Asie un fanal pour guider leS nautoniers et leur indiquer Pe«ibôtf>
fchure du canal ; ce - qui n’empêche pas que les naufrages ne scient
très-fréquens lorsque-le Vent est un peu fo r t , pârce que les Turcs
et les GreCs naviguant sur la Mer-Noiré sans boussole et à peu
de distance de la terre , sont facilement désorientés lorsqu’ils
perdent de Vue la cô te , ou qu’ils ne la reconnaissent plus. Il leur
arrive souvent, lorsque le ciël’est brumeux, de prendre une direction
opposée à celle de leur but. Le citoyen Beauchamp, de retour
de Trébisoùdé , ■'rencontra un nàvirè turc qui se dirigeait à l’est -,
croyaht faire routé sur C'ônstantinople : il eut bien de la peine à
le faire reVenir de son erreur et à le déterminer à le suivre.
C H A P I T R E ! X.
Erreur que présentent les cartes de la Mer-Moire. Montagne
dù Géant. Tremblement de terre. Environs de
Belgrade. Mine de fois fossile. Pêche Usitée aux envi-
■ rons do ConstO-ntïnop le,
J * e fanatisme et l’ignorance des Turcs ayant toujours opposé une
barrière à la navigation des puissances européènes sur la Mer-
Noire, il s’ensuit que les cartes publiées jusqu’à ce jour sont très-
défectueuses. Le citoyen Beauchamp ayant été invité , par l’institut
national, à déterminer d’une manière précise la véritable position
des caps et des principales villes situés sur cette mer, ne put
jamais faire consentir la Porte à lui fournir les moyens ni à lui
permettre d’y aller faire ses observations. La promesse même de
communiquer les résultats qu’il obtiendrait, ne put rien sur elle ni
sur le capitan-pacha. Celui-ci répondit au drogman qui lui en parlait
: Nous naviguons sur cette mer depuis long-tems, nous n’avons
pas besoin de la mieux connaître , e t toutes vos observations ne
tendraient qu’à en donner une connaissance p lu s exa cte à nos
ennemis.
Cependant à force de sollicitations, le citoyen Beauchamp obtint
la permission de voyager comme naturaliste , et c’est çpmme tel
-qu’il a relevé les côtes jusqu’à Trébisonde. Il résulte de ses observations
, que la .côte sud s’avance en quelques endroits, d’environ
an degré de plus vers le n o rd , que les caps Kérenpé et Indjé sont
à peu près au quarante-deuxième degré, que le golfe de Samsou
est beaucoup moins profond, et que Trébisçnde est de cinq à siy
lieues plus à l’ouest qu’elle n ’est marquée sur les cartes. Il n’a pas
eu les moyens-de voir la.çôte orientale e t d’en relever les erreurs.
C’est ainsi qu’une nation fanatique et anti-sociale empêche, mon-
seulement le développement des connaissances chez elle, mais elle