A G E N Û A.
-2! 4o Eft.il vrai que dans les montagnes de granit le grain du granit
eft plus fin & la pierre plus tendre dans le voifinage d’un filon.
,,0. Voit-on dans quelque mine des preuves que les feux fouter-
reins aient contribué à fa formation, en fublimant des matières métal-
liques ou en les fondant. En un mot, y voit-on quelques veftiges de
l’acHon du feu.
26». Ne voit-on pas au contraire, dans la plupart des mines des
Meuves de l'action de l’eau , dans la iituation des minéraux & de leurs
gangues, dans leurs drufes , dans l’état, la forme & la nature de leur
cryftallifation.
i 7° Regne-t-il dans le fond des mines une chaleur fupérieure k 1*
température moyenne de la terre ; & fi une telle chaleur regne dans
quelque mine, ne peut-elle pas s’expliquer par celle que prodmfertt les
lampes , les.mineurs eux-mêmes, queïqu’amas de pyrites, ou quelque
caufe locale, fans recourir à une caufe générale ou au feu central
28° Eft-il bien certain, qu’.en général, les filons vont en s’atnm-
ciffant à mefure qu’ils s’approfondiffent, & fe terminent endorme de
coin : enforte que les fentes qui les renferment foient fermees par en
bas. Ce fait, s’il étoit conftaté, détruiroit la poflibilité des fublimations
venant de l’intérieur de la terre.
290. Sur les mines en couches, obferver leur nature, leur étendue,
épailfeur, inclinaifon, profondeur ; leurs interruptions par des filons
qui les coupent, leurs renflements & aminciiTements alternatifs , de
même que l’augmentation & la diminution de leur richeffe , & les
fignes précurfeurs de çes changements.
jc°. S’il eft très-rare de trouver fous la forme de couches d’autres
mines métalliques que celle de cuivre, de fer, de plomb , de cala
mine & de manganefe.
3i°. Si les mines en couches font communément pauvres auprès de
la furfitce de la montagne & s’cnrichilTent en s’approfondiflànt. _
M 1 N . E S , Chap. X X . f it
3i°. Si les mines en rognons ou en ma (Te, Jlockwer&e, doivent
fe rapporter k celles en filon ou à celles en couches.
32°. Dans les mines de charbon, obferver la nature du charbon
plus ou moins compade, plus ou moins riche en bitume, plus ou
moins mélangé d’argille ou de pyrites.
33°. Rechercher dans les charbons des veftiges de leur origine; fi
ce font des bois, & de quelle eipece, ou des tourbes, ou des plantes
marines.
34°. Voir fil’on y trouve des reftes d’animaux, ou marins ou terreftres,
3t° Allure de leurs couches ; s’il eft vrai que fouvent elles commencent
par defcendre, pour devenir horizontales, & remonter enfuite; &
que ç’eft dans la partie horizontale qu’elles font le plus épaiffès, &
donnent le charbon de la meilleure qualité.
3 <5° S’il y en a plufieurs couches les unes au-deflus des autres avec des
bancs d’autres fofliles interpofés. Qualités & rapports de ces couches.
37°. Nature & épaifleur des couches de terres ou de pierres fous
lefqueiles fe trouve la mine de charbon. Empreintes & autres veftiges
de corps organifés .qui retrouvent dans ces couches.
37°. 4- Ceux qui attribuent l’origine du charbon de terre à des
forêts enfouies dans la terre, comment peuvent-ils expliquer des couches
minces de ce foffile renfermées entre des bancs de pierres calcaires,
& qui fe répètent dans la même montagne à différentes hauteurs
? Cette obfervation n’indiqueroit-elle pas qu’il y a auffi des charbons
originaires, des algues, des fucus ou d’autres plantes marines.
37°. B. Doit-on fuppofer que tous les charbons ont été dans un
état dé diflolution ; quel eft l’agent qui les a diffous , & que l’on peut
appeller leur minéralifateùr.
3 8°. Quoique les mines de fel gemme fe trouvent communément
Tui/u iv , y y y.