimée de 2288 toifes,
fi l’on n’avoit aucun égard à la température de l’air. Mais comme
il feroit abfürde de confidérer le poids d’une colonne d’air comme
invariable, m m le fuppofer auffi grand, quand elle eft raréfiée par la
chaleur que lorfqu’elle eft condenfée par le froid , on eft obligé d’avoir
égard à la température de l’air ; & c’eft ici que divergent les formules.
M. T r em b le y a comparé entr’elles un grand nombre d’obfervations,
faites à différents degrés de chaleur fur des montagnes dont les hauteurs
étaient connues d’ailleurs; & il a cru pouvoir conclure de cette compara
ifo 11 , que quand la température de la colonne d’air, comprife
entre, le baromètre de la plaine & celui de la montagne, eft de 11
degrés & demi du thermomètre divifé en 80 parties, il n’y a aucune
correélion à faire, la différence des logarithmes donnant direélement
la hauteur de la montagne; mais que quand cette température s’écarte
de ce terme, il faut,pour chaque degré dont elle en différé, ajouter,
quand elle eft au-deffus, & retrancher, quand elle eft au-deffous, la 19 2e.
partie de la"hauteur que donnent les logarithmes ( 1 ). Ainfi le thermomètre,
en plein air, ayant été fur le Mont-Blanc à — 2, 3, &
à- Géneve à + 22, 6, la température moyenne, entre la montagne
& la-plaine, s’eft trouvée de + 10, 17. O r, comme cette température
eft de 1, jy au-deffous de 11, 5 , cela indique qu’il faut.
retrancher.de la hauteur que donnent les logarithmes, ou de 2287,818,
le nombre r, 35 multiplié par 2287,818 , & enfuite divifé par 192,
ou if,fé y ; ce qui réduit à 2272, 213 toifes l’élévation du Mont-
Blanc au-deffus du cabinet de M. Senebier à Geneve, ou à 2285
au-deffus du lâc. <
La formule de M. d e L u c , qui eft trop connue pour que j’en
"WV . . . 1 ;> , 1. . . . ■ 1- . . . , 1. *>■ 1. ■ ■ . - ■ ■ • . ■
C O Voyez le Mémoire de M. T » I * 1 l’édition in-qto, & à-la fin du troifiemc de
à la {jute du fcoond-Yfilume, de I l’édition de ces Voyage».