cintiles
celles du
Vefiive.
Avec l
Stauroba-
•ryte ou
hyacinthe
blanche
crucifor- '
n e .
L I T H O L O G I E
le nom d’hyacinthes , d’abord ces cryftaux bruns, enfumés de la
Somma ou de l’ancien Vefuve, que l’on nomme ordinairement du
fchorl, & que M. R om é d e l ’Isle a rapportés à fhyacinthe : ceux
que je poffede correfpondent parfaitement à la defcription qu’en a
donné ce favant cryftallographe , tome I I , page 291. M. G io e n i les
a auflî décrits dans fa Lithologie Vefuvienne , fous le nom Sorlopicio
cryjlallizzato, p. 3® S? 31.
C e t te hyacinthe différé de celle de Difentis, en ce que fes grandes
faces font des quadrilatères obliquangles. De plus, dans celle du
Vefuve, les grandes faces du prifme font ftriées parallèlement à fon
axe, au lieu que celles de Difentis ne font point ftriées. D’ailleurs
leur ftrufture interne eft la même, leur caffure préfente également des
lames ' droites§ parallèles aux quatre grandes faces du prifme. La
dureté eft la même dans les deux efpeces.
La fufibilité des. Hyacinthes du Vefuve les rapproche aüfli de celles
de Difentis ; elles fe bourfoufient auflî au chalumeau, mais ians y devenir
réfraétaires comme le fchorl verd ou la delphinite : leur fcorie eft
encore fufible, & dans la fécondé fufion, on peut encore e n former
des globules qui ont jufques à f de ligne de diamètre; ( 1 )
: §. 1906. J’ai comparé aufli avec ces hyacinthes la pierre que M.
R om é d e l ’I s l e a nommée hyacinthe blanche cruciforme, t. I I , p. 299 .
& dont il a donné d’excellentes figures, tome I F , p. 114— 119-
( 1 ) Voilà ce que j ’écrivois en 1792 ,
mais des découvertes plus récentes ont
changé le nom & la place fyftématique
de cette pierre. M. W e r n e r l’a nommée
Vejumcnne, &M. St o c k e , qui en a Fait
l’analyFe, a trouvé que c’étoit une mine de
manganèfc. Elle contient fuivant lui
Manganèfe +0, 125.
Fer
Calce
Silice
Perte
1 6 , 250
16, 000
2 6 ,
I , I2Ç
l o o , 000.
Stucke Chemifchc Untcrfuchungen.
Frankfurt, 179} , 8°.
D U S t . G O T H A R D \ Chap. X X I I . 91
La forme des cryftaux de cette pierre , ‘ foit Amples| Toit maclés, ne
r e ffem b le point à celle dès hyacinthes de Difentis & du Vefuve. Cependant
M. Romé de l ’I s le la dérive de la forme fimple & primitive
des hyacinthes d’Ëfpagne & du Vivarais.
M a i s d’un autre côté les faces des prifmes de l’hyacinthe cruciforme
font ftriées obliquement, & leur caflure,n’eft pas diftin&ement lamel-
leufe , comme celle des autres hyacinthes,. elle fe rapproche plutôt de
la conchoïde.’ D’a illeurs, l ’analyfe de ces cryftaux croifés, faite par
M- "Westrumb, prouve une très - grande différence dans leurs
principes conftituants, & a engagé M. Blumenbach à les ranger dans
la claffe des pierres dont la terre pefante ou baryte forme une partie
confidérable. Ce favant naturalifte les nomme Kreutzcryjlal, p. 6iJ.
J’aurois adopté ce n om , fi le nom de pierre de croix n’appartenoit
pas déjà à des pierres d’un autre genre. Ainfi pour leur donner une
dénomination féparée, & qui exprime tout à la fois leur forme &
leur nature , je lés nomme Staurobaryte.
C e t t e pierre eft affez dure pour rayer le v e rre , & au chalumeau
elle montre le degré de fufibilité, & donne le verre blanc demi-tranf-
parent & bulleux du feldfpath commun.
§. 1907. L ’ h y a c i n t h e de Ceylan reffemble aiix nôtres, en ce que aveo
c’eft aufli un prifme quadrangulaire, terminé par deux pyramides
auflî quadrangulaires, Mais elle en différé en ce q u e , comme l’a fort
bien obfervé M. "W e r n e r , les faces de la pÿramide partent dés angles
du prifme & non de fes faces comme dans les nôtres. Leur fufibilité
eft aufli très-différente; celles de Ceylan perdent, à la vérité, leur
couleur à la flamme du chalumeau, mais elles y confervent leur forme
& leur tranfparence ; elles paroiffent aufli difficiles à fondre que le
quartz opaque.
§. 1908. C omme je fus le premier à exciter les cryftalliers d’Ayr'ol ^ Tourn*»
à la recherche des tourmslines, & qu’ils m’envoyerent les produits de
M ê