9°. Si elle renferme des mines foit en filons, foit en couches. Nature
de ces mines.
xo°. Obferver la hauteur à laquelle les neiges demeurent perpétuelles
, ou ce que Bououer a appelle la limite inférieure des neiges ;
& la hauteur à laquelle ceifent de croître les arbres , les arbrilfeaux
& les plantes à fleurs, diftindes. Ces obfervations ont été négligées
dans les pays feptentrionaux.
ii° . Obferver avec foin l’état d’aceroiflement ou de décroiffemènt
des glaciers, déterminé enüparticulier par ce qu’on appelle moraine,
ou ces amas de pierre que les glaciers dépofent, ou ont anciennement
dépofé fur leurs bords, & à leur extrémité.
il" , A. Vérifier fi l’on trouve dans les montagnes des arbres enfouis
ou pétrifiés à des hauteurs où ils ne peuvent plus croître aujourd’hui,
& voir s’il fuit de là qu’il y ait eu un tems où les couc hs fupérieurps
de l’atmofphere étoient plus chaudes qu’elles ne font aujourd’hui.
la,0. Cavernes, s’il y en a, leur forme & leurs dimenfions ; la nature
de leurs parois; la nature & l’inclinaifon de leur fonds ; veftiges du
travail des eaux qui peuvent les avoir creulëes, ftaladites & inçrufta-
tions ; corps étrangers , oflëments qu’elles peuvent renfermer.
i ¡°. Si l’on trouve des veftiges de grands baiïîns fitués en étagere
les uns au-deflus des autres, & qui aient pu fervir de réferroir à différentes
mers, qui fe forent eufuite écoulées & réunies dans les bâflins
des mers actuelles. ( r )
r"r ' • ■ - ■ 1 v- .■ ■■rr'r
( i ) Voyez le développement de cette hypothefe dans un Mémoire de M. RoMAi*.
Journal des mines, N °, 4 , avec un projet d’obfcrvationi dettine à La vérifier.
C H A P I T R E X.
Obfervations à faire fur les couches de la terre & des montagnes.
5.2314. i°. L a première queftion eft de décider fi une montagne
ou une malle quelconque de terres ou de pierres eft,.ou n’eft pas
dirilée par couches. ( i )
2°. Relativement à la théorie de la terre, ce qui rend intéreffante la
queftion defavoir, fi une montagne eft ou n’eft pas ftratifiée, ou com-
pofée de couches ; c’eft que l’on fuppore que les montagnes ftratifiées
ont été formées par des dépôts fucccffifs de matières auparavant fuf-
pendues dans un fluide , tandis que celles qui ne montrent aucun indice
de couches, peuvent être fuppofées devoir leur origine ou aune
création’ fimultanée , ou à une accumulation qui n’a point été faite
dans un fluide, ou qui du moins n’a rien eu de fuceéflif ni de régulier
, ou enfin dans laquelle il ne refte aucun veftige de cette régularité.
( i ) Le mot de couches ,Jlra£um , originairement
fynonime de celui d é lit , ex-
primoit la fituation d’une fubftance étendue
horizontalement, & à une épaifleur
iniforme fur une bafeplane & horizontale.
C’eft dans ce fens qu’on dit dormir fur
tm lit de paille , ou fur une couche de
faille. Mais la lignification de ce mot s’eft
étendue, & ®n l’emploie à exprimer la
fituation de fufeftanees étendue à une épaiifeur
égale; ou à peu-près égale fur des bafes
qui ne font ni planes ni horizontales. C’eft
ainfi qu’on d it, appliquer une couche de
vernis fur une paroi, 3c qu’un tronc d’arbre
ou un oignon, eft compofé de couchei
concentriques. Il n’y a donc nulle con»
tradition dans les termes, à dire, que
des couches font dans une fituation ve?-»
ticale.
r