Granits'
veinés &
en maiTe,
& en couches
verdéales.
Autres
moins irréguliers.
Sk>hôl1enen
fcruvk.
ÿo D ' U R S Ê R E N
mais dans leur intérieur une caiTure terreufe & fans éclat, excepté dans
le* points où brille quelque lame de mica, Cette roche eftli tendre,
que l’ongle la raye profondément en gris blanchâtre, & l'on odeur eit
fortement argille'ufe ; elle lié fait aucune efîervefcence avec les acides,
& fe fond avec quelque peine au chalumeau en un verre noir, denfe
& brillant qui forme un bouton d’un tiers de ligne au plus. Ce (chiite
paraît compofé de mica & d’argille ferrugineuié- On en trouve des
couches encore un peu plus bas ; elles font renfermées entre des couches
verticales de granit veiné.
§, iS53- Les granits veinés fe montrent encore en couches verticales
un peu avant un endroit où le chemin eft loutenu par une voûte.
Ces couches font coupées par le lit de la Reufs.
O n rencontre enfuite des rochers de'granit en ma (Te , dont on vo it
fur le chemin même les tranches verticales bien prononcées, & fituées
fuivant la direction générale.
1854. D e l à jufques au pont de SchSïïensn, qui eft à demi lieue
au-delfous du Pont du Diable, les granits, toujours en nulle , paroif-
fént moins diftiuCts ; ici brifés, comme par étages ; là en malfes convexes
, à fedions variées & bifarres, mais où l’on diftiugue pour tant
de grandes divifions parallèles à la direction générale.
Vis-à-vis du pont même on voit des feuillets minces & diftinds dans
cette même direction , mais on ne fuit pas leurs divifions jufques à la
cime de la- montagne ; elles fembleut fe confolider & fe' réunir en grandes
malfes. Ici la vallée devient moins iàuvage , elle s’ouvre un peu
& produit quelques lapins.
C e pont porte le nom de la vallée, qui le nomme Schollenen-Thal
& il fert de limite entre les terres du Canton d’ ilri & celles de. la
petite république d’üriéren.
rA G E S T I N E A?, Cia p. X IX . çï,
5 - ï-ttff. Un peu plus bas, la Reufs paffe fur des tables, & entre Rorlitr*
des tables de granit qui paroiffent horizontales, mais que je crois être hco“p¿®
les fedions des couches verticales, fedions qui font déterminées par taiemenfc
des fiiTures perpendiculaires aux plans des couches. Mais comme ces
granits ne montrent point de veines, on ne peut pas vérifier cette
conjedure.' Cependant ce qui femble la confirmer, c’eft que bientôt
après les couches reparoilfent verticales. On revoit enfuite les fections
horizontales jufqu’à un pont qui eft à un demi quart de lieue au-
deffous de celui de Schôllenen. Mais, à trente pas au-delfous, on ■
retrou ve de belles couches verticales qui courent du Nord-Eft au Sud-
Oucit. Ce font des granits qui me parurent veinés 3 mais dont je ne
pus'-cependant pas détacher des morceaux parfaitement caraCiérifés.
D e ce pont jufques au village de Gejlinen, ( les gens du pays prononcent
Gifcbinen ) qui n’en eft éloigné que de 10 minutes. Je ne
trouvai rien de remarquable, & je couchai dans ce village pour aller
le lendemain vifiter la fameufe grotte des cryftaux du Sand-Balm. Je
trouvai dans le cabaret de ce village une chambre très-propre, & j’y
fus beaucoup mieux que l’on aurait pu l’efpérer dans un auilï petit
endroit, où l’on ne s’arrête pas ordinairement. Son élévation eft de
Í47 toifes.
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