de caillontâge calcaire, lini par un cinieïit pierreux, rougeâtre >
très-sôlidé: 1 ■" r iu ”
En suivant le chemin, nous vîmes plusieurs autres sources plus
ou moins abondantes. Nous cherchâmes plus particulièrement celle
dont parle Homère, celle dont les eaux sont chaudes et fumantes
en hiver; rièst la pins voisine dUvillâge : elleAfconservé un'bassin
formé par quelques blocs de granit et' dé marbre : îious y plori1
géâmes la main en floréal an 6 , lorsque, revëiïànt en ¡France avec
les citoyens FëiTégeàu ; Pampelorte et antres’Français; nous voulûmes
parcourir encore une fois cette contrée intéressante. Les
eaux nous parurent alors seulement Un peu tièdéS; mais en hivèr,
nous les avions trouvées telles qu’Homère les dédrit. Elles sont très-
limpides, n’oiit presque pas de saveur et ne forment aucun dépôt
apparent. Après avoir'arrosé quelques jardins èt parèoüru un te r rain
fangeux, où croissent des salués, des ormësy des jortCs ét des
roseaux, toutes ces ‘sources se réunissent en un lit Commun1, 'dbnt
la largeur est de douze, quinze ou vingt pieds sur deux ou trois dé
profondeur. C’est là-dé faméux Seamartdrë dont j’ai déjà^ parlé.
: Bouhar-bàchi’fest- situé au nord-est de la fontaine tièdëy sur uii
terrain légèrement en penté :■ ce village n’a pas deux cehts- âmes ¡clé
population, malgré là fertilité' de son te fiitéiré , habdndâiiéë’ dê
sés pâturages et'sa position avantageuse:- Nous nions empressâmes1
dé monter sur la dôlliiie où l’on’ doit présumer, d’après Homère,
qtiîëtait bâtie FàAciéÎBhé TVbÿe : nous étions déjà pkiVènùs à'tiëtiii1
toûàbeaûx situés-siir un'terrain pierreux; k l’extrémité du cêtea&ÿ
epù^'iidûs ne- dééoW'rfîôù's- ériebre aucune ttadè 'd’ancienne viliëi
niniS nous ffvahçâffiês''-l(,hi terrain- élève,1 presque cdûjié à pic ', âtp
bas duquel serpente léISimOïs. Nous avions dévant nous, à peu de1
distancé ;1 les-premières chaînes Au ¡mont Ida : nous voyions à nos1
pieds le Simoïs couler entre des collines calcaires, dans un vallon
étroit ,qt fertjl^ : nou^.ajjprcevipns au n o rd , l’flellespont jusqu’au
prpippfltplrio'>ijigé0 J ndM® découvrions à: l’ouest toute, la plaine f.
HOus stüsiensie coUrs:des deuxjflewèsi; -faous distinguions les tom- 1
béAux; dÆsiétés et d’Antflôque; nous étions,'en un "mot >> su r ‘le1-
sol de la citadelle et du palais de Priam, et nous cherchiûiiSencore '
l’emplacement de Troye. Après une exacte recherche , nous découvrîmes
quelques fragmens imperceptibles de poterie, quelopies
légers restes de mâçonnerie : mais, il faut l’avouer, sans l’Iliade,
on ne soupçonnerait pas que c’est là qu’a existé cette cité fameuse
qui pendant dix ans a soutenu les efforts réunis de tous les souverains
de la Grèce.
Le citoyen Lechevalier croit qu’elle occupait tout l’espace compris
entre Bdunar-bachi et le précipice au pied duquel le Simpïs
coule en serpentant : il place la citadelle au bord de ce précipice j
et les portes Scées ou les portes d’Occident au village même : il
désigne la colline inculte qui se trouve au sud-ouest, sur laquelle
on voit encore le figuier et l’amandier sauvages, comme l'Érinéos
ou la colline des figuiers, et ses preuves sont incontestables si le
Scamandre avait ses sources au bas de la ville, si Troye était bâtie
sur le Simoïs, si, par sa position autant qiié par la valeur de ses
guerriers , elle , a pu résister pendant dix ans à une armée formidable.
A demi-lieue au sud , on voit une montagne couverte de bois,
que les Turcs nomment Cara-daag : au-delà de cette montagne
on trouve Iné-keui, petit village bâti sur un ruisseau que l ’on croit
être l’Andrius des Anciens : à une lieue plus loin on voit JSski-
S ku p tchu , que le citoyen Lechevalier suppose être l ’ancienne
Scepsis. L ’opinion de ce savant nous paraît bien fondée ; car outre
qu’il’ n’y a pas loin du mot turc Skuptchu au mot grec Skepsis
Strabpn dit positivement que la première Scepsis était près de la
partie la plus haute du mont Id a , ce qui doit la faire supposer plus
à l’est; mais il ajoute qu’on bâtit ensuite une autre ville de Scepsis
à quarante ./stades de la première, ce qui s’accorde parfaitement
avec la position actuelle de Skuptchu.
Cette ville fut la patrie de Démétrius le grammairien et de plusieurs
hommes illustres. Elle avait plusieurs bibliothèques et était renommée
pour ses excellens-pâturages. Artaxercès, roi de Perse, fit présent- ,
comme on sait, à Thémistocle, de PerGote et deSçepsis popr s.es manteaux
et ses habits ,1 comme il lui donna Lampsaque pour ses vins,
Magnésie du Méandre pour son pain, et Myonte pour sa viande.
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