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S, j ; ce qui donne j i z toifei au-d'effus de l’Hofpice, & àinfi 1377
au-deffus de la mer, & par conféqusnt une toile de moins que Fieüt.
Cette cime eft celle que l’on voit de l’Iiolpice, & qui delà parole
la plus haute de cette montagne : mais quand on y eft parvenu, on
voit à l’Eft une autre cime qui appartient à la même montagne, &
qui eft un peu plus élevée ; je n’y allai pas, parce qu’il auroit fallu
redefeendre beaucoup pour remonter enfuite, fans qu’on pût efpérer
aucun avantage qui dédommageât de cette peine.
Vue _ §• 184?- On a là, fous fes pieds, au Nord & au Nord-Oueft.de
fente ' ^ terr*^es précipices ; & l’on obl'erve de ce côté-là, de beaux feuillets
de granit dirigés du Nord au Sud. La vue eft, comme celle de Fieüt,
extrêmement étendue ; on voit même plus loin, du côté des vallées
de Lavirrara, du Griès & de Val-Bedretto, & on obferve très-diftinc-
tement la grande divifion régulière du pied de la montagne de Fieüt,
que j’obfervai déjà en montant à l’Hofpice, §. 1830.
Inftru- §• 1844. De retour àTHofpice, je comparai, pour la derniere fois,
mems de mes inftruments de météorologie avec ceux que l’Académie de Man-
éiede?Hof!M à envoyés au RR. P P., & qu’ils obfervent avec beaucoup de
pice. régularité. J’avoue que ces inftruments ne me parurent pas dignes d®
la réputation & de la beauté de l’înftitution de cette célébré Académie.
-Le baromètre coudé, mal affermi dans fa monture, varioit de
deux ligues par le changement de pofition qu’occaüonnoit les lècouf-
fes qu’on eft obligé de lui donner pour furmonter l’adhérence du mercure
au tube : j’en fis faire la remarque aux RR. PP. , & je leur aidai
à le mieux affujettir. De plus l’orifice du réfervoir de ce même baromètre
étoit fermé par une veffie bien liée, qui ne pouvoit que retarder,
fi même elle n’empéchoit pas l’effet des variations de i’athmof-
phere, & les rendre thermométriques plutôt que barométriques; je
fis avec une épingle, ün trou à cette veffie. Ce baromètre, ainfi
réparé, ne fe trouva point mal d’accord avec le mien. Si donc il ne
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l l lf f i pas dérangé de nouveau, les obfervations faites depuis le 27
ffui.llet 1783, mériteraient plus de confiance que les précédentes.
I L ’h y r r o jMe t r e à plume que les PP. obfervoient, étoit expofé depuis
deux jours à l’épais brouillard, qui avoit régné pendant tout cet efpace
de tems, & l’humidité de ce brouillard s etoit dépoiée fur la plume
& fur la monture, au point qu’elles étoient entièrement baignées
d’eau, & cependant l’inftrument n’indiquoit pas le point de l’humidité
extrême, tandis que l’hygrometre-à cheveu attéignoit ce terme en
peu de minutes.
|l Mais le thermomètre étoit bien gradué, & les inftruments à l’abri
du foleil,.étoient bien expofés aux influences de l’air.
§ J e partis le même jour de l’Hofpice pour defeendre le St. Gothard.
Je ne regrettai pas ce féjour des nuages & des frimats ; mais je regrettai
les attentions & la bonne fociétédes RR. PP. L o r e n z o & C a r l o ,
qui étoient alors de ftation à l’Hofpice. Ils commencent, comme je
l ’ai dit, à connoître les foffiles de leur montagne ; ils me donnèrent
quelques jolis morceaux d’adulaire.
| | L orsqu'on s’eft arrêté chez eux , ils ne donnent point le compte
de la dépenfe qu’on a faite ; mais on l’évalue foi-même fur le pied de
ce qu’on auroit payé dans une bonne a u b e r g e& on laiffe oftenfi-
blement fur fon affiette ce à quoi l’on s’eft taxé.