considérablement ; quelques - unes coulèrent b as, les autres ne
furent plus en état, par la suite, de seconder les différentes attaques
■qui eurent lieu.
La ville y presqu’entourée de marécages, était difficile à aborder :
les travaux nécessaires pour la réussite du siège étaient mal exécutés,
plus mal conçus; des sorties, faites à propos, les détruisaient
ou en retardaient les progrès. Déjà deux attaques générales
avaient été très-malheureuses -: on avait perdu beaucoup de monde
dans la tentative infructueuse de la prise de l’île; le siège traînait
en longueur ; la saison s’avançait ; l’armée diminuait considérablement
par les-maladies, par la désertion et par le feu des assiégés.
Toutes ces considérations engagèrent le capitan - pacha à faire
un dernier effort et employer à la fois tous les moyens qui lui
restaient.
■ L ’armée fut divisée en trois corps : Allo prit le commandement
du premier ; A l i , celui du second ; Hussein se réserva le troisième
: il ordonna aux deux premiers de se rendre pendant la
nuit par des chemins divers, au lieu désigné .pour l’attaque ; mais
par une erreur bien coupable sans doute, une des divisions, à la
pointe du jo u r , tira sur l’autre, la prenant pour un corps ennemi
sorti de la place : ori s’était aperçu de. l’erreur que le Combat durait
encore, parce que le général qui avait essuyé plusieurs décharges,
fut si outré de colère, qu’il fit tirer sur l’autre corps comme s’il
eût été ennemi. Le soldat partageait l ’indignation du chef, et le
combat ne finit que lorsque la troisième division se fut avancée,
eut fondu le sabre à la main sur les combattans et les eut séparés
malgré eux. Le mécontentement devint si grand, la mésintelligence
fut si générale, la désertion si considérable, que le capitan-
pacha jugea' à propos de lever le siège, de se retirer, et d’attendre
du tems et des circonstances ce que ses armes n’avaient pu
obtenir.
Dès que Hussein se fut retiré, Pasvan rappela les soldats qu’il
avait licenciés ; il s’empara une seconde fois de la plupart des
places qu’il avait évacuées, et menaça de nouveau tout le nord
de l ’Empire. Après diverses délibérations du conseil, la Porte se
détermina à offrir au rebelle qu’elle ne pouvait détruire, son
pardon, le gouvernement de Vidine et la dignité de pacha à
trois queues; et comme, dans ces circonstances, le despotisme
exigeait une victime, le prince de Valachie fut immolé au ressentiment
de Hussein, et sa tête apportée à Constantinople eii
ventôse an 7.
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