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& qui parolt quelquefois d’un beau noir opaque. Il eft aiTe* difficile
de diftinguer leur translucidité, elle ne fe manifefte que dans quelques
parties & fous un jour favorable, parce que leur furface eft fi bril-
lante, qu’une translucidité foible difparoit en comparaifon ; leur éclat
eft prefque métallique.
L eur forme eft celle d’un oftaëdre réfultant de deux pyramides
quadrangulaires, oppofées direétement bafe à bafe fans priimè intermédiaire.
Les triangles qui forme les faces de ces cryftaux, ont les
plus aigus de leurs angles au fommet de la pyramide. Cet angle eft
de Ï34 , 30™ ; il détermine tous les autres, & même les rapports de
toutes les dimenfions de ces cryftaux. Comme je n’avois point de
goniomètre, j’ai employé pour le déterminer une méthode qui donne,
je crois, plus d’exactitude que cet inftrument; c’eft de mefureravec
le micromètre les dimenfions des côtés, & d’en déduire trigonométriquement
les angles. On peut même employer cette méthode dans
des cas où la petiteffe des cryftaux, Sc leur pofition ne permettent
pas l’emploi du goniomètre, ( i )
D ans quelques variétés les fommets ne font pas exactement pyramidaux
, mais terminés par un tranchant qui forment deux trapefes
renfermés entre deux triangles. On voit auffi quelquefois plufieurs
pyramides implantées les unes dans les autres, former une elpece de
prifmc articulé terminé par deux pyramides.
L e s faces de c'es pyramides font fouvent fillonnées par des ftries
parallèles à leurs bafes. Les plus gros cryftaux fimples de ce genre
que j’aie v u s , ont environ une ligne & demie de largeur fur trois de
hauteur. .
L * 3 MM. B e k k e r h in n & K r am f , I fait un ufage très-heureux dans leui bel
qui ont eu auffi l’idée d’employer ce pro- i o image intitulé : Krijlallographic der
cédé pour la mefure des angles, en ont | ncrakeic/u Wien 179} , 8°.
D t f St. G 0 T H A R D , Chap. X X 11. 8?
L e u r caffiire eft lamelleufe & très-brillante, d’un éclat métallique
comme de l’acier poli ; ils ne font que demi durs ; une pointe d’acier
les raie eu gris..
Au chalumeau, des morceaux un peu volumineux ne habillent pref-
qu’aucun changement, mais fi l’on fixe fur le filet de- fappare un fragment
qui ait au pTus une vingtième de ligne de diametre, il commence
par devenir laleu d’acier très-brillant, puis il fe couvre d’un
vernis noir qui devient mat, & finit par s'hériifer, de pointes blanches
& translucides, dont le diametre eft de 0,004 • ce qui placeroit fa
fufibilité au 14200™' degré du thermomètre dé 'Wedgwood., fi l’extrême
brièveté des pétioles de ces globules ne les rapprochoit pas,
tellement de la malfe, qu’on ne peut point les confidérer comme
ifolés, ni par conféquent leur appliquer la formule qui eft fondée fur
cet ifolement. Ces cryftaux font épars fur des drufes de petits cryftaux
de quartz, auxquels ils n’adherent que très-légérement.
§. 1902. Les hyacinthes dont je vais parler ne viennent pas précifé-
ment du St. Gothard, mais des environs de Difentis dans les Grifons,
qui eft tout près du pied de cette montagne, & d’où elles ont été
rapportées par M. V i z a r d , qui fait à Berne Te commerce des minéraux.
Leur couleur- eft exactement celle de la confection qui porte le
nom d’hyacinthe. Leurs petites parties font demi tranfparentes ; mais
en malfe. elles font à peine translucides. Le.ur forme eft celle d’un
prifine quadrangulaire rhomboïdal, dont les quatre angles font tronqués.
Ce. prifme eft terminé par deux pyramides quadrilatères, tronquées
plus ou moins près de leur fommet , & dont les angles
de jonction avec le prifme font auffi tronqués. Comme le prifme eft
auffi large que lon g , il réfulte de là une forme totale dont la circonC.
cription eft prefqu’arrondie, & qui eft terminée par 6 parallélogrammes
prefq.u’équilatéraùx , & par 1 a exagones plus ou moins alongés. Les,
angles de ces parallélogrammes font environ <57 & 1
y a des. grenats qui ont quelque reifemblance de forme avec
Hyacin»
thes.