38 D U H A U T D U ST. G O T H A R D , &c.
C H A P I T R E X V I I .
D E SC EN T E DE ÜHOSPICE D U S T . GOTHARD
A U R S E R E N .
'Tlaine d* §. 184V- D e l’Holpice, on vient dans un quart - d’heure à l’ex-
t’Hofpice. feptentrionale de la petite plaine dans laquelle il eft litué; on
monte enfuite' un peu, & on atteint ainfi le point où les eaux le
féparent. Dès-lors, on fuit en defcendant le cours de la Reufs,.
O n rencontre dans cett* plaine des granits à très-gros grains, les
uns abfolument en maile, d’autres avec des indices de veines, je vis
■ même des blocs, dans lefquels on avoit profité de cette difpofition
pour les divifer en parallélipedcs à l’ufage de l’architecture.
Première §. 1845. O n defcend enfuite pendant 20 minutes fur des rochers
defcente. mjcac¿es quartzeufes, que l ’on voit parfaitement à découvert, dans.
un ravin que l’on traverfe un peu avant d’arriver au bas de cette
première defcente.
Au bas de cette defcente , on trouve une' petite plaine, à l’entrée de
laquelle on voit les granits veinés remplacer les roches micacées. Les
Couches dé ces granits font verticales, quoiqu’un peu appuyées contre,
le Nord, ou contre l’extérieur de la montagne.
Seconde §• *847- O n fait enfuite la fécondé defcente, qui dure environ une
Isfcenw. heure. La première moitié eft en pente douce, & fouvent interrompue
par de petits repos, mais la fécondé moitié eft très-rapide.
A U R S E R E N , Chap, X V I 1.
L a Reufs fait là une chute allez forte, & l’on côtoie des murs
de granit, qui font le lu jet de la^ premiers planche de ce volume.
C e font des granits veinés très-bien caraétérifésdont les veines Belles
font exactement parallèles aux couches: & celles-ci, ipr arfaitem. ent gcoraunci.htse sv cdi.e*
planes & bien dreffées, courent du Nord-Eft au Sud-Oueft 'en appui nés.
contr'e le. Ncrd-Oiieit. Les plus minces de ce,s couches ont j à 4
pouces, d’épaiiTeur, & il y en a de beaucoup .plus épaiffes; mais toutes
confervent la même épailfeur dans toute la- hauteur du rocher.
On ne peut leur faire d’autre reproche que de fe réunir quelquefois,
comme je l’ai déjà obfervé ailleurs; c’eft-à-dire, que çà & là deux
ou trois couches namees fe fou dent enfembie, & n’en ferment plus
qu’une feule ; mais cela même-prouve que ces diviûons ne font point
l’effet d’un affablement, puifqu’un affaiffement auroit divifé la maffe
dans toute fon étendue. Ces rochers font fitués fur la rive gauche de
la Reufs, & on en voit d’autres moins élevés, mais également bien
caraétérifcs, & dont les couches font parallèles aux leurs, foit dans
le lit'même de la riviere, foit fur la rive oppofée.
Au bas de cette defcente, on trouve une.plaine de 20 minutes
de traverfée. Les montagnes des deux côtés de cette plaine font de
granit, mais fans couches bien prononcées ; tout par-dit bouleverfé
& confus. Celles de la gauche, ou à l’Oueft, laiffeut pourtant voir
quelques indices de divilions parallèles aux précédentes.
$ 1848. E n f i n , dans la troifieme & demiere defcente, qui con- Troïfiemç
duit en 20 minutes au village de l’Hôpital, on traverfe les tranches defcente à
verticales de roches feuilletées diverfes;ici dures, là tendres, fouvent
avec des noeuds de quartz, toutes coupées par la Reufs, & qui toutes
font dirigées de l’Eft-Nord-Eft, à l’Oueft-Sud-Oueft.
L e village de l’Hôpital eft fitué près du confluent des deux
Reufs, dont l’une vient du St. Gothard, l’autre de la Fourche. Les