ou fi enfin, ii paraîtrait amené du fond de la haute mer par le flux
& les vagues.
7°. Si ce fable ne renfermerait point , comme celui de Rimini, des
coquilles microl'copiques de l’ordre de celles qu’on nomme péla-
giennes.
8°. S’il y a ou s’il n’y a pas des coquillages furies bords de la mer;
& s’il y en a , déterminer ceux qui paroiffent caraitérifer ces parages.
9®. S’il y a des cailloux roulés. Voyez le chapitre VIII, fur cet
cailloux.
io®. Rechercher principalement, comme dans le N°. 2, fur les bords,
& même allez avant dans les terres, s’il y a des indices que la mer
gagne fur les terres, ou celles-ci fur la mer; & dans le cas où la mer
paroît reculer , voir fi cela ne vient point de ce que les terres s’élèvent
foit par des allufions , foit par des caufes fouterraines & réciproquement.
ii°. S’il exifte réellement un déplacement progreffif de l’Océan, pac
quelles obfervations pourroit-on vérifier les fyftêmes qui tendent à
l’expliquer ; les uns ont employés pour cela les courants que produi-
fent les vents alifés ; les autres, le choc du flux & des courants ; d’autres
enfin, un changement dans le centre de gravité de la terre, produit,
ou par les dépôts que les fleuves tranfportent dans la mer, ou
par le mouvement progreffif de quelque maflè qui fe feroit détachée
de l’intérieur de la terre, que l’on fuppoferoit concave.
C H A P I T R E VI.
Obfervations fur les fleuves & autres eaux courantes.
%. 3.) ro. i®. E tendue de leurs cours & leur pente depuis leur fource
jufques à leur embouchure.
2°. Leurs dimenfions, largeur, profondeur & viteffe dans différentes
parties de leur cours.
3°. Quantité de leurs accroiffements & décroiffements périodiques
en différentes faifons, leur température dans ces mêmes faifons , &
les caufes de ces variations.
4°. Limites & caufes de leurs débordements extraordinaires.
y°. Si elles font navigables, & jufques à qu’elle diftance de leur
embouchure.
6°. Nature, pureté, falubrité de leurs eaux.
7°. Nature du fable ou du limon qu’elles charrient, & jufques à
qu’elle diftance on peut les reconnoitre fur les bords ou au fond de
la mer où elles ont leur embouchure. M. Be s s o n veut même que le
voyageur foit muni d’une fébille pour laver le fable & en féparer les
parties les plus pefantes, qui peuvent être des métaux ou des pierres
précieufes. Souvent auffi le mouvement des ondes fuffit pour féparer
fur le rivage, par bandes ou par zones diftinéles, les parties de peian-
teurs différentes. Moyens de rendre Utiles les voyages des Naturalifles.
Efprit des Journaux , avril 1794,