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M a is avant de commencer l’expérience, il faut conftater les degrés
de chaleur &1 d’humidité de l’air; dans’ lequel on veut la faire. Pour
cet effet / j’ai1 un autre thermometré auffi à boule petite & nue , bien
d’acéord avec Celui qui doit tbùrner. Je fufpends ce thermomètre avec
un hygromètre en plein air h un {lieu mince ; tout près de la place où
je veux faire l’expérienceVl& à une Hautfetir telle que la boule de ce
thermomètre, & le milieu de cet hygromètre fe trouvent au niveau de
la main qui imprimera le mouvement de rotation;
Lorsque ce thermometré que je nomme fixe','* bien pris la température
de l’air, je commence par faire mouvoir le thermomètre tournant
, mais d’abord tout nud & fans éponge , pour connoître la chaleur
moyenne dë l’air qu’il rencontre dans fa révolution, chaleur qui
différé quelquefois un peu de celle du thermomètre fixe ; & je note
ce degré auili bien que celui du thermomètre fixe.
J e loge enfuite la boule du thermomètre tournant dans une petite
éponge , à laquelle j’ai fait un trou capable de recevoir cette boule, &
de maniéré que cette même boule fe trouve aù centre de l’éponge ;
.je lie avec un fil l’éponge au-deffus de, la boule ; cette éponge ainfi
liée & pleinement imbibée d’eau, doit avoir la forme & la grandeur
d’une fphere de 10 à 11 lignes de diametre. Cela fait, je réchauffe ou
je refroidis cette éponge mouillée, jufqu’à ce que le thermomètre dont
la boule y eft renfermée fe trouve précifément au même degré où il
étoit venu en tournant tout nud dans l ’air. Au moment où il s’eft fixé
à ce degré , je le fais tourner avec la vîteffe que j’ai déterminée, en
l’arrêtant uninftant, d’abord de minute en minute, puis de demi minute
en demi minute pour obferver fon refroidiffement. Je continue
de tourner jufqu’à ce qu’il commence fenfiblement à remonter, & le
d e g r é le plus bas qu’il ait atteint eft celui qui indique le froid produit
par l’évaporation. Au moment où finit l’expérience, j’obferve l’hygro-
metre & le thermomètre fixe afin de tenir compté du changement qui
peut être furvenu dans l’air pendant l’expériencé. Je dois encore avertir
que quand il fait du vent, il faut fe pofter de maniéré, que le plan
É F A F O R A T I O N , Chap. V l l L 269
du cercle décrit par le thermomètre foit parallèle à la direction du
vent, parce qu’alors il y a compenfation ; fi la vîteffe relative du thermomètre
eft plus grande pendant qu’il marche contre le vent, elle
eft d’autant plus petite lorfqu’il marche du. même côté que lui. En fe
donnant tous ces foins, on obtient une exailitude telle, que fi l’on
répété plufieurs fois l’expérience dans les mêmes circonftances , on
obtiendra des réfultats dont les différences n’iront pas au-delà de 2
dixièmes de degré.
§. zoSf. Réfultats des Expériences faites fur le Col du Géant avec le thermomètre
tournant.
Numéros
des
Expérienc.
Thermomètre.
Différences.
Degrés
ie l’Hygro-
metre.
Séchereffe
réelle.
Différences.
Degrés de
reFroidiife-
ment.
Différences.
E. 8,10. S7>°- 6,7998. 1^0.
le 7>7°-
0 4^ 0
ç8,o. 6, «785. 0,1213. 7,10. 0,40.
b 2,OÇ. 84*3- I »,3286. 4)3499- 2>H- 4»7ï*
Réfultats des mêmes Expériences faites à Geneve,
Numéros
des
Expérienc.
Thermometre.
Différences.
Degrés
de l’Hygro-
metre.
Sécherefft
réelle
Differences.
Degrés *de
réfroidiffe-
ment. Différences»
1. 16,8. S 1,0. 7)4788- 8,1.
le 16,3. 70,8. 4,569?- 2,9*93. $>7- 2,4.
h S 12,7. 9Ï,2. 1,0824. 3,4871. ,0. 4,7-
* On voit par cette colonne, que le plus grand reFrèidiflement que j ’aie produit à
€enevc par ce procédé, n’eô que de 8>i. O r , on allure qu’à Bénarè* réraporatien