I l pouces quarrés de furface. Ce fouflet fe fufpend âu bord d’une table
quelconque. Je le mets en mouvement, en ferrant entre mes genoux
les manches de ces deux ailes , qui s’écartent de nouveau par l'actio*
d’un reffort. Cet appareil eft très-portatif & très-commode.
9*. Demi - cercle tracé & gradué fur une planche mince de cuivre.
de forme exaitement reâangulaire , avec un à plomb, fufpendu au
centre du demi-cercle, voyez la plancher, fig- y. Ce demi-cercle
eft tout ce qu’il y a de plus commode pour mefurer l’mchnaifon des
couches, des filons , des pentes du terrein & on peut le porter toujours
avec foi dans une poche de fon porte-feuille.
Æ Bouffole munie d’une alidade, pour prendre la diredion des
montagnes, des chaînes , des vallées & des couches.
n». Baromettre portatif avec Tes deux thermomètres , l’un & l’autre
de mercure ; l’un adhérent au baromètre pour eftimer la température
du mercure dans le baromètre , & l’autre à boule nue , deftiné a mefurer
la température de l’air.
Ceux qui outre la géologie s’intérefferoient à la météorologie , porteraient
auffi un hygromètre & un éleârometre.
12°. Pour la température de la mer à de grandes profondeurs, 3
faut un thermomètre garni, comme celui que j’ai décrit au §. tjgz .
pl. i , fig. p Pour les lacs, il fuffit de l’appareil que j’ai indiqué dans
la note du §. 1399.
13°. Ceux qui entendent un peu de géométrie-, devront fe pourvoir
d’un fextant avec fon horizon artificiel, & d’une chaîne pour pouvoir
mefurer une bafe , & prendre ainfi la hauteur d’un pic inacceffible,
la largeur d’une rivière, &c. &c.
; On peut auffi avec ce fextant prendre des latitudes. Quant aux
longitudes, elles exigent des inûruments Si une habileté dan* ce genre
d’obfervation*
I N S T R U M E N T S , Chap. X X I I I .
d’obfervations que l’on ne peut attendre que des marins ou des aftro-
nomes de profeffion.
14®. Il faut auffi avoir à fa portée quelques outils pour réparer
un inftrunjent dans le cas où il viendroit à fe déranger, comme pinces,
limes, tournevis , compas, forêts, fil d’archal, aiguilles, fil, ficelles
#•
iy». Enfin , quelque bonne carte, collée fur toile, du pays que l’on
fe propofe de parcourir , Sc la comparer fouvent avec fon itinéraire
& les relèvements que donne la boulfole.
16®. Quant aux foins qu’exige la perfonne même du voyageur,
il faut un habit léger de drap fans doublure, blanc, de même que
le chapeau, pour qu’il foit moins réchauffé par les rayons du foleil ;
avec des gillets , les uns frais, pour les régions & les vallées chaudes ;
les autres chauds, pour les régions & les fommités froides; une
bonne redingote, des lunettes vertes & un crêpe noir, pour les
neiges & garantir les yeux & le vifage de leur impreffion. Enfin , fi
l’on doit paffer la nuit en plein air, une tente ou canonnière, une peau.
d’ours fur laquelle on fe couche & des couvertures de laine.
i?°. Un bâton fo lid e lé g e r . Le mien, pour les hautes Alpes,
eft un planton bien fec de fapin , long de 7 pieds, & de 18 lignes de
diametre par le bas , avec une forte pointe de fer affujettie par une
virole ; ces dimenfions paroitront fortes, mais il n’y a rien de trop
pour lès rocs efcarpés , les glaciers , les neiges , lorfqu’on eft obligé
de prendre fon point d’appui loin de foi, & de repofer tout le poids
de fon corps fur fon bâton, en le tenant dans une fituation très-incli-
née , & même horizontale, comme cela fe voit dans la vignette ,
tome I , page 356, in-+°.
Pour les montagnes moins efcarpées, on peut fe contenter de bâtons
moins grands & moins forts ; mais toujours faut-il qu’ils aient 4 * 5
pieds de hauteur, & qu’ils foient affez forts pour qu’on puiffe s’yfou-
tenir des deux mains, en les tenant dans une fitüation horizontale,
im t i r . y y y