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Blanc inclufîvement. Il aura environ 14 pieds de longueur fur 7 de
largeur.
Entiront
de Lucer-
*e.
M. M e y k r efpere que tous les Amateurs pourront jouir du fruit
de fon travail. Comme fon relief, de même que celui deM.PFYFFER,
tft compofé de pièces quarrées qui fe joignent les unes aux autres,
il a imaginé de faire couler en bronze des moules de chacune de ces
p ièces, & d’imprimer enfuite ces moules fur une efpece de carton
ou de papier mâché. J’en ai vu qui oiit parfaitement réuffi. Ces reliefs
en carton , lorfqu’ils font enluminés avec fo in , rendent parfaitement
& les originaux & la nature. Suivant ce procédé on les multipliera
autant que l’on voudra , & peut-être la vente de ces reliefs dédom-
magera-t-elle M. M e y e r . d’une partie de la dépenfe que lui a coûté
cette fuperbe fantàifie.
C e qui augmentera finguliérement le mérite de ces reliefs, c eft
qu’un des fils de M M e y e r a fenti que pour compléter l’inftruftion
qui en lèra le réfultat, il falloit connoitre la nature de ces montagnes
& indiquer fur chacune d’elles, par quelque caradere, le genre de
pierre dont elle eft compofée , & les minéraux qu’elle renferme. Pour
fe rendre capable de ce travail, il eft allé à Freyberg étudier la miné-
ralogie, fous les plus habiles maîtres, & en particulier fousM. W ï r -
ner , & il en rapporté des connoiffances très-approfondies , & une
colledion minéralogique très-étendue, qu’il m’a fait le plaifir de me
montrer à Arau. Il a déjà commencé à parcourir les montagnes, &
il rapportera fur leurs reliefs les connoiffances qu’il en aura recueillies.
§. 1941. D a n s les divers féjours que j’ai faits à Lucerne , j’ai eu le
bonheur de voir,avec A l. le General P f y f f e r . , divers objets interef-
fants des environs de cette ville ; le lac mélancolique de Rothauls ;
les caves fraîches d’Hergisweil, que j’ai décrite §. 141 r ; la fingu-
liere crevaffc du rocher de Rotzlock & fa caicade. Eufin j allai un
A L U C E R N E , tU p . X X l l î . ï î j
jour ramaffer les cailloux roulés de la petite Emme , riviere qui paffe
à io minutes au Nord de Lucerne.
J’ai raffemblé encore en d’autres endroits les cailloux les plus remarquables
que charrie cette riviere & une autre qui porte le même nom.
La defeription de ces cailloux fera le fujet du chapitre fuivant.
C’est par là que je terminerai ce voyage ; le retour de Lucerne à
Geneve par les plaines delà Suiffe, ne m’a rien offert de bien important
pour la minéralogie.
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