JUyon.
nante à
larges
rayons.
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CEScryftaux fe trouvent, ici grouppés, & réunis prefque fans mélange
, là ifolés & renfermés ou dans la pierre calcaire ou dans le talc.
C’eft dans cette derniere fubftance que j’ai vu les mieux caraété.
rifés, & ceux dout on peut le plus commodément mefurer les
angles.
§. 1920. A. J’ai parlé en premier lieu de I’efpece rhomboïdale,
parce qu’elle eft la plus fréquente au St. Gothard, & dans les montagnes
voifines ; ce n’eft point cependant l’efpece qui eft connue en
Allemagne” fous le nom de rayonnante commune , gemeiner JlrahlJlein.
Mais on trouve auflî au St. Gothard une variété de celle-ci que M-
W e r n e r à nommée rayonnante à larges rayons, breïtfirabliger
JlrahlJlein ; c’eft celle que je vais décrire.
Sa couleur eft verd d’aigue-marine ; fon éclat vif & u n peu nacré.
Elle eft translucide.
Sa calfure longitudinale eft rayonnée , ou compofée de barreaux un
peu divergents , qui ont quelquefois jufques à 7 ou 8 lignes de largeur
fur une longueur de j à 4 pouces. Ces barreaux font des
prifmes polyèdres, dont le nombre des côtés eft indéterminé ou variab
le , & qui font coupés çà & là par des fentes plus ou moins obliques
à leur axe.
La caflure tranfverfale de la maiTe préfente les divifions des barreaux,
& celle de chacun de ceux-ci eft'compaéte, écailleufe, à
grandes [& petites écailles, terne, ou tout au plus fcintillant.
D ans quelques endroits cependant la calibre tranfverfale paroît
lamelleufe & brillante, parce qu’il s’eft formé des lames dans l’intérieur
D V St. G O T H A R D | Chag. X X I I . IQ3
des fiffures ; la vraie caflure des barreaux eft certainement matte &
compaéte.
C e t t i pierre eft un peu pins que demi dure, rayant un-peu le
verre, & donnant quelques étincelles, mais fe laiflànt pourtant rayer
en gris par une pointe d’acier.
E lle eft médiocrement pefante & aflez fragile; on la trouve mêlée
de paquets & de lames de mica argente ou dore qui fe font logées
entre fes barreaux.
Av chalumeau , elle commence par blanchir, puis elle brunit &
donne enfin un émail gris, verdâtre , translucide, dont on peut former
un globule dun quart de ligne, ou de o , 36; & à la furface
duquel viennent éclater de petites bulles lorfque le feu eft vif & long-
rems continué, Sur le iàppare, elle fe comporte comme l’efpece précédente
, excepté que le verre qu’elle donne devient tout-à-fait tranf-
parent & fans couleur, mais il diifout également le fàpparc avec
effervcfcence.
§. 1921. M. V izard a trouvé auprès de Diifentis, & par conféquent
non loin du pied du St. Gothard, des cryftaux auxquels on a donné le
nom de nouveaux fcborls violets, mais que je regarde comme une nouvelle
efpece de rayonnante. Ces cryftanx font à peu-près tranfparents ;
ici d’un beau verd de pomme clair ; là d’un brun ifabelle, tirant fur le
violet : fou vent même ces deux couleurs fe rencontrent dans un même
cryftal, la bafe étant verte , tandis que la pointe eft violette.
L eur forme eft très-remarquable. Voyez la pl. II, fig. 6. A. B. C.
Chacun d’eux paroît formé par la réunion de deux prifmes rhomboï-
daux, qui s’appliquent l’un & l’autre parallèlement à leur axe , & de
maniéré que l’angle aigu de l’un foit appliqué à l’angle aigu de l’autre ,
& femblablement l’obtus à l’obtus. Leur enfemble forme un prifme
exagone, qui a 5 angles Taillants & un angle rentrant. Voyez la fig. 6. A.
Rayonnante
en
gouttière*