èt'mënâee de ttier- des Grecs s-’ils: ne paient ; au troisième refus de
leur p a r t,u n d’éüx reçoit le cbup mortel'. Le galiondgi, sans crainte
comme sans remords, fît bonne contenanceÿ en imposa aux autres
:et à tous les assistans , en tenant un^ pistolet d’une main , etv son
yatagan de l’autre. Il se sauvait tranquillement lorsque la .garde
arMée seulement de bâtons, accourut pour le saisir. Le galiondgi
se retourne y les menace de tirer sur le premier qui avancera ; ' se
bat en retraité, en blesse quelques-uns, et gagne les cimetières qui
se trouvent à l’ouest dePéra., sur un terrain en pente* A là faveur
des cyprès, il arrive à la marine, où il rencontre des camarades
qui le reçoivent et favorisent son évasion. >
Un vaisseau de guerre était naguère, disposé de manière , que
chaque Turc avait son logement et tout ce qui lui était nécessaire
pour :sa cuisine et son ménage. Les .entreponts; étaient siencom-r
brés , qu’on avait souvent bien de la peine;à se servir de;l’artillerie',
et l’on avait toujours reçu plusieurs bordées dé l ’ennéini avant
qu’on fut en état d’y répondre. Les canons étaient entr’eux d’urt
calibre différent, et le service se faisait sans ordre, sans prévoyance' :
les boulets qu’on apportait pour charger le canon, étaient souvent
ou trop gros ou trop: petits; ce qui né permettait pas de défendre
un vaisseau* de la plus grande force .contre une simple .frégate :
mais depuis quelques années les Turcs ont mis un peu plus d’ordre
dans leurs vaisseaux, le service se: fait avec, beaucoup plus ¿ ’intelligence
, les entreponts' ne sont plus .si, encombrés , et l ’artillerie
est mieux servie q u ’elle ne Pétait auparavant. a&rtmn’ I &f )
Le capitan-pacha , comme nous l ’avons déjà d i t e s t le grand-
amiral et le: surintendant général de la marine : il; commande
ordinairement en personne les escadres .et toutes les forces navales
de l ’Empire ; i l nomme à toutes les places, à tous les emplois
; il ordonne les constructions,, et les réparations ; mais. lé
tersaha - émitiï en est proprement le ! ministre vi pirisqU’il a Tad^
ministration des fonds attachés à la .marine.;, la , direction des flf»
provisionnemens de l ’arsenal;, fo.soin de Téqmpieïiient des vaistr
seaux et la surveillance de tons les travaux ; il a sous, lui des
chefs, des sous r chefs et divers .capitaines de p o r t , tant pour
l ’exécution des ordres et la surveillance, particulière , que; pour la
police. tii "• ■ ’ .
r La longueur du po rt, depuis la pointe du sérail jusqu’au village
d’Eyôub , est de plus dé trois mille toises; sa moindre largeur est
d’environ itrois cents : on en compte plus de cinq cents devant
Tôp-hana et devant l’arsenal. Les vaisseaux de guerre sont rangés
trèsrprès les mis des autres , le long de l’arsenal. Les navires marchands;
mouillent; ordinairement le. long de Galata. Quelques-uns
viennent sous Sàlybasari et Fondocli, en attendant le moment
de mettre à la voile., parce qu’ils craignent, , en. partant, ; que le
courant ne.lesportesur lapointe du' sérail; mais cette précaution
est .ordinairement inutile : le départ s’effectue également bien de
l’endroit où ils viennent mouiller et de toutes les parties du p o r t ,
pourvu qu’én ait l ’attention, si.le vent est au nord , de se tenir du
côté dé ToP'hana; carsi le vent faiblissait tout à coup , et qu’on se
fût approché de trop près de la pointe du sérail , on courrait le
risque d’être entraîné contre les rochers qui la bordent, et de voir
briser lë navire. Les, vaisseaux de guerre jettent quelquefois, avant
dé partir , : l’anpre au milieu du p o r t , mais le plus souvent Us
viennent mouiller dans le Bosphore , depuis Fondocli jusqu’à
Bechik-tache. , ■ r,;
- La sortie du port s’effectue avec la plus grande facilité par tous
les. vents qui régnent ordinairement dans ces contrées. U n’y a que
le,jveitt d’est quipeut s’y opposer; mais outre qu’il souffle très7
rarement à Constantinople, ü n’y est jamais que passager r à peine
s’y fait-il sentir, qu’ü tourne au nord ou au sud.
,, Mais si l’on,.sort avec facilité d u ,p o r t , on ne peut faire, route
■pour l’Archipel quiavec tm vent de la partie du nord , - et pour la
Mer-Noire , ; qu’avec un vent de sud. La position des mers et la
direction des côtes forment.et modifient les vents de manière qu’ils
jsoufflent-presque toujours,de çes deux parties : celui, de-sud est
¿beaucoup plus rare que, l ’autre, :et; ne souffle presque jamais p en dant
les trois mois d’étép q eq u i fojt. que,..dans,cette, saispp, il est
très-rare de pouvoir remonter PHellespont.
Quoique ce port n’ait jo in t de^rade proprement dite , il jouit