autant de celles qui font fituées à l’Occident. Si ce raifonnefflent eft
jufte, l’aiguille ne doit varier par l'action de la chaleur folaire,: que
quand cette chaleur diminue la force magnétique des parties ferrugi-
neufes , fituées au Nord de l’aiguille, plus que celle des parties fituées
au Sud, ou réciproquement.
Pour décider cette curieufe queftion, il faudrait choifir deux rivages
bppofés & dirigés à peu-près de l’Eft à l’Oueft du méridien magné,
tique, telles que ferôient les côtes de Provence au Midi, & celles de
la Normandie au Nord ; établir deux bouiïoles bien fufpendues, telles
que celles de M. C oulomb ; l’une au Midi, à Antibes, par exemple ;
l’autre au Nord, près du Cap de la Hogue , & voir fi leurs variations
diurnes ne marcheraient pas. en fens contraire, c’cft-à-dire, fi celle
d’Antibes, qui a le continent au Nord, & feulement des mers au Midi
ne déclinerait pas le matin du côté de l'Oued, comme faifoit celle
de M. C an to n , tandis que celle de la Hogue, qui a le continent au
Sud , & la mer au Nord, déclineroit en même tems à l’Eft. En effet,
M. C a n t o n , qui faifoit fes obfervations à Londres , avoit au Nord de
fon horizon magnétique la plus grande partie de l’Angleterre & toute
l’Irlande ; & ainfi il devoit avoir la variation à l’Oued le matin, & à
l’Ed le foir, comme il l’a obfervée, Car il eft certain que les mers
préfervent les terres qu’elles couvrent de l’aétion du foleil ; & qu’ainfi
l’attradion de ces terres ne doit point varier par la.chaleur qui émane
de cet adre.
8°. En répétant & en variant avec foin ces obfervations dans des lieux
choifis avec difceT,neinént"7 ôn décidera fi la variation' diurne, régulière
tient à une caufe générale', mais dont l’adiô'ri foit cependant fufcep-
tible d’être fufpendue ou troublée par des caufes locales : ou fi, au
& e ? = z + m ; fi ifs forces b & c dinri**
nuent également de la quantité m , on aura
toujours a + * b -j, y. 11 en fera de
même d’iitiê augmentation quelconque ,
fi eîîc efi: égale & fimuUanée , fut tout un
des côtés de l ’aiguille.
A I M A N T , Chap; X X I .
contraire, comme le croit M. wan Swinden , on doit croire que la
variation diurne n’ed point un phénomène cofmique, ou qu’elle ne
dépend point d’une caufe générale inhérente au globe, & qui agiffe
par-tout iuivant la même loi.
9'. Y a-t-il quelqu’ailion, proprement dite, du fluide magnétique
fur le fluide éleétrique ; ou n’y a-t-il entre ces deux fluides qu'une ref-
femblance de propriétés ou de maniéré d’agir.
io*. Eft-il bien conftaté, comme le croit M. wan Swin d e n , que
les aurores boréales agilfent fur l’aiguille aimantée, &peut-oh concevoir
le mode de cette acdion.
1 x . Mêmes qucffions fur la lumière zodiacale.
iî°. En général, la théorie de l’aimant efl encore fi éloignée de fa
perfection, même dans la partie qui dépend uniquement de l’obférva-
tion, qu’il eft bien à fouhaiter que l’on multiplie les obfervations &
les oblervateurs, fur-tout pour ce qui concerne l’inclinaifon de l’aiguille.
Quant a la déclmaifon & à fes variations, M. wan Swinden a
donné un bel exemple d’exactitude & de confiance dans les obfervations
, & de fagacité dans l’art de clalfer & de comparer les réfultats;
il eft bien à defirer que cet exemple foit fuivi fous des climats & dans*
des fituations différentes. Il eft par exemple à fouhaiter que l’on détermine
avec précifion les bandes de la terre où la déclinaifon eft nulle
& leurs changements de pofition, & de même pour l’inclinaiion.