et continue soir service da-nsle harem- : le mari, reste auprès, de son.
maître , et fait le même service qu’auparavant ;• i f le suit dans ses
Courses ,- dans ses expéditions ou dans les voyages q,uo son commerce
nécessite: *
Quant aux Nègres-, pins infortunés peut-être que ceux des;colonies
américaines,-mutilés de bonne h eure, ils soflt presque tous employés
à la garde des femmes du sultan et à- celles des« grands de.
FEmpire. Il est vrai que quelques-uns obtiennent un- rang, distingué
, un pouvoir étendu et des richesses considérables mais
peuvent-ils être heureux , lorsqu’ils savent que le moyen de plaire
à leur maître , c’est de déplaire aux femmes confiées à leur garde R
Peuvent-ils être heureux, lorsqu’ils sont obligés-de vivre avec des
femmes' toutes- jeunes, toutes belles,, dont ils- n'obtiennent jamais
un regard de bienveillance ,, dont l’aspect leur rappelle sans cesse
l’idée de leur impuissance et de leur nullité ?
Les femmes-, dans FOrient ,. n’ont pas encore soupçonné que le
moyen de Conserver plus long-tems leur fraîcheur et jouir sans
naterruption des plaisirs enchanteurs, de la société, était de se sous»
fedr-e aux-devoirs-les plus- sacrés , en remettant entre les mains
d'une mer-benafrè lie# gages précieux de leur hymen. EUés- trouvent '
tes caresses de l’enfant qu’elles nourrissent de leur lait , bien plus
douces, bien plus agréables que- le sourire d’un monde perfide et
corrompu. Si- leur manière de vivre est plus simple, moins tumultueuse
, si leurs plaisirs sont moins vifs , moins piqnans ,» elles én
sont bien dédommagées par le calme des sens, par la paix de. Famé,
par la santé cpï’eHës cou sterven-t, par celle qu’elles transmettent à
leurs ertfans. ©n ne connaît presque .pas dans l'Orient cette muf-
frtnide dïf maladies- ocearionées par un lait répandu, ces engorge-
mens et ces- dépôts laiteux qui affligent tant d’Européènes , et les
enlèvent à la fleur de leur âge,. :
Si- par quelque cause extraordinaire une femme perd son la it,
e t ae voit obligée de recourir' à «ne nourrice étrangère ,. .elle la
reçoit dans sa maison, et la fait traiter avec les mêmes-égards, les
-mêmes attentions qu’ellë reçoit elle-même,' Musulmane ou- Chre-.
tienne , 3 dépend- de cette mère-nourricière de ne plus abandonner
l ’eiifaift qu’ élle a nourri -de «on la it, de lui-continuer ses-soins-maternels,
et de recevoir toute sa vie , de lui ou de ses parens, les
•témoignages ‘dé la plus vive -reconnaissance : -il dépend d’e lle , en
"un mot, -de-së-voir incorporée-dans la famille-,*et d’y être 'considérée
et respectée'Comme -une seconde (mère.
¡Par un luxe -avantageux au-x irrdigens , .'dont il me -résulte 'â’ail-
'leurs iaucun inconvériieitt , la plupart'des mères opulentes, .dans
Fintentiûn-"de conserver leur-emboripoint, de -reposer plus (tranquillement
pendant la muît, et Ae - donner une "nourriture plus abondante
A leurs 'erifaris , placent -auprès d’eux -une seconde "nourrice
chargée des fonctions les plus pénibles, de les alaiter pendant l a
muit,'deles amuser et-deles-distrairependantle-jour : mais la nière
me se -croit -pas dispensée -pour-'cela de 'veiller-elle-même à la -santé
'de -son erifent,-de fe nourrir-de-son la i t , de pourvoir A 'tous1 loe
‘besoins qu’il-paraît avoir,-et'de-lui donner tous-les soins que son
«âge -et sa -faiblesse -exigëlit.
E a stérilité-dés 'femmesest-regardée, -datrs tout’POfient, -comme
un des plus 'grands-mafheurs quipuisse leur arriver : -outre que'la
'femmë -Stérile m’dbtient pas la considération - dont èlle-aurait joui
-comme -mèré-de 'famille , e lle -se voit presque 'toujoursmégligée de
son mari; elle le voit passer entre les-bras Ü’une autre femme ; élte
'est obligée de souscrire au divorce qu’il demande, et-pourooníble
d ’iiifortunes-élle ne -peut-presque jamais , dans ce cas,[trouver un
■second -mari. -La stérilité bailleurs- présente -avec elle l ’idée -d’unè
Impeffection'üans les-organes,qui humilie cèlle qui en est l’objet.
'Dès que les signes de grossesse-ne-se manifestent pas quelques
mois après le mariage, l’épouse, dans son impatience, ne manque
■pas dé S'adresser auxmatrones , 'aux médecins , pour leur demander
quelque breuvage, quelque recette particulière qui‘facilite èt
;hîâte. le-moment Üe la conception. Celles-là préparent des pessàires
dansiesquèls vont' renfermées' les' substances les plus chaudes et le s
qilus irritantes , -téïlés que le musc, Fambre, le bézoarif, l’aloës,
le cardamome , le gingenibre , *le poivre , la canelle , le girofle ,
"etc. Elles font prendre en même tems la plupart de ces drogues
en oprat ou -mêlées avec les alimens , au-risque de produire