' Schifte
snagnéfien
laoeelleux.
9S L I T H O L O G I E
les lames féparées paroiffent tranijparentes & fans couleur; mais leur
rédüplication les rend à peine translucides en maffe. Au chalumeau,
elles fe montrent très-réfradaires ; elles deviennent opaques & fe couvrent
feulement fur leurs bords d’un émail noir & brillant. Je ne puis
les eonfidérer que comme une ëfpece de rayonnante JirahlJlein de
W e r n e r , allez femblable à celle du $. quoi qu’avec quelques
différences.
C om m e donc ce fchifte réfulte de l’affemblage de différentes pierres,
toutes de la claffe des magnéfiennes , je le nomme fcbijle magnéjten
compofé.
§. 1917. L a colledion que M. S t r v v e m’a envoyée, renferme une
pierre avec une étiquette qui porte que M. "W e rn e r , l’a nommée
variété indijiinüe du fchifte chlorite. Peut-être en eft-il de cette pierre
comme de la précédente , que M, W e r n e r a donné ce nom là *„fur
des échantillons différents de ceux que j ’ai reçus. En e ffet, c e u x - c i
s’éloignent encore plus de la chlorite.
L a pierre que j’ai fous les y eu x , & dont, je poffede deux grand«
morceaux , eft d’un noir tirant fur le verd. Sa caffure eft lamelleufe,
à lames fouvent ondées, très-minces, réparables en feuillets très-fins,
dont la diredion varie dans les différentes parties d’unmêtne-morceau.
Cette caffure eft médiocrement brillante » & 4 ’un,éclat qui tire fur le
gras , dé même que fon toucher. Elle eft' translucide .fur les, bords à
l’épaiffeur de | ligne; les lamelles très-fines paroiffent blanches & fans
couleur, mais celles qui font plus épaiffes, vues pâr tranfparence,
paroiffent d’un beau verd de porreau.
C e t t e pierre eft tendre , fe ra c le ,, même avec l’ongle;; fa raclure
eft d’un gris blanchâtre & peu brillante.: Humeétée par la refpiration,
elle exhale une odeur fortement argiffeufe; fa pefanteur fpécifique eft
de 2,905-.
D U St. G 0 T H A R D, H t XXI I . 99
E x p o s î e au chalumeau, cette pierre fe fond avec difficulté en un
verre gris verdâtre , demi tranfparent, qui forme un globule d’une
i" dixième de ligue au plus.
E c l e n’a donc aucune reffemblance avec la chlorite , & forcé de
lui donner un nom, je l’ai appellée fckijie magnéjien lamelleux.
S
O n voit renfermes dans cette pierre quelques <amas de cryftaux de
la rayonnante que j’ai décrite dans le paragraphe précédent, & quel-
| ques cryftaux ifolés de fer octaèdre. On la trouve à Weysler Stoude,
I dans la vallée d’Urferen.
§. 1918. On a trouvé au Gufpis, dans l’enceinte du St. Gothard, Dclphlnit
I des cryftaux auxquels on a donné le nom de fehorl aigue-marine.
1 Leur couleur & leur forme prifmatique ftriée, préfentent en effet quel-
2. que reifemblance avec l’aigue-manne ; mais ils en différent d’ailleurs
effentiellement. Ils font d’un verd jaunâtre, leurs parties minces font
demi-tranfparentes, mais en maffe ils ne font que translucides. Ceux
[ de ces cryftaux dont j’ai pu diltinguer la forme paroiffent des prifmes
exagbnes ; mais ces exagones font fouvent mafqués par d’autres prifmes
qui leur adhérent fuivant leur longueur. C es prifmes font terminés
a par des pyramides obtufes, dont le npmbre des faces n’eft pas dif-
tin d , du moins ne Peft-il pas dans le feul dont j’aie vu la tenninai-
fon ,& qui appartient à M. Struve. J’en ai vu un autre très - beau
| dans le cabinet de M. Jurinb; il eft terminé par une pyramide tronquée
au fommet, mais dont les faces font irrégulières.
L eu r éclat extérieur eft très-vif, vitreux & un peu gras. La caffure
* eft irrégulière, à grains très-inégaux & peu brillants. Ils donnent du
feu contre l’acier , mais fe laiffent entamer à la lime.
S
Tous ces caractères conviennent au fehorl verd du Daupbiné, mais
ce qui achevé de les affimiler à ce lchorl, c’eft leur bouillonnement
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