4 U M O N T . C E R r 1 *>.
Te vis »lors qu e je m’étois trompé lo r fq u e , dans à le § , n * 9 , fa vo is
rappor té le fchifte des fou rn eaux d’Aig’uebelle un fchifte ch lo r ite ;
j ’aurois dû le rappor ter à un fchifte m ic a c é , approchant de la nature
des fchiftes de hornblende.
C ’est encore en cherchant dans le fchifte chlorite les carafteres
de la chlorite, q u e , dans le §. j’ai refufé ce nom à une pierre
de M . S t r u y e ; que j’ai nommée fcbijîe magwjien lamelleux.
E t fans doute q u e , plu s d’un minéralogifte aura commis de fem-
blables e r reu r s ; p u ilque M . L en z & M. Em me rljn g a ve rtiftent, que
l’on fe trompe très-facilement fur cette p ie r r e , & qu’il ne faut donner
ce nom à un foffile que quand on y tro u v e du fe r oétaédre ou du
g r e n a t ; mais ce t indice même n’eft pas in fa illib le , comme le p rouv e
le § . 1 18 9 . i l faudra d on c ch an ger cette dénomination trompeufe.
Q u a r t au fchifte qui a été l ’occafion de cette d ig re flîo n . il eft
d’un verd qui approche du r e rd de m onta gn e ; il eft peu b r illa n t ,
je dirai même prefque m a t, q u o iq u e montrant quelques points brillants
au fo le i l ; fa caffure in d iq u e , mais impar faitement, des feuillets ondes
d on t les particules paroilfent fquameufes. C e fchifte eft ten d r e , frag
i le , fe-ra ie en blanc grifâtre fans é c la t ; fon to u ch e r n’eft pas fenfi-
blement gras. I l donne à la refpiration une fo r te od eur d argille. Au
ch a lum e au , ü donne un émail brun brillant & translucide. Cette
pierre a d on c beaucoup de rappor t a vec celles qui o n t été décrites
au §. 21 f 4- B. D. '
D ’a i l le u r s , cette pierre eft moins trompeufe que celle du §. 1189,
en ce qu’elle n’a point le caractère que l’école 'W ïrn e r ien n e a nommé
acceffoire ou empyrique du fchifte chlorite ; favoir, de contenir des
cryftaux de grenat, ou de fer magnétique oitaédre ; elle ne contient
que quelques petits grains de feldfpath blancs, les uns libres, les
autres enveloppés dans des écailles du foffile qui forme le fond de
3» pierre.
DESCRIPTION DE SON COL, Chap. VII. 4 ;;
■ §. 1265. La couche calcaire qui eft renfermée entre les deux couches ^-ouche«
du fchifte que je viens de décrire , étoit remarquable par fa forme.
On y Yoyoit des renflements & des étranglements alternatifs, qui
donnoient aux couches du fchifte qui la renfermoient la forme de
feftons découpés en fens contraire ; de maniéré que les vuides fe trou-
roient vis-à-vis des vuides, & les pleins vis-à-Yis des pleins.
J’a yo is déjà obfervé cette forme dans un bloc détaché auprès de
St. Michel, §. i î i j ; mais ici, ce phénomène fe montroit beaucoup
plus en grand ; car la couche calcaire avoit jufqu’à dix pieds depaiiTeur
dans les1 endroits où elle étoit le plus renflée, & fe réduifoit à cinq &
même à trois dans ceux où elle étoit le plus mince.
( §. 2266. Perdant notre féjour fur le Col du Mont-Cervin & dans obfava.
les environs, le tems ne fût pas favorable aux obl'ervations m é t é o r o -m'-
logiques; j’aurois beaucoup déliré de vérifier, pendant la nuit, celles q'u°ers° 0*i"
que j’avois faites au Col du Géant fur le crépufcule ; mais nous
n’eûmes point de belle nuit, & les jours furent inconftants & toujours
nébuleux par places. Les variations du baromètre furent très-petites;
la plus grande n’alla pas à une ligne, & elles ne furent guere plus
grandes à G.eneve.
Le thermomètre monta, pour le plus haut, à + 6, 1 ; & defçendit,
pour le plus bas, à — t .
L e plus grand degré de fécherefle que nous ayons eu, fut 72, le
thermomètre, à l’ombre, étant à + 6, 1; & la plus grande humidité
à 96, le thermomètre étant à + o, j.
L e moment où la couleur du ciel fut la plus foncée, fut le 12 à
dix heures trois-quarts, où elle s’éleva à la 34e nuance. On peut fê
rappeller que, fur la cime du Mont-Blanc, elle étoit à 39, & que
fur le Col du Géant, la plus foncée, dans l’efpace de dix-fept jours,
a’éieva à la 37*., §. ao84.
X Âi *