M. dè Vëriel së pfésëntâ lé 17 jüih devant lé port : il le trouva
bien fortifié èt dans un bon ¿fait dë défense. Il ÿ avait dans une
petite ahsè située à côté du port ; dit eUttër éfiibbssé, protégé par
deux batteries élévées à tërre : c’est par-là qüe M. de Vèdël résolut
de commencer son attaque. Pendant qu’il se disposait au coüibat,
il vit arriver l’eëcàdrë aux ordres dë Hussein, qüi tenait aussi dans
l ’intention d’àttàqüer là flotillé de Lambro.
La frégate frànçàiSé eut dàits là journée' deux àfïàirés j pëndant-
lëàquelles elle ëndbmmàgëa beaucoup lë’s batteries et maltraita
singulièrement lë eUttër. Vers lè soir; ellë eut uiife troisième affaire
de concert àtefc une frégate furtjue, ët pour là fruit , dàris là vue
d’empêbher qu’àüctin vaisseau île se sàuvât tant de l ’ànsë qUe du
g b it , le câpitari-pacha envoya une àütrè frégatë et trois kerlati-
gnischs, dont il donna lè commandement à M. dë Vènél. Le 18,
les batteries de l’ansë cessèrent leur feù, et le cùttër fut ènlëvé.
Dàds là même jotirnée, la frégate française, accompagnée dë dëüX
frégates turtjü’ës et de trois kërlàngüischS, vidrëiit àttâquëf lê Port-
àux-CàilleS. Là flbtillé de LàmbrO ëbfisistàit en onàë bâtimëns dë
divèrsë grandeur. On combattit tout lé reste de la jdüTnéè; On
remarqua que tdüt le feu dè l’enilènii était Uniquement dirigé contre
la M odeste. Làmbro s’étàit pefsuàdé sàtls doute qUè s’il eût pu la
mettre hors de combat, il lui ëût été facile d’échapper aux fbrces
dû pacha.
A l ’ëfitréè dë là nuit on tint conseil à bord du VàisSëati aftiiral,
et il fut résblu, d’après l’avis de M. P e y tb fi, lieutenant de la
Mùde'ste, qUe la frégate française croiserait, cOmrde là nüit précédente,
aVec lës deux frégàtes turques èt lès trois kërlangUiSchs,
et qu’au jour elle forcerait l’entrée du po rt, àccbmpagnëé dë toute
l’ès'cadre.
Suivant cè plan, l ’attaque rëcbifimènça lè 19 à là pbiiitë du
jbtür. Où fut d’àbord sUrpris du silèhcë des batteries ét des vâis-
sëatiX ; mais OU reconnut bientôt qUè tout àvait été abandonné
pendant là nuit. Lambro et tous les Greës à ses ordres s’étaient
sàuvéS parmi les MàinoteS ou étaient sbriis à la faveur des ténèbres
sur leurs chaloupes. Le capitan-pacha, enchanté qUè Son coup
d’essai lui eût si bien réussi, jura amitié éternelle aux Français,
protection distinguée à ses marins, remercia M. de Venel, distribua
quelqu’argent et quelques rafraîchissemens à l’équipage de la
M od este, s’empara de la flotille abandonnée, et s’empressa de
revenir à Constantinople recevoir les félicitations des grands et les
bénédictions du peuple.