414 M Ô N T . C E R V I N .
» 'il i ni ii i w iiigHrwmi'-mtmMmMiMmwMMmiMJ.wimimjmJiMiJiMijiawa i
C H A P I T R E XI.
M I N E S D E S A I N T - M A R C E L .
Route§. 21gt. P o u r aller à ces mines, on fuit pendant deux heures le
^our" al'1 S rand chemin d’Yvrée jufques au pont de St. Marcel, qui eft fur la
jer?r D o ire , au-delà de Villefranche , de un peu avant d’arriver à Nuz.
On palfe ce pont, puis on vient au village de Saint-Marcel, fitue
au milieu dé prairies ombragées par de beaux..châtaigniers, fous lef-
quels on voit beaucoup de débris arrondis de gneifs.
A une petite demi-lieue au-defliis de Saint-Marcel, le chemin qui
n’eft plus qu’un fentier à mulets, pierreux & rapide,- paffe auprès d’un
oratoire, d’où l’on a une très-belle vue du cours de la Doire & de
la vallée qu’elle àrrofe, jufques au-delfus dê la cité & de la vallée du
grand St. Saint Bernard.
On monte par des gneifs dont le micà eft verd & brillant, & on
rencontre beaucoup de pierres remplies de grenats.
A in s i , en trois petites heures du village , après avoir paffe auprès
d’un grand amas defeories d’une ancienne fonderie de cuivre, on vient
à la mine qui porte le nom de Saint-Marcel.
Mine py- § 22gs. C e t t e mine, dont l’entrée, d’après l’obfervation du baro-
natiqueT * nietre, me parut élevée de 552 toifes, a été, à ce qu’on d i t , exploitée
par les Romains; &on y trouve effeélivement beaucoup de traces d’anciens
travaux. Elle eft dans une montagne de gneifs à fchiftes médiocrement
épais, jaunâtres au-dehors & gris au-dedans dont les couches font en
' MINES D E S A I NT . MARCEL , Chap. IX. 45r
général peu inclinées, mais font cependant fujettes à de grandes variations
dans leur inclinaifon, & cela à de petites diftances.
L a mine elle-même, eft une pyrite cuivreufe d’un jaune de laiton
brillant, à caffiire inégale* à petits grains ; mais ce qu’elle a de plus
remarquable, c’eft que fa gangue eft en entier de grenats dodécahedres de
la groflèur d’un pois . rougeâtres peu tranfparents,* qui forment prefque
la moitié de la maflfe de la mine. Cela rend la mine très-pauvre;
elle ne tient gueres que le deux & demi pour cent de fon poids en
cuivre, mais elle donne très-abondamment de minerais. Nous defeen-
dimes par un plan peu incliné jufques à l’endroit où on l’exploite;
nouâ ne pûmes point y reconnoître de filons : ce font des malles de
mine que l’on dit; en couches; mais nous ne,pûmes diftinguer ni
toit, ni plancher, ni parois,; ni direction. On travailloit alors fous
une galerie que l’on difoit avoir été exploitée par les Romains, &
dont on voit les étançons incomplettement pourris, mêlés avec les
éboulis qui ont rempli cette même galerie, & dont la chûte menace
continuellement la tête des mineurs.
§• 2291* De-la,, tirant au Sud-Oueft, nous nous acheminâmes vers S«horl
une mine de manganelè. Poui- y aller, nous defeendîmes dans un“ e“^refof
vallon où font les pâturages de Traborn; & dans cette defeente nous files." °*
eûmes le plaifir de recueillir divers foffiles curieux que cette montagne
renferme.
A. L ’u n eft une variété de fchorl noir, tirant fur le bleu , lamelleux,
en lames ici droites, la courbes, très-brillantes, dures, plus réfrac-
taires que le fchorl noir commun, mais que je ne faurois à quel
autre genre rapporter. Ce fchorl renferme fréquemment de petits
grenats de la groflèur d’un pois. Ce même fchorl fe trouve, ici fur dû
gneifs, la fur de la ftéatite fquameufe, remplie de grenats, & que je
prends pour du chlorit-fchieftr de W e r n e r .
B. La même fubftance tirant encore plus ; fur le bleu, & prenant