ladann’m , y sont répandus en grande quantité. Le chêne Vélani
est plus Commun sur■ les coteaux et dans 'les plaines, que sur les
moritâghesl ’L ’ormé croît dans les lieux bas et arrosési;; et le'platane
ne1Se’ trouve guère- que rsur les bords ’’des ruisseaux et des
torrens.' Les habitans retirent du pin Une assez grande quantité de
poix noire, par le moyen du feu, pour l’usage du chantier établi
près lé !port a u s t r a ld u pour le carénage des navires et bateaux
qili viennent à cet effet à Mitylène. ■ C’est dé la côte»Ü’Asie ;quon
tire les meilleurs bois de construction. Ils y sont très-abondans ;
mais comme l’eitrâction en est pénible et coûteuse, 011 sé borne à
ceux qui Croissent à peu de distance de la mer.
On évalue à plus de cinquante mille quintaux la quantité d’huile
qui sort :de cette île dans les-récoltes ordinaires. Elle passe presque
toute à Constantinople. Les Français en retiraient beaucoup
autréfbisÿet avàîént un vice-consul établi à Mitylène : 'le gouvernement
a réformé le vice - consulat depuis que les négocians se
sont bornés‘aux huiles de Candie et de la Morée, qu’ils trouvent
moins'chères que celles de Lesbos.
Cette huile est en général d'une médiocre qualité, parce que les
habitans-, n’ayant pas suffisamment de moulins, sont obligés dé
cueillir lentement leurs Olives. Celles qui se détachent de l’arbre
et qui restent quelque tems par terre, se détériorent plus Ou moins
promptement, suivant que le tems est plus ou moins humide et
pluvieux : d’ailleurs , on est dans l’usage, avant d’envoyer les
olives au moulin , de les conserver entassées dans des endroits peu
spadeux y et de jeter par-dessus une assez grande quantité, de sel
marin, dans la vue d’empêcher léur fermentation, et retarder,
autant qu’il est possible, leur altération.
: L ’Italie retiré de Mitylène huit mille quintaux de vélanède, dont
Une partie vient de la côte. d’A sie. Les figues sèches sont un objet
peü- iïUjiéft-aitt d’expoirtatlon, de' même que les laines, r
- On ;recaëillé;‘'en petite -quantité,, du coton;, du .sésame, de la
snlêy'dü’gBtelyidëElâ Ufre-et diveps grains ; maisr Comme cefix-ci ne
sfiffieetHÎpas!aux besoins dès habitans, on tire beaucoup de blé et
d’orge de lu côte d’Asie. On fait venir aussi des boeufs, des chevaux
et des mulets pour l’agriculture et les charrois, ainsi qu’une partie
des moutons qu’on égorge aux boucheries.
Le vin est rare aujourd’h u i, parce qu’une grande partie des
raisins est employée par les Turcs à faire du raisiné, et que le»
Grecs sont dans l ’usage de convertir l ’antre en eau-de-vie. Pour
nous en procurer, il fallut s’adresser.aux caloyers et aux plus
riches Grecs, et celui qu’on nous apporta soutenait bien mal la
réputation qu’avait jadis'le vin de Lesbos : i l était doux et de
mauvais goût, comme le sont en général tous les vins dés fies de
l’Archipel.
- ; .-H n?y a point de rivières à Lesbos : qikelqnes torrens peu étendu»
reçoivent en hiver les eaux de pluies surabondantes., ét les portent
à la mer ; mais on y voit un grand nombre de sources dont l ’eau;
fort bonne à boire, est assez considérable pour arroser une partie
dès plaines,- ét procurer aux habitans, par ce moyen ; des légumes ,
des herbages et des fruits.