4fo M O N T . C E R F I N , &c.
voit.' encore à leur arrivée dans ces vallées? Mais' il y a plus; c’eft
qu’on les voit fe mouvoir & poufier devant elles des rochers, fouvent
même au péril de fa vie; non* pas à la vérité depuis Tubingue, mais
quand on paiTe immédiatement au - dëuoüs,: comme au glacier des
Pèlerins, §. - j 38 , au glacier de Miage , §. 854, & en tant d’autres
lieiix. Audi n’ai-je pas vu un leui habitant des Alpes, qui eût le moindre
doute fur.la réalité de ce.mouvement progreflif, & le doute éphémère
élevé par cet auteur , p'affèra comme les glaces fe foriddnt à nïelure
que leur mouvement progredif les fait arriver dans des régions tempérées.
Le nocher fur lequel aboutit ce glacier eft de fetpentine.
Fin de la 2284. D e là, dans deux petites heures, par une defeente foudelcente
'
dais le Val vent.fatigante par fa. rapidité , & peu intéreiïknte , nous vînmes à St.
d’Ayas. Jaques d’Ayas.
D ans cette defeente nous avions à notre droite ou au Midi, une
belle chaîne de montagnes efearpées contre le Nord. Le bas de . cette
chaîne paroit être une roche micacée' quartzeufe, qui fe prolonge fou®
les pâturages que nous traverfions.
Au-dedus- de cette roche eft un grand banc, ou une adife épaiffè
& régulière de calcaire jaunâtre ; fur cette calcaire font des ferpen-
tines rembrunies , puis des Calcaires, & ainli en alternant jufques à la
cime de la montagne.
Nous couchâmes à St. Jaques d’Ayas chez de bonnes gens , qui nous
entretinrent beaucoup de voleurs ; on avoit la veille arrêté unvpya-
geur tout près du village, mais il l'urvint du monde & le vol ne fe
eonfomma pas. ‘ ‘
cat'ure^de" ^E. an foir ; j’avois enfoncé mes thermomètres dans une
fe terre, prairie découverte; le'17 à 7 heures du matin, je les trouvai, à 3 pieds,
à 6 , 6; à 2 pieds 7 , 8, & à pair 5 , 3. L’élévation de ce village eft
de $37 toifes.
A Conche , ils étaient, à 3 pieds iy 8; à a pieds idem; à l’ait
*4 » 3- i i
DE S. JAQUES D’AYAS A LA CITÉ D'AOSTE, Chap. X. 45s
C H A P I T R E X.
D E S A IN T -JA Q U E S D 'A Y A S A L A C IT É D ’A OS TE.
— an-
§. 2287, L e Val-d’Ayas', qui porte plus bas le nom de vallée de
Challant, -ne préfente rien de bien.intéredant, ni pour la botanique,
ni pour la minéralogie.. Ce font toujours des prairies ou des terres
cultivées entre dçs montagnes qui alternent du gneifs au calcaire micacé
& aux ferpentines en couches peu inclinées. -
Cependant, à environ deux heures au-défions de Saint-Jaques, 011
rencontre des blocs d’une allez belle roche mélangée de grenats &
de hornblende noire.
En cinq heures de marche, depuis Saint-Jaques, nous vînmes au
village de Challant-deiïiis ou Saint-Anfelme de Challant, & nous nous
y arrêtâmes dans l’efpérance d’y , voir une mine d’or, ou plutôt
un rocher que l’on perce dans l’efpérance d’y trouver une mine de
ce métal.
Ci rocher eft à une petite demi-lieue, à l’Eft, au-deffus du village.
Comme c’eft dans cette paroiflè que fut trouvé, il y a quelques
années, cet amas de grains d’or natif dent je parfois dans le fécond
Volume, §. 968, & que l’Evanfon, riviere aurifère qui coule dans
cette vallée, ne charrie de l’or qu’au-defious de cette même paroiffe,
il faut bien qu’il y ait dans fon voifinage quelque mine ou quelque
dépôt confidérable de ce métal; mais comme on n’en voit «uciin
indice extérieur, ce ri’èft que. d'après des conjectures très - hafardées '
que l’on entreprend des travaux pour cette recherche. Aufit 1 entré»
l u î
Recherò
che d’une
mine d’or.