Réfultats des expériences faites â différentes hauteurs fur le refoidiffemeru
produit par l'évaporation de l'ctker.
Noms des! lieux. Hauteur du
Baromètre.
Thermomètre. Hygromètre* Quantité du refroidi
(Triieii t.
Hyires eh Fro-
vence.
28 p. 7 1« 9,3- 7S*o. 22,7.
Arles en Provence.
2* p. 1 1. 12,0- 78*3- 23*3«
Mont-Cents. 22 p. 2 1. 7>S* 91,0. 19»*-
Col du Géant. 19 p. 0 1. 9*o. 71. 3- 27,0.
Ibid. 18 p. H P 7jO. 6ÇjO. 24,0.
Roche - Michel
fur le
18 P- 5 1. — -M - 99» 5- 16,ç.
Mont - Cents f C es expériences, quoique plus régulières que les précédentes ;
m’ont paru cependant n’être pas non plus fufceptibles d’un calcul
rigoureux. En effet, il eft évident que l’humidité de l’air extérieur
doit fe condenfer fur le thermomètre, fe mêler avec l’éther, & retarder
fon évaporation. C’eft même fans doute par cette raifon que je
n’obtins, fur Roche-Michel qu’un refroidiffement de iS degrés { ;
l’humidité y étoit extrême, nous étions entièrement enveloppés par
le brouillard.
La première des deux expériences fur le Col du Géant, comparée
à celle d’Hyères, nous montre à-peu-prè« l’influence de la rareté de
l’air ; le refroidiflement a été de 17 degrés fur le C o l, & feulement
de 22 | à Hyères. Cette différence n’eftpas bien confidérable, fur-tout
fi l’on obferve que l’hygrometre étoit fur le Col du Géant de } , 7
plus au fec , & que cette lécherefle favorifoit déjà le refroidiffement.
É V A P O R A T I O N , Chap. V I 11. 270
On peut donc conclure de toutes ces expériences que la rareté de
l’air n’augmente pas l’évaporation de l’éther à beaucoup près autant
que celle de l’eau; fan? doute parce que l’éther tend par lui-même
beaucoup plus fortemerit que l’eau à fe convertir en vapeur élaftique.
Il fuit de-là que la denfité de l’air eft un obftacle moins grand pour
l’éther, & qu’ainfi la diminution de cette denfité doit produire fur fon
évaporation des effets moins fenfibles,