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L a cafluredes nôtres, tant du Mont-Rofe que de Difentis, n’eftpas
conchoïde, comme celle de ceux qu’a d’écrits M . W e r n e r , CronJ-
ted, page 168 ; mais elle eft différente Jfuivant qu’elle eft tranfverfale
ou longitudinale ; la tranfverfale eft compacte, un peu inégale, d’un
éclat un peu plus que fcintillant ; la longitudinale & même l’oblique eft
lamelleufe & chatoyante, à lames droites, parallèles à la longueur du
cryftal.
L es cryftaux font opaques, durs, & ne fe laiflent point rayer par l’acier
, au contraire, l’acier trempé laiife fa trace fur eux.
L es plus grands que j’aie vus viennent des environs de Difentis ;
j’en poffede un qui a x pouces, 3 lignes de diametre., fur 4 de longueur.
Sa matrice eft de quartz.
C e u x du pied du Mont Rofe n’ont que 7 à 8 lignes de diametre ;
ils font fréquemment coupés en travers par des tranches de quartz &
de feldfpath : ceux du St. Gothard qui font dans la collection de M.
S t r u v e , font beaucoup plus petits & d’un tifTu plus compacte.
I ls fc bourfouflent au chalumeau & fe changent en une fcorie
noire , réfractaire, qui bien que légère ne furnage pas à l’eau comme
celle de la tourmaline, & qui eft attirable'à l’aimant, tandis que la fcorie
de la tourmaline eft blanchâtre & non attirable. Enfin l’analyfe ma-
nifefte entre ces deux pierres des différences effentielles.
L e fchorl noir contient prefque trois fois autant de fer que la tourmaline
; & outre cela de la manganefe, qui ne fe trouve point dans
la tourmaline. En revanche celle-ci contient de la terre calcaire dont
le fchorl noir ne contient point du tout.
Talc §. 19 10 . T a l c commun d’un blanc verdâtre, translucide à 3 lignes’,
«ommun trèS-tendre,dont la câffure eft lamelleufe,ondée & brillante du KayiérfttihL
D U St. G O T H A R D , Chap. X X 11. 95
Ce talcj, expofé au chalumeau , répand d’abord une lumière verdâtre ;
& les parties baillantes fe fondent en mammelons, dont les uns font
en entier d’un blanc mat; les autres ont leur extrémité brune, demi
tranfparente. Le diametre de ces mammelons n’excede pas 9 ioomea
de ligne.
§. 1 9 1 1 . T a l c fchifteux gris verdâtre, à feuillets grands, droits ,
translucides à 1 ligne, très-gras au toucher, un peu flexibles, moins
cependant que le talc commun. Du Kayferfluhl.
A utres variétés du même talc, l’une d’un beau blanc argenté,
l’autre jaunâtre ; une troifieme verdâtre, plus feches, plus caftantes &
moins douces au toucher que la première. Entre la Fourche & Réalp.
§. 1 9 1 2 . T a l c radié. M. Hoepfner m’a envoyé .un échantillon de
ce talc , fous le nom de tulcum jlriatum. Il eft d’un blanc verdâtre ,
& fes carafteres extérieurs font à pcu-près les mêmes que ceux du
talc ordinaire ; fi ce n’eft qu’il eft compofé de parties alongées cunéiformes
qui aboutiflfent à un centre commun.
La réunion de ces efpeces de rayons forme un cercle applatti de x
pouces | de diametre. Le deffous de la bafe de ce cône eft tapifte
d’ébauches imparfaites de cryftaux en crête de coq , noires en-dehors,
mais compofées de lames intérieurement blanches & d’un éclat très-
vif , prefque métallique. Ces lames font demi-tranfparentes ifolément,
mais à peine translucides en rnafle. ( 1 )
Q uand on expofe au chalumeau ces lames ifolées, elles brillent
d’abord d’un éclat verdâtre, & fe fondent enfuite en un émail d’un
( 1 ) Je crois que la pierre décrite par
M. lii.uMENEACn , pag. fous le
nom de Treniolit Taîk , eft la même que
je riens de décrire ; mais il me femble qu’il
vaut mieux la défigner par fa forme, que
par .le nom d’une fubftance d’un genre
différent.
Talo
fchifteux.
Taie
radié.