peint les pieds en jattne orangé : on place enfin avec art sur la
coiffure et parmi les tresses qui pendent en arrière, des fleurs , des
perles, des pierres précieuses et des monnaies d’or. En Egypte et
en Syrie, ces tresses sont très-nombreuses, et terminées chacune
par un ou plusieurs sequins.
Ainsi ajustée et placée sur un siège plus élevé que le so fa , elle
doit composer son maintien, tenir les yeux baissés ou fermés ,>
pendant qu’une troupe de femmes invitées à la fête se livrent à la
joie, pendant qu’on exécute diverses danses , que l’on'chante -ou
que l’on joue de divers instrumens.
À la nuit -, les parentes du mari et des femmes invitées par
elles viennent avec dés flambeaux et une musique bruyante à la
maison de la demoiselle, pour, l ’emmener à celle du mari. Elle
sort accompagnée de ses parentes et amies : les hommes ne la
suivent pas, et restent chez eux à se divertir.
Arrivée chez le mari, on la parfume et on la fait placer sur
un siège élevé, préparé pour elle. Toutes les femmes étrangères
sortent un moment après, et il ne reste plus que les parentes des
deux conjoints.
■ L ’ép ou x, pendant de tems-là , est dans un autre appartement,
où ses parens et des jeunes gens qu’il a invités, le parfument, le
'parent de ses plus beaux habits, et chantent des chansons analogues
à la fête.
' Un moment après tous les hommes > accompagnés de leur musique
, sortent pour aller à la mosquée, Ils font leur prière dans
le plus grand recueillement, après quoi ils vienmènt jusqu’à ,1a
porte de la maison de L’ép ou x , où celui-ci entre, accompagné
seulement de ses parens. Pendant que le mari est à la mosquée.,
'on mène l’épouse dans l ’appartement,qui lui est destiné. Au retour
de la mosquée, le père de l’époux, ou tout autre parent de l’âge
le plus avancé, conduit par la main l ’époux chez sa femme , le
lui présente et se retire. Il ne resté que la sage-femme, ou une
parente qui sert à souper r an m'ari , .pendant .que l ’épquse ¿reste
débout devant lu i , dans une attitude très-humble. ¿Après le
souper , celle-ci présente à son mari un,plat, de l ’eau et un linge
pour
pour se laver et s’essuyer : elle lui donne ensuite la pipe et le café >,
après quoi elle soupe ellë-même. Lorsque celle-ci a soupé, la sage-
femme se retire, et les deux conjoints restent seuls.
Le lendemain matin, le mari passe dans un autre appartement,
ët dès qu’il est Sorti, une de ses parentes vient étendre sur la porte
de la chambre le caleçon que l’épousé a garde pendant la nuit.
Toutes les femmes de la veille, plus richement parées, viennent
faire compliment et se livrer toute la journée à la joie. Elles
doivent voir les marques de la virginité de l’epouse ; la sage-
femme doit leur montrer le caleçon taché de sang : après cette
cérémonie, elle le plie , l’enferme soigneusement, et le dépose
entre les mains de la mère de l’épouse ou de sa plus proche
parente.
La nouvelle mariée doit être ce jour-là dans une attitude modeste
; elle doit garder le silence, avoir les yeux baissés, et rester
tranquille sur le sofa pendant que toutes les femmes se livrent à la
joie autour d’elle.
L a seconde manière de s’unir à une ou plusieurs femmes, désignée
sous le nom de capin, consiste à se présenter devant le cadi,
et à s’obliger de nourrir et d’entretenir jusqu’à telle époque , une
telle que l’on désigne et dont on a obtenu le consentement; ce
qu’attestent son père ou son plus proche parent, et deux temoms ;
d’avoir soiii des enfans qu’elle fe ra , et de lui ceder en outre, lors
de la répudiation ou à l’expiration du terme convenu, une somme
d’argent ou des hardes , effets et propriétés stipulés et désignes.
Les enfans qui proyiennent de ces mariages, jouissent des mêmes
droits que les autres, et restent à la charge du père lorsqu il a
répudié ou renvoyé sa femme.
Il est rare que les Musulmans se marient de cette manière, parce
que les femmes d’un certain rang ne consentiraient jamais à s’unir
à un homme à de telles conditions , et parce que celui-ci préfère
ordinairement d’acheter des esclaves, plutôt que de sé marier au
capin avec des Musulmanes nées de parens pauvres.
Le commerce des esclaves est très - expressément interdit aux
Juifs et aux Chrétiens, et n’est permis qu’aux Musulmans. La loi
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