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Je me 'contenterai donc de dire^ qu’apïè» avoir parcourt! & obfervé
avec une attention peu commune . les montagnes du St. Gothard,
celles de l’Engelberg & les bords du lac de Lucerne, j’ai revu trois
ibis avec une f'atisfaction toujours'pfus grande lefidele & magnifique
eniemfelc' que préfenle le 'reliefd'e M. V t iM * , '& que j’éprouvai èft
le Contèmplàht, ün'plaiîir que je ne puis Comparer qu’à celui qué
'¿l’ont' dofiné:'les Vues du M'bntvBlâiic te dti'Cramont.
D e toutes les montagnes figurées dans èe ièliéf, la plus haute eft
'lé'Tiilif*,' 'ïü i- k’après les mêmes trîgonométtiques de M. P f y f f er ",
■Elévation
du lac
de Lucciy
ne.
84’ toiles aji-deflus du lac dë'Lïfcerne , & ainfi 180} âu-deflus
de la nier! Ce’tte élévation eft celtainémeht 'Côrifidérable-’î btf voit
’çepçndant que le" D. Fféjignibond C i) fe Fàifôit illiifiôHilorfque dü
Vaut de cette, citne il croÿhit !vdir ïîiis fés jaleds lés cimes du Sthéreckjiom
& dp Einfteraar car ces1 mofitagnes fôht au ¡¿ohtràire de
aco toiles'au moins plus élevées que lé Titlis. ' :î r7- :" : ' ; : • 1. iinV) Il '■ • ‘jnnnofl r/:\ riub rm » 1 r/b nïv.'sb r.:; o; r?*/
3,1 Jjii eh ¿ans le cours, dè cet ouvrage 1 divérfes occafibns dé parler
i:'des ièryicés.que m’a'iendüs M,. le ’Général PriFFE*, par Tes lumierès
"qu’ii '¿i’a données fur la’ ftruélüre, la hauteur & les divers rapports
‘.¿es montagne,s de la partie de la Sixiffe qu’il habite. Je mè faiscépeh-
‘ dantun devoir & un'vrai plaifir de lui en féhioigner encore ici ma
reconnoiflance.
§. 1945". Comme le lac de Lucerne a fervi de bafe à toutes les opérations
tfigoqométri.qu^s de Ajl. P f y f f e r , l’élévation de la furface de
.ce lac lui eft devenue très-importante pour la géographie phyfique.
Auflfdaus mon voyage de 177f » j’èfiayai de la déterminer. La moyenne
de'quatre obfemtions me donna 191 pieds pbur l’élératiori ‘de ce
lac au-défius de’celui de'Genevc.'Mais dans lé vôyage de 178j , je lOiïqilîtlüü snii •»mioîn'ji m , «tnlfcin A .*‘>1, * w-t>70 ?~1 *n 1.
l i 1 Vov.z I» r.lation de cette expédition dam la fécondé édition du voyage de
ii G 01 < /] 7».f{ TOlJO'i j ’J U liiUIà DJYl.jli uJJt.J f •' y - '■> '■>
M C o x e , tome t , prfte 30». ‘ ^ ^ -U.JV1 ..g^
A L U C E R N E , Chap. X X 1 11 izi
fis 1; autres o b fem tio n s , dont la moyenne me donna y pieds de moins
& ainfi 31 toiles de différence entre les deux lacs; ce qui fuivant la
formule de M. D e L u c , donne au lac de Lucerne 219 toiles d'élévation
au-delfus de la m e r , & as y , fuivant celle de M. T remui.ey.
§. 1941. Ut* ouvrage du même genre, conftruit furune moins grande
échelle , mais qui doit embrafler une étendue de pays plus confidé-
rable, eft celui de M. M e te r , Je fis, en 179 1 , le voyage de Gcncve.à
Arau , uniquement pour voir ce' relief fon auteur. M. M e te r , Capitaine
de milices de la ville d’Arau dans le Canton de Berne, a fait
upe très-grande fortune en portant au plus haut degré de perlcétion
& d’étendue une fabrique de rubans de foie. Pour varier fes rubans,
il imagina- de faire imprimer fur des rubans, d'abord les deflîns &
enfuite les reliefs des montagnes de la Suilfe. Mais comme il defi-
roit de les repréfenter avec fidélité, il en fit modeler quelques-
unes d’après nature avec beaucoup" de foin. Le füccès de ces premières
tentatives lui donna l’idée d’exécuter cela en grand. Il penfa qu'un
relief exact qui repréfenteroit fur une même échelle l’enfemble de toutes
les montagnes de la Suilfe , feroit un objet infiniment curieux, &
même utile à divers égards. Ne pouvant pas l’exécuter lu i-m êm e ,
il eut le bonheur de tro.uver dans M.-.’WLiss , ingénieur Alfacien,
un homme que la Nature fembloit avoir formé exprès pour feconder
fes vues, M. W eiss réunit à la théorie & à la pratique la plus parfaite
dan» l’art du géographe, un talent fingulicr pour le deflîn &
pour tous les arts d’imitation. 11 a de plus une force & un courage,
tres-rares pour les expéditions les plus hafardeufes fur les montagnes.
M. M e y e r fait tous les frai» de lès voyages , & n’épargne rien pour lui
faciliter fon travail ; il paie autant de guides & d’aide» qu’il peut en délirer,
& des modeleurs qui-, travaillent fous fa direélion. Il y a plu (leurs-
années que ce travail fe preile avec la plus grande aétivité, & nous avons,
l’efpéraoce de voir compléter dans un an ou deux le rel.ipf de.- toutes-
les Alpes de la Suilfe , depuis le.laç de Confiance jufqyes, au Moat-
Tome IF . Q
Relief
de M.
Me y e r .