expiration. Mais une autre fois, en prenant un plus grand nombre,
& qui par cela même méritoit une plus grande confiance , je trouvai
que je faifois 10 infpirations. & expirations en 35 fécondés, ce qui
revient à 17 par minute & que mon poulx faifoit 79 pulfations auffi
dans une minute.
Sufpen- §. 2107. EJfayer de'faire infpirer ajfez profondément pour arrêter
poulx*par - P0ulx ciu Poi£net gauche, en fappofant que le mcme individu puiffe
une mfpi- le faire dans la plaine.
ration profonde.
l e I9 , en me levant; & affis fur mon matelas, j’ai re'uffi à arrêter le
poulx du poignet gauche en prolongeant pendant 10 ' fécondés l’infpi-
ration ; fur-le-champ je répétai l’épreuve, & le poulx »’arrêta à la
i jme feconde ; latroilieme fois , à la 33“ ' feconde, le poulx réfiftûit
encore , lorfque je fus forcé de reprendre haleine. En.faifant la* même
épreuve debout , je ne pus point arrêter le poulx mais il eft vrai que
je ne pus prolonger l’infpiration que pendant 32 fécondés. Cette
< épreuve ne paraît donepas, au moins pour moi,fufceptible d’une coin-
paraifon régulière.
Nombre §. 2108. Compter le poulx dans une fituationparfaitement verticale,
tionsPclu- fi M différence ejlplus grande que dans la plaine,. c'efi une preuve que
ché & de- l'air des hautes montagnes augmente l’irritabilité du coeur..
bout.,
Le 18 juillet, dans 1 après midi, après avoir fait à terre, fur mon
matelas un petit fommeil, dans une fituation horizontale; je,comptai
dans cette même fituation.83 pulfations par minute. Je me levai alors,
& étant debout j’en comptai 88 3 mais foupçonhant que l’effort que
j ’avois fait en me levant de terre pouvoit avoir contribué à cette accélération
, je me repo&i pendant quelques inftants,. & alors je ne comptai
plus que 82 pulfations.
Dotée de §. 2 10 9 . déterminer par comparaison fi l'infpiratïon peut être auffi
Iwg-tems prolongée fur la montagne que dans la plaine.
J'ai rapporté dans le §. 2104 ^es eiîais que j’avois faits fur la montagne.
J’oubliai enfuite de lesJrépéter dans la plaine à mon retour,
& dès lors mon tempérament à été fi fort altéré' par les fatigues &
les maladies, que, les épreuves comparatives que je pourrais faire ne
donneraient aucune induction fur laquelle on put compter.
Déterminer , s’il eft poffiblc comparativement , la proportion des Effai né>
urines à la boiffon. Nous manquions des facilités néceffaires pour faire gügé,
ces comparaifons.
§. 2110. Vérifier far-tout f i les effets de Pair raréfié Je manifefient
tout d'un coup ou graduellement.
I l nous a paru que les effets généraux ont été à peu-près les mêmes : Effets d»
pendant toute la durée de notre féjour. En arrivant, nous nous trou-f’a'L raréfie
vâmes tous plus effoufflés que nous ne l’aurions été après avoir fait accoutume;
dans la derniere^matinée une montée égale à Celle - là fur une montagne
moins élevée. Les jours fuivants, bien loin que l’incommodité
allât en croiffant, nos compagnons , de même que mon fils & moi,
nous croyions nous être accoutumés à cet air : Cependant lorfque
nous y faifions attention, & fur-tout lorfque nous fàifions des effais
dans ce but, nous trouvions que fi l’on courait, fi l’on fe tenoit dans
line attitude gênée , & principalement dans une fituation où la poitrine
fut comprimée, on étoit beaucoup plus effouffté que dans la plaine,
& cela dans une progreffion croiffante ; enforte, que de moment en
moment , il devenoit plus difficile, & même enfin impoffible de fou-
tenir ces efforts.
§. 21 r i. Comme nos obfervations nous■»obligeoient à nous tenir Enflure
en plein air pendant prefque tout le jour , j’avois recommandé à pro?,üi^
C I O' . n • mon nls & a mon domeitique d. ’avoi• r toujours, comme je ,l e f-a ifois dpaer !l ’aaiér lio&n
moi-même, un crêpe fur le vifage. Mon domeftique crut pouvoirdeialumie.
s’en paffer , mais il lui furvint une enflure de toute la face, & en16'
particulier des lèvres, qui le rendoit hideux & qui fut mêmeaccom»