contraire, on éprouve alors des tempêtes
fréquentes avec des brumes et de la pluie.
Etant en mer, je n’aurois pas pu faire, sur la
température, des observations plus exactes
qu a Matsmaï. Je les mettois toutes par écrit.
Je vais en citer qui pourront donner une idée
de l ’été de ce pays.
L e 3o , l e 5i mai et le i . erjuin, le vent d’est
a constamment soufflé avec violence: brume
e t pluie.
Les i 5 , 16 , 17 et 18 ju ille t , le temps fut
semblable. Pendant plusieurs jours de suite,
le ven t d’est souffla encore aveç violence.
En attendant nos vaisseaux, les Japonois
nous donnèrent de l ’étoffe pour faire des habits
n eu fs , afin que nous pussions paraître
bien vêtus devant nos compatriotes, dans le
cas où nous serions obligés d’aller à bord.
Nous , eûmes tous trois une belle étoffe de
soie pour l’habit et la doublure. Les matelots
eurent une étoffe de coton appelée Momha, x
dont j ai déjà parlé. Les Japonois firent pour
A le x is un habit à leur mode.
■ En fin , le îg ju in , on nous dit qu’un navire
japonois, mouillé près d’un cap de l ’île K o u naschir,
avoit vu un bâtiment russe à trois
mats, doubler le cap et entrer daqs le port
de l ’île. L e Japonois appareilla aussitôt pour
apporter cette nouve lle à Chakodade. L e
20 ju in , la nouvelle de l ’a rrivée de la Diane
à Kounaschir fut annoncée officiellement.
Nous n’apprîmes rien de plus.
Le lendemain, les interprètes me demandèrent,
de la part de leurs ch e fs , quel étoit
ce lu i des matelots que je voulois en vo y e r à
bord de la corvette. Afin que la préférence
qui serait accordée à l ’un ne mécontentât pas
les autres, je proposai de tirer au sort; il désigna
Simanoff. Je fis ensuite demander qu’A -
lexis fû t expédié avec lu i. Cette requête fu t
agréée, et tous deu x se préparèrent à partir.
M. Moor et moi nous fûmes conduits ce même
jour au château; les deux guinmiyiagou, en présence
d’autres magistrats, nous demandèrent
en forme si nous approuvions que ces d eu x
hommes fussent dépêchés à bord d e là Diane*
J’exprimai mon consentement; M. Moor garda
le silence. Sampéï nous dit alors qu’il alloit,
partir pour Kounaschir, afin de négocier av e c
M. Ricord, promettant de terminer l ’affaire,
et d’avoir soin de nos compagnons qui fai-
soient le voyage avec lu i : Nous fûmes ensuite
congédiés.
Le 22 ju in , on nous reconduisit au châ